Mercredi en poésie avec Manuela Cecchetti
Flora Silencieuse
Silence pur dans la pose statique
de branches qui s’ouvrent au cosmos
et des feuilles qui, dans le vent, saluent
les rayons du soleil.
Gardiens d’un temps avide d’histoires
de vies vécues dans le noir et blanc
des rides flétries.
Des fleurs qui embellissent les jours
de faibles notes odorantes
et qui courbent leurs tiges le soir
dans un repos reconnaissant.
L’herbe légère et irisée
coupe le parfum de la pluie
dans les champs habillés de vert
couvrent la terre docile
qui est une mère laborieuse de la grâce.
Éponge De Maternité
La vraie paix, la plus profonde
se déploie en toi
rive maternelle
pleine d’un zèle honnête
nature flamboyante de couleurs.
Gardienne immémoriale des vêpres
et des aurores boréales
la forêt en avant vers l’apex turquoise
les silences de l’écoute sacrée,
la vie qui vit
de regards et de travaux
s’élancent dans les sombres virages en épingle à cheveux
le long de l’affable crépuscule.
Des eaux azurées
l’horizon nu s’étend
au-delà des crêtes argentées
on migre vers des destinations raréfiées
où un prodige d’ombres
perturbe les cendres des jours.
Les aigles et les faucons survolent avec impatience
les pentes de feuilles immobiles
absorbés par des éthers épicés,
des éblouissements de blancheur
brillent sur des pétales enneigés.
Dans Les Cheveux
Le Libeccio siffle
dans les beaux cheveux
bruns de la beauté
de lianes veloutées
le long de son dos
des fils de soie brute
le soir
rouge et brun
des picots de vanité
sur des lames de cristal.
Mues par le vent
les mèches perspicaces
des brises de narcisse soufflent,
les arpèges exaltent
chère jeunesse
des filets de lune
chuchotent aux joues
des éclairs de cire.
(Poèmes non publiés par Manuela Cecchetti)
Poèmes de Manuela Cecchetti
Extraits de FLASHES DIAMONDS. Météores d’éternité – Ensemble 2022
Masques
Que de misère, que d’hypocrisie
sous les masques
des kilos de fard à joues et de fond de teint.
Les expressions mourantes
envahissent les villes et les provinces,
flegme frauduleux
qui empestent les égouts.
Une coercition infâme
entrave le progrès
derrière l’acier
ils ont placé la culture,
la civilisation est morte.
Expulsée dans des troncs aigris
l’histoire disparaît,
coulant
les traditions se noient
dans une philosophie édulcorée
par des suppositions insultantes.
Fers à repasser
lissent les rides et l’affaissement
l’arthrite s’accumule dans les poings
des cadavres de mouches
sur des fondations stériles
les vampires sucent l’humanité.
Prisonniers
Des notes violentes nous font prisonniers
le cercle vicieux prend du plaisir
dans les miroirs brisés par l’ennui
De bruyants sonnets d’orgue vibrent.
L’ardeur bat dans les escaliers,
les ongles incarnés
s’écaillent en silence,
l’envie tire impertinemment
baisers insouciants d’histoires encombrantes.
Manuela Cecchetti, poétesse et essayiste italienne
En 2019, elle a publié La Terre… une planète à aimer. Changer les mentalités et adopter de nouveaux modes de vie pour une économie du bien-être (Il Ponte Vecchio), préface de Monseigneur Erio Castellucci.
Mars 2022 elle a publié un nouvel essai The Greatest Human Being of the 20th Century. La straordinaria vicenda di Albert Schweitzer (Bertoni), contribution de Mariella Enoc, préface d’Angela Ales Bello, introduction de Franco Cardini, postface d’Eric Noffke.
Son premier recueil de poésie Lampi Bagliori Diamanti. Meteore d’Eterno (Ensemble), est publié en septembre 2022; préface d’Anna Santoliquido et postface de Nazario Pardini.
Poésie