Alterlove : déambulations et amours éphémères, une nuit, dans les rues de Paris
Un dîner qui déraille, une table abandonnée, un inconnu qui s’invite… Alterlove démarre comme un jeu de hasard amoureux, une comédie de la nuit portée par le charme fugace des rencontres imprévues. Jonathan Taïeb, plus de dix ans après Stand, revient avec un film délicat et sensoriel où la magie opère en silence, entre deux battements de cœur.
Le 23 avril 2025, Alterlove est venu illuminer les écrans avec une errance amoureuse entre Léo (Victor Poirier, solaire et nerveux) et Jade (Kim Higelin, fascinante de retenue). Dans ce duo à l’alchimie palpable, l’inattendu fait loi. Les lieux traversés — boîte étrange, café chantant, bar à colère, restaurant plongé dans le noir — deviennent les chapitres d’un roman de la nuit, où chaque station révèle un peu plus des failles et des désirs des deux protagonistes.
Entre les néons et les clairs-obscurs, le film navigue entre la rêverie urbaine et l’étude sentimentale. La mise en scène soignée de Taïeb capte avec précision cette suspension du temps propre à la nuit, offrant une exploration intime et poétique de la connexion humaine.
Alterlove est moins un manifeste romantique qu’une balade sensible dans les failles du cœur contemporain. Une nuit suffit-elle à tout bouleverser ? Le film ne répond pas, il esquisse, il laisse deviner. Et c’est là toute sa beauté.
