C’est lors de la conférence Kering Women in Motion, à Cannes, que Dakota Johnson a révélé un projet marquant un tournant majeur dans sa carrière : la réalisation de son tout premier long-métrage.
La première œuvre ambitieuse de Dakota Johnson
Un récit sur l’autisme et la sororité
À Cannes, Dakota Johnson affirme sa voix de cinéaste
À Cannes, Dakota Johnson fait entendre sa voix de cinéaste. Connue grâce à Fifty Shades of Grey et affirmée depuis par des choix audacieux, elle s’empare cette fois de la caméra pour défendre une histoire singulière et nécessaire, écrite par Vanessa Burghardt.
Révélée dans Cha Cha Real Smooth — où elle jouait la fille de Johnson — Vanessa Burghardt est elle-même autiste, musicienne, et désormais scénariste. Dakota Johnson, touchée par la qualité du scénario et le lien humain avec Burghardt, a déclaré avec émotion : « Je la protège profondément, elle et son histoire. C’est une femme incroyable. Je ne pense tout simplement pas pouvoir laisser quelqu’un d’autre le réaliser.»
Ce film, centré sur une jeune femme autiste, promet d’offrir une sensibilité rare, sans condescendance ni stéréotypes. Dans un contexte cinématographique encore hésitant quant à la représentation des neurodivergences, l’intention est claire : faire entendre une voix authentique.
Derrière la caméra, une volonté de changement
L’expérience derrière la caméra n’est pas nouvelle pour Dakota Johnson. Elle avait réalisé Loser Baby, un court métrage sur la vie affective et sexuelle de jeunes amis queer à Los Angeles, présenté au Festival international du film de Toronto (TIFF). Bien que ce projet n’ait pas été retenu pour une adaptation télévisée, cette déception a renforcé sa détermination à créer des œuvres sensibles. En cofondant TeaTime Pictures avec Ro Donnelly, elle s’assure de produire des projets où l’écoute et la bienveillance sont essentielles.
Présente à Cannes
Actrice et productrice indépendante
À Cannes, Dakota Johnson présente également Splitsville, de Michael Angelo Covino, dans lequel elle tient le rôle principal et qu’elle coproduit. Elle y incarne une femme en couple libre, soutenant un ami face à une rupture, une comédie mêlant humour et réflexions modernes sur les relations.
Elle sera également à l’affiche de Materialists, de Céline Song, avec Pedro Pascal et Chris Evans. L’année prochaine, elle jouera dans Verity, adaptation du best-seller de Colleen Hoover, réalisée par Michael Showalter.
Un projet d’engagement
Ce premier long-métrage personnel est néanmoins son véritable défi. Plus qu’une transition, c’est une déclaration : celle d’une artiste déterminée à élargir l’espace de représentation, à donner la parole à ceux que le cinéma oublie souvent tout en prônant un féminisme concret, inclusif et structurant.
Avec ce projet, Dakota Johnson ne vise pas simplement à réaliser un film. Elle s’engage dans une œuvre de transmission et de reconnaissance. Un cinéma du lien, sincère et audacieux, fidèle à ce qu’elle construit avec patience et exigence.