Le Festival du cinéma de la femme de Beyrouth célèbre l’audace au féminin : Hend Sabry, une étoile à l’honneur
Que nous disent les nouveaux visages du cinéma féminin sur le monde d’aujourd’hui ?

Sous la promesse d’un monde conduit par les femmes, le Festival international du cinéma de la femme de Beyrouth a ouvert sa huitième édition le 27 avril 2025, transformant la capitale libanaise en carrefour de talents et d’émotions.
Avec une sélection de plus de 100 œuvres venues de 44 pays, la manifestation donne la parole aux cinéastes qui, à travers la fiction, la danse, l’animation ou encore le documentaire expérimental, esquissent les nouveaux contours du récit féminin contemporain.
Hend Sabry, l’empreinte d’une artiste d’exception
Icône du cinéma arabe, Hend Sabry est à l’honneur lors de la cérémonie d’ouverture. L’actrice tunisienne, connue pour sa sensibilité et son engagement, incarne une génération d’artistes qui n’ont cessé de repousser les frontières, brisant les stéréotypes de genre tout en enrichissant le paysage culturel de la région.
À ses côtés, deux autres femmes d’influence sont célébrées : Jacqueline Maalouf et Maïssa Bou Adal, figures respectées dans les domaines social et économique.
Au-delà des projecteurs : l’héritage et la transmission
Si l’affiche du festival respire la diversité, certains récits résonnent avec une intensité toute particulière.
C’est le cas du documentaire égyptien « La mère et l’ours » de Yasmina El Kamaly, qui dévoile les liens secrets tissés entre les femmes d’une même lignée. Entre journaux intimes et archives filmées, le film transcende la mémoire familiale pour raconter une histoire universelle de transmission et de résilience.
Dans une tonalité plus grave, « Samar avant la dernière image » de Ayatollah Youssef retrace le chemin de renaissance d’une femme marquée dans sa chair par la violence. Un film brut, sans artifices, où la beauté naît de la lutte pour rester debout.
Hend Sabry, une actrice en perpétuel renouvellement
Fidèle à son goût pour les défis, Hend Sabry s’apprête à surprendre à nouveau ses admirateurs. Elle tournera prochainement aux côtés de Ahmed Helmy dans un film inédit, qu’elle décrit comme « étrange, inattendu, et profondément excitant ». Une première collaboration pour deux figures majeures du cinéma arabe, que beaucoup attendaient sans oser l’imaginer.
Après le succès du second volet de la série « À la recherche d’Alaa », où elle explore avec une rare finesse les contradictions de la femme moderne, Hend Sabry confirme qu’elle appartient à cette race rare d’artistes capables de se réinventer sans jamais perdre leur authenticité.
Quand l’écran devient miroir du monde
Cette édition du Festival du cinéma de la femme de Beyrouth rappelle combien l’art est une arme douce mais puissante.
Ici, il ne s’agit pas seulement de filmer : il s’agit d’affirmer, de guérir, de questionner.
Et plus que jamais, à travers les regards croisés de réalisatrices et d’actrices, c’est le monde d’aujourd’hui – ses douleurs, ses rêves, ses promesses – qui se donne à voir.