Laëtitia Eïdo, connue pour « Fauda », interprète Briance, une fonctionnaire chargée du programme controversé de relocalisation des enfants réunionnais vers la France dans les années 1960, dans le prochain film d’Alia Azamat Ashkenazi, « Les Enfants de nulle part ».
Laëtitia Eïdo dans « Les Enfants de nulle part » : un rôle au cœur de l’histoire
Laëtitia Eïdo au cœur d’un drame historique
Laëtitia Eïdo rejoint le long métrage « Les Enfants de nulle part », dirigé par Alia Azamat Ashkenazi. Le film explore un programme gouvernemental français qui a déplacé des milliers d’enfants de La Réunion vers des familles rurales de métropole dans les années 1960, souvent sous de faux prétextes.
Dans ce récit, Eïdo interprète Briance, fonctionnaire chargée de la mise en œuvre du programme. Son personnage reflète la complexité morale d’une politique d’État et cherche désormais une forme de rédemption. Le rôle offre à l’actrice l’opportunité de montrer toute la subtilité de son jeu, déjà salué dans « Fauda », « Liaison » et « Elyas ».
Une histoire inspirée de faits réels
Le scénario, écrit par Alia Azamat Ashkenazi et Alan J. Robert, natif de La Réunion, a été sélectionné deux fois parmi les « BlackList Weekend Read », soulignant sa qualité et son impact. Le récit se déroule sur deux périodes distinctes, les années 1960 et les années 1980, et suit Nathan, un jeune ex-détenu à la recherche de ses parents, et Chantal, sa compagne orpheline, victime du programme et désormais enquêtrice.
Eïdo explique : « La vision puissante d’Alia et son scénario profondément humain m’ont révélé cette période cachée de l’histoire – un film qui expose les blessures du colonialisme à travers un drame intime et une vérité historique saisissante. » Son interprétation de Briance met en lumière la tension entre devoir et compassion, au cœur de cette période de l’histoire française.
Un projet international et engagé
Ashkenazi souligne : « Laëtitia fait preuve d’une intelligence émotionnelle et d’une humanité extraordinaires. ‘Les Enfants de nulle part’ montre ce que signifie prendre soin d’un enfant et ce qui se produit lorsque l’État croit pouvoir faire mieux. Bien qu’ancré dans le passé français, le film fait écho à d’autres tragédies liées à l’assimilation forcée à travers le monde. »
La réalisatrice, née en Ouzbékistan et exilée de Russie depuis 2014, s’est imposée dans le cinéma engagé avec des œuvres mêlant théâtre et documentaire, comme « Le Choix d’Esther » et « L’Adoption russe ». Sa direction apporte au film une sensibilité et une rigueur documentaire qui soulignent l’importance historique du sujet.
Une production d’envergure internationale
Le film est une coproduction entre HighBar Films (États-Unis) et Tiktak Production (France). Le casting réunit des acteurs internationaux, avec des dialogues en français et en anglais. HighBar Films, fondé par Ashkenazi, développe des projets de prestige, tandis que Tiktak Production, dirigé par Laurent Médéa et basé à La Réunion, compte parmi ses derniers films « Sweet Dreams » et « Long Gone Heroes ».
Le tournage est prévu en 2026 à La Réunion, sur les lieux mêmes de l’histoire. Avec Laëtitia Eïdo dans le rôle central de Briance, « Les Enfants de nulle part » promet de faire émerger une page méconnue de l’histoire française, entre drame intime et enjeux historiques, tout en offrant à l’actrice un nouveau temps fort dans sa carrière internationale.



