Ana de Armas ouvre un nouveau chapitre avec Reenactment

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Ana De Armas - La première mondiale de la ballerine 3 juin 2025 à Los Angeles – Photo : Kathy Hutchins / Shutterstock

Ana de Armas a confirmé qu’elle débutera en janvier le tournage de Reenactment, le nouveau film de Grant Singer, aux côtés de Benicio del Toro et Cameron Diaz. Au Festival du film de la mer Rouge, l’actrice est revenue sur son parcours, ses envies de cinéma européen et ce désir tenace de tourner enfin un grand film espagnol.

Ana de Armas confirme le tournage de Reenactment en janvier et révèle une ambition restée en suspens

Vingt ans de carrière, deux continents traversés, une nomination aux Oscars et une silhouette devenue familière du cinéma mondial : Ana de Armas poursuit son ascension avec une nouvelle étape. Lors d’une conversation publique au Festival du film de la mer Rouge, l’actrice cubano-espagnole a annoncé qu’elle tournerait en janvier Reenactment, réalisé par Grant Singer. Un projet encore entouré de confidentialité, mais qui réunit un trio remarquable : De Armas partagera l’affiche avec Benicio del Toro et Cameron Diaz, marquant une nouvelle collaboration d’envergure.

L’actrice a décrit sa relation professionnelle avec Grant Singer avec une grande admiration. Le réalisateur, encore jeune dans l’industrie, a su « créer un espace de travail exigeant et stimulant » lors des répétitions et de l’élaboration du scénario. Reenactment se tournera à Los Angeles, où de Armas s’apprête à retrouver un plateau qu’elle connaît désormais bien, mais qu’elle n’a jamais cessé d’aborder avec humilité.

Ana de Armas - Reenactment
Ana De Armas – La première mondiale de la ballerine 3 juin 2025 à Los Angeles – Photo : Kathy Hutchins / Shutterstock

Un parcours façonné par l’exil et la persévérance

Avant Hollywood, il y a eu Cuba, puis l’Espagne. Ana de Armas se souvient avec affection de ses années madrilènes, marquées par un succès fulgurant dans les séries pour adolescents. Pourtant, malgré cette notoriété précoce, une frustration demeure : celle de ne pas avoir pu incarner un rôle fort dans un long métrage espagnol.

Les obligations télévisuelles avaient réduit ses possibilités :
« Je voulais vraiment revenir au cinéma, mais je n’arrivais pas à concilier les tournages. Les quelques films que j’ai faits, c’étaient toujours des rôles très jeunes », confie-t-elle.

Ce manque laisse encore une trace. À chaque passage en Espagne, elle réitère son appel aux cinéastes : « Appelez-moi, s’il vous plaît. J’adore le cinéma espagnol. Envoyez-moi des scénarios. » Une demande simple, presque insistante, révélatrice de son attachement au cinéma européen.

Son départ pour Los Angeles en 2016 fut une rupture décisive. Elle y arrive anonyme, sans réseau, avec « trois valises, un chien et un anglais rudimentaire ». Elle décrit cette étape comme l’une des plus « humiliantes » de sa vie : un retour à zéro, où son travail en Espagne et à Cuba ne comptait plus.

De Knock Knock à Blonde : l’ascension patiente

Le tournant survient avec Knock Knock aux côtés de Keanu Reeves, première rencontre qui la guidera plus tard vers Ballerina, l’un des projets les plus populaires de l’univers John Wick. Suivront Blade Runner 2049, Mourir peut attendre, À couteaux tirés et Blonde, où son incarnation de Marilyn Monroe la mène à une nomination aux Oscars.

Pourtant, malgré cette reconnaissance, Ana de Armas refuse de se complaire dans les rôles attendus :
« L’industrie veut peut-être me voir continuer les films d’action… mais ce n’est pas tout ce que j’ai à offrir. »
Elle dit ressentir, parfois, une forme de syndrome de l’imposteur. Une façon de rappeler que derrière les apparitions glamour demeure une artiste qui cherche, expérimente et revendique ses choix.

Reenactment : un projet sous sceau du secret

Sur Reenactment, Ana de Armas se montre prudente.
« C’est top secret. Ils vont me tuer », glisse-t-elle en souriant, refusant de révéler le moindre détail de l’intrigue.

On sait néanmoins que Grant Singer, réalisateur remarqué pour son travail sur Reptile, retrouve ici Benicio del Toro, dont la performance dans One Battle After Another a récemment été saluée. Cameron Diaz signe également un retour attendu sur grand écran.

Pour De Armas, ce film s’inscrit dans une dynamique nouvelle : chercher des projets qui lui permettent de se réinventer, sans se laisser enfermer dans un genre. Reenactment pourrait ainsi marquer une étape déterminante dans la maturité de sa filmographie.

Un futur entre Hollywood et l’Europe

Au-delà de ce tournage imminent, l’actrice ne cache pas une ambition personnelle : tourner enfin un grand film espagnol. Une aspiration restée en suspens, freinée par un calendrier chargé et une carrière internationalisée.
« J’adore le cinéma européen », rappelle-t-elle. « J’aimerais revenir, travailler avec des réalisateurs espagnols. Je suis disponible. »

Cette déclaration résonne comme un appel et comme une promesse. La trajectoire d’Ana de Armas montre que rien n’est figé : chaque destination ouvre un chemin, chaque film une possibilité.

Avec Reenactment, elle s’apprête à ajouter une nouvelle pièce à une œuvre en constante construction, portée par une détermination rare et une présence désormais incontournable dans le paysage cinématographique mondial.

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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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