Depuis le milieu des années 1990, Kate Winslet a traversé les genres et les formats, du cinéma de patrimoine aux séries télévisées, jusqu’à la réalisation de son premier long métrage en 2025. À travers sept œuvres choisies, cet article propose une lecture factuelle de sa trajectoire professionnelle, axée sur les projets qui structurent son parcours.
Kate Winslet : De Sense and Sensibility à Goodbye June
Sept rôles et un premier film comme réalisatrice
Par la rédaction
Sense and Sensibility (Ang Lee, 1995)
À vingt ans, Kate Winslet joue Marianne Dashwood dans Sense and Sensibility, adaptation du roman de Jane Austen par Ang Lee. Ce rôle lui vaut une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle féminin, et il s’inscrit au début d’une carrière déjà associée aux récits littéraires adaptés à l’écran.
Titanic (James Cameron, 1997)
Dans Titanic, Winslet interprète Rose DeWitt Bukater, au centre du récit du naufrage du paquebot de 1912. Le film, réalisé par James Cameron, devient l’un des plus grands succès commerciaux de l’histoire du cinéma mondial et fait de Winslet une figure immédiatement reconnaissable hors du seul circuit cinéphile.
Holy Smoke! (Jane Campion, 1999)
Après Titanic, elle accepte un rôle principal dans Holy Smoke!, film de Jane Campion présenté à la Mostra de Venise. Il s’agit d’un projet indépendant tourné au début de sa carrière, qui marque un virage vers des personnages aux configurations psychologiques inhabituelles pour une actrice alors associée à des récits plus classiques.
Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Michel Gondry, 2004)
Dans ce film écrit par Charlie Kaufman et réalisé par Michel Gondry, Winslet incarne Clementine Kruczynski, un personnage dont l’apparence et les comportements changent fréquemment. Le film, mêlant science-fiction et récit intime, remporte l’Oscar du meilleur scénario original et diversifie clairement ses participations à des récits contemporains et non linéaires.
Little Children (Todd Field, 2006)
Winslet joue Sarah Pierce dans Little Children, film qui explore les tensions intimes et sociales au sein d’un environnement suburbain américain. Sa performance lui vaut une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. L’œuvre s’inscrit dans une série de films traitant des tensions morales et des désillusions individuelles.
The Reader (Stephen Daldry, 2008)
Dans The Reader, réalisation de Stephen Daldry adaptée du roman éponyme, Kate Winslet incarne Hanna Schmitz, ancienne gardienne de camp de concentration. Ce rôle lui permet d’obtenir l’Oscar de la meilleure actrice. Le film aborde des questions de mémoire historique, de responsabilité et de transmission morale dans l’Allemagne d’après-guerre.
Goodbye June (Kate Winslet, 2025)
Goodbye June est le premier long métrage réalisé par Kate Winslet, sorti en 2025. Elle en est également productrice et membre du casting principal, dans une distribution comprenant Toni Collette, Johnny Flynn, Andrea Riseborough, Timothy Spall et Helen Mirren. Le film est écrit par son fils Joe Anders et se déroule pendant la période de Noël autour d’une famille réunie face au déclin de la mère, June — thème central du récit. Il sort en salles au Royaume-Uni et aux États-Unis le 12 décembre 2025 et sur Netflix le 24 décembre 2025.
Une trajectoire en sept étapes
À travers ces sept œuvres, la carrière de Kate Winslet se lit comme une série de choix professionnels vérifiables : alternance entre adaptations littéraires, films contemporains, projets indépendants et, désormais, réalisation. L’inclusion de Goodbye June en 2025 marque une extension factuelle de son travail, au-delà de l’interprétation, vers la mise en scène et la production, tout en s’inscrivant dans une continuité de projets qui explorent des configurations sociales ou familiales variées.
