Anne Hathaway en 2026 : cinq films pour redessiner une trajectoire artistique

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Anne Hathaway - Photo : Featureflash Photo Agency / Shutterstock

Absente des écrans en 2025, Anne Hathaway sera au cœur de l’actualité cinématographique en 2026 avec cinq longs métrages très attendus. De la reprise d’un rôle emblématique à des figures plus troubles ou mythologiques, l’actrice compose une trajectoire marquée par la diversité des formes et la constance des choix.

De Prada à Homère : comment Anne Hathaway réinvente son cinéma en 2026

Par la rédaction

Une absence qui n’était pas un retrait

Anne Hathaway n’a jamais réellement quitté le cinéma. Mais son absence du grand écran en 2025 a marqué une pause dans une carrière souvent associée à une présence continue, parfois trop visible. L’année 2026 dessine un autre mouvement : non pas une accumulation de rôles, mais une séquence cohérente, où chaque film explore un territoire différent, tant sur le plan narratif que symbolique.

Cinq longs métrages sont annoncés. Aucun ne relève du même registre. Ensemble, ils dessinent une filmographie en tension, attentive à la place des femmes dans les récits contemporains comme dans les mythes fondateurs.

Anne Hathaway 
Anne Hathaway – Photo : Featureflash Photo Agency / Shutterstock

Revenir à Prada sans revenir en arrière

Vingt ans après Le Diable s’habille en Prada (2006), Anne Hathaway reprend le rôle d’Andrea Sachs dans Le Diable s’habille en Prada 2, attendu en salles au printemps 2026. La suite, écrite par Aline Brosh McKenna, ne s’inspire pas du roman Vengeance en Prada de Lauren Weisberger, mais propose un scénario original.

Ce retour ne repose pas sur la nostalgie seule. Andrea Sachs n’est plus une jeune assistante découvrant les codes du pouvoir, mais une femme façonnée par ces mêmes structures. Face à Meryl Streep, Emily Blunt et Stanley Tucci, Anne Hathaway retrouve un univers qu’elle connaît, mais dans un rapport inversé au temps, à l’ambition et à l’autorité.

Pénélope, ou l’art de l’attente

Avec L’Odyssée, Christopher Nolan adapte le texte fondateur d’Homère dans une fresque ambitieuse centrée sur le retour d’Ulysse à Ithaque. Anne Hathaway y incarne Pénélope, figure souvent reléguée à l’arrière-plan des récits épiques.

Dans ce rôle, l’actrice s’inscrit dans une temporalité longue, silencieuse, presque immobile. Pénélope n’est pas une héroïne d’action, mais une figure de résistance et de lucidité. Ce choix prolonge une inclination déjà perceptible chez Hathaway : privilégier des personnages qui existent dans l’attente, la retenue et la durée, plutôt que dans l’éclat immédiat.

Le fantastique comme expérience intime

Prévu à l’été 2026, Flowervale Street de David Robert Mitchell confronte une famille ordinaire à un événement impossible : leur quartier est projeté à l’ère préhistorique, au milieu de dinosaures. Anne Hathaway y partage l’affiche avec Ewan McGregor.

Loin d’un film de monstres classique, le projet s’inscrit dans un fantastique domestique, où l’étrangeté perturbe le quotidien plus qu’elle ne le spectaculaire. Pour Hathaway, ce rôle marque une nouvelle incursion dans un cinéma de genre pensé comme expérience émotionnelle, où la peur naît moins de la menace que du déracinement.

Verity : la présence par l’absence

Dans Verity, adaptation du roman de Colleen Hoover attendue en septembre 2026, Anne Hathaway incarne une autrice à succès plongée dans le coma après un accident inexpliqué. Son personnage, Verity Crawford, n’est jamais véritablement actif à l’écran, mais structure tout le récit.

Cette position singulière — être au centre sans agir — renforce une dimension déjà explorée dans sa filmographie récente : celle de la présence diffuse, de l’identité fragmentée, du trouble moral. Le succès mondial du roman, porté notamment par la communauté BookTok, confère au film une attente particulière, mais le rôle de Hathaway se distingue précisément par son retrait.

Mother Mary : célébrité et vertige

Dernier projet attendu en 2026, Mother Mary de David Lowery met en scène la relation entre une pop star, incarnée par Anne Hathaway, et une créatrice de mode interprétée par Michaela Coel. Le film ne propose ni portrait musical classique ni biographie déguisée.

La pop star y est une figure instable, prise entre image publique et effondrement intime. Anne Hathaway a décrit ce rôle comme le plus exigeant de sa carrière. Plus qu’une performance, il s’agit d’une réflexion sur la fabrication des icônes contemporaines et sur ce qu’elles dissimulent.

Une année charnière, sans rupture

En 2026, Anne Hathaway ne change pas de cap : elle affine. Les cinq films annoncés ne forment pas une démonstration, mais une traversée. De la comédie dramatique au mythe antique, du fantastique au thriller psychologique, l’actrice confirme une trajectoire fondée sur la diversité des formes et la constance des enjeux.

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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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