Le Festival du cinéma américain de Deauville, prévu du 5 au 14 septembre 2025, a choisi une personnalité aussi charismatique qu’engagée pour présider le jury de sa 51e édition : l’actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani.
Golshifteh Farahani, figure de liberté, à la tête du Festival du Film Américain de Deauville 2025
“Symbole de la liberté des femmes”
Réputée pour ses rôles profonds et son parcours marqué par la défense de la liberté d’expression, elle succède à Benoît Magimel à la tête du jury. Après avoir présenté Alpha, le prochain film de Julia Ducournau, pendant la sélection de Cannes aux côtés de Tahar Rahim, Golshifteh Farahani rejoindra le littoral normand pour célébrer le cinéma américain.
Dans un communiqué, les organisateurs du festival saluent une femme qui “a incarné à l’écran d’innombrables causes et figures de courage”, la qualifiant de “symbole de la liberté des femmes”. Une reconnaissance s’inscrivant dans un parcours unique et profondément artistique.
Un parcours artistique marqué par l’engagement
Révélée à 14 ans dans Le Poirier de Dariush Mehrjui, Golshifteh Farahani s’est rapidement affirmée comme une figure majeure du cinéma iranien, participant à une vingtaine de films en une décennie. Son rôle dans À propos d’Elly d’Asghar Farhadi lui a apporté une visibilité internationale, grâce à une interprétation remarquable dans un drame subtil.
En 2008, sa carrière prend un tournant décisif avec le film Mensonges d’État sous la direction de Ridley Scott, aux côtés de Leonardo DiCaprio. Elle devient ainsi la première actrice iranienne à apparaître dans une production hollywoodienne depuis la Révolution de 1979. Toutefois, son choix de jouer sans hijab lui vaut d’être bannie de son pays. Elle s’installe alors en France, déterminée à poursuivre une œuvre libre et engagée.
Depuis, elle a incarné divers rôles dans des productions internationales. Elle a notamment été vue dans Paterson de Jim Jarmusch, dans Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar, ou encore dans Les Filles du soleil d’Eva Husson, où elle joue une combattante kurde. Dans Lire Lolita à Téhéran, elle explore avec finesse les répercussions de la révolution iranienne sur les corps et les droits des femmes.
Une figure de liberté
Comédienne, musicienne, passionnée de théâtre, Golshifteh Farahani représente une génération d’artistes pour qui l’art est une forme de résistance. Sa présence à Deauville, en tant que présidente du jury, est un signal fort envoyé par le festival : celui de célébrer un cinéma exigeant, ouvert sur le monde, et porté par des voix uniques.
Actualités du festival
» C’est avec une immense fierté que le Festival de Deauville l’accueillera comme Présidente du Jury pour sa 51e édition »
Première personnalité annoncée de cette 51e édition du festival, Golshifteh Farahani se prépare à marquer de son regard et de sa sensibilité cet événement incontournable du cinéma américain en France.