Michel Blanc « monument du cinéma français »
Michel Blanc est mort d’une crise cardiaque, à la suite d’une réaction allergique rare appelée choc anaphylactique. Il avait 72 ans.
Michel Blanc est mort à l’hôpital Saint-Antoine, le 3 octobre 2024 à 23 heures, des suites d’un malaise cardiaque provoqué par un choc anaphylactique sous forme d’un œdème de Quincke. Cet incident est survenu après l’administration d’un produit de contraste lors d’un examen médical réalisé dans l’après-midi. Il avait 72 ans.
Des dizaines d’hommages ont inondé les réseaux sociaux suite au décès de Michel Blanc. Gérard Jugnot, son ami et membre de la troupe du Splendid, a été le premier à réagir avec une publication poignante sur Instagram : « Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait… » Josiane Balasko a également rendu hommage à son ancien camarade, exprimant sa profonde tristesse. La troupe du Splendid, réunie dans la douleur, a publié un communiqué commun exprimant son chagrin face à la disparition de celui qui a marqué le cinéma français de son empreinte unique.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a salué la mémoire de Michel Blanc, qu’il a qualifié de « monument du cinéma français ». « Il nous a fait pleurer de rire et ému aux larmes », a-t-il déclaré sur X (anciennement Twitter). Le Premier ministre, Michel Barnier, a lui aussi exprimé son émotion en ajoutant : « On a tous un peu de Michel Blanc en nous. »
Né le 16 avril 1952 à Courbevoie, Michel Blanc était un acteur, réalisateur, scénariste et dialoguiste français. Révélé dans les années 1970 avec la troupe du Splendid, il a marqué le cinéma français à travers ses rôles comiques, notamment celui de Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés. Cependant, au fil des années, il a su démontrer son talent dans un registre plus dramatique, recevant notamment le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes en 1986 pour son rôle dans Tenue de soirée, réalisé par Bertrand Blier.
Au-delà de ses talents d’acteur, Michel Blanc a également écrit et réalisé plusieurs films salués par la critique, dont Marche à l’ombre (1984), Grosse fatigue (1994) et Mauvaise passe (1999). Son diptyque Embrassez qui vous voudrez (2002) et Voyez comme on danse (2018) lui vaut plusieurs nominations aux César. En 2012, il remporte le César du meilleur acteur dans un second rôle pour L’Exercice de l’État.
Issu d’un milieu modeste, Michel Blanc a grandi à Puteaux avant de rencontrer ses futurs partenaires de la troupe du Splendid au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. Fils unique, il a été très protégé durant son enfance, en raison d’un souffle au cœur diagnostiqué à sa naissance, ce qui a contribué à son tempérament hypocondriaque. Sa carrière cinématographique commence par des petits rôles dans les années 1970, avant de connaître une reconnaissance publique avec Les Bronzés en 1978. Il quitte ensuite la troupe du Splendid pour se consacrer à des projets plus personnels, réalisant un succès majeur avec Marche à l’ombre en 1984.
Michel Blanc aura marqué de son empreinte tant la comédie que le drame au cinéma français.
Photo de couverture @ WIKIMEDIA
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