« Le Soulier de satin » de Paul Claudel

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Le Soulier de satin de Paul Claudel, mise en scène d’Éric Ruf à la Comédie Française est  un évènement  de grande audace artistique et promet de marquer la saison culturelle parisienne jusqu’au 13 avril 2025.

« Le Soulier de satin » de Paul Claudel : Une épopée théâtrale à la Comédie-Française

À partir du 21 décembre 2024, la Comédie-Française accueille une des œuvres les plus monumentales du répertoire théâtral français : Le Soulier de satin de Paul Claudel. Mis en scène par Éric Ruf, cet événement s’inscrit dans une tradition de grande audace artistique et promet de marquer la saison culturelle parisienne jusqu’au 13 avril 2025.

Une œuvre mythique et intemporelle

Écrite entre 1918 et 1923, cette pièce d’envergure était déjà auréolée de mystère bien avant sa première représentation en 1943. Jean-Louis Barrault, alors sociétaire de la Comédie-Française, avait relevé le défi de monter cette œuvre en pleine occupation allemande, en révélant au public son ampleur thématique et sa richesse poétique. Aujourd’hui, Éric Ruf reprend ce texte colossal avec une vision scénique originale qui rend hommage à la force et à la beauté intemporelle de la langue de Claudel.

Le Soulier de satin est bien plus qu’une simple pièce de théâtre : c’est une véritable épopée dramatique qui explore des thèmes universels tels que l’amour interdit, la quête spirituelle et la condition humaine. Divisée en quatre journées, l’intrigue suit les destins entrelacés de Rodrigue et Doña Prouhèze à l’époque des grandes explorations et des conquêtes maritimes.

Une mise en scène audacieuse

Éric Ruf, qui chemine avec l’univers de Claudel depuis de nombreuses années, propose une adaptation éblouissante d’environ sept heures. Fidèle à l’esprit de l’auteur, il s’appuie sur une scénographie qui mêle théâtre et marine à voile, dans un hommage visuel et technique au théâtre baroque. Ce choix scénique traduit l’énergie du préambule de la pièce, où Claudel réclame que tout soit « improvisé dans l’enthousiasme », offrant ainsi un espace à la fois désordonné et sublime, propice à l’imagination.

Dans cette nouvelle lecture, Ruf place la joie au cœur de l’interprétation, tout comme il l’avait fait pour Peer Gynt en 2012. La musicalité de la langue claudélienne, à la fois dense et concrète, trouve une résonance particulière grâce à un dispositif scénique qui fait dialoguer mots, gestes et machinerie théâtrale.

Rencontre avec Éric Ruf

Un rendez-vous incontournable

Pour le public, cette mise en scène représente une expérience unique, une immersion dans une œuvre qui transcende les époques et réinvente les codes du théâtre contemporain. Avec une équipe de comédiens exceptionnelle, cette adaptation rend hommage à l’âme collective de la Comédie-Française, tout en respectant la singularité de ce « drame d’amour ».

Le Soulier de satin à la Comédie-Française est bien plus qu’une représentation : c’est un véritable voyage théâtral, une traversée des passions humaines à ne pas manquer. Les réservations sont ouvertes, et il est fortement conseillé de se préparer à une soirée hors du commun. Un rendez-vous avec l’histoire, la poésie et la magie du théâtre.

Équipe Artistique

Version scénique, mise en scène et scénographie : Éric Ruf
Costumes : Christian Lacroix
Lumière : Bertrand Couderc
Direction musicale : Vincent Leterme
Son : Samuel Robineau, de l’académie de la Comédie-Française
Travail chorégraphique : Glysleïn Lefever
Collaboration artistique : Léonidas Strapatsakis
Assistanat à la mise en scène : Alison Hornus et Ruth Orthmann
Assistanat aux costumes : Jean Philippe Pons et Jennifer Morangier et de l’académie de la Comédie-Française
Assistanat à la mise en scène : Aristeo Tordesillas
Assistanat à la scénographie : Anaïs Levieil
Assistanat aux costumes : Aurélia Bonaque Ferrat

Distribution

  • Alain Lenglet : le Père jésuite, Don Fernand, l’Alférès, Don Ramire et le Frère Léon
  • Orence Viala : Doña Isabel, l’Annoncière et l’Actrice
  • Coraly Zahonero : Jobarbara et la Bouchère
  • Laurent Stocker : Don Balthazar, l’Archéologue, Almagro et le second Roi d’Espagne
  • Christian Gonon : Sergent napolitain, le Capitaine, Don Léopold Auguste et le Japonais Daibutsu
  • Serge Bagdassarian : l’Annoncier, le Roi d’Espagne, Don Rodilard et Don Mendez Leal
  • Suliane Brahim : Doña Sept-Épées (en alternance)
  • Didier Sandre : Don Pélage et le second Chancelier
  • Christophe Montenez : Don Camille
  • Marina Hands : Doña Prouhèze (Doña Merveille)
  • Danièle Lebrun : e Chancelier, Doña Honoria, le Chambellan et la Religieuse
  • Birane Ba : le Chinois, le Vice-Roi de Naples et un soldat
  • Sefa Yeboah : l’Ange gardien et un soldat
  • Baptiste Chabauty : Don Rodrigue
  • Edith Proust : Doña Musique (Doña Délices) et Doña Sept-Épées (en alternance)

et
Vincent Leterme : piano
Aurélia Bonaque Ferrat, de l’académie de la Comédie-Française : violon
Merel Junge : violon, euphonium et trompette
Ingrid Schoenlaub : violoncelle.

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