Dans l’ombre feutrée des palaces cannois, là où les fictions en gestation cherchent leurs ailes internationales, surgit The Revisionist, un drame haletant porté par un casting aussi redoutable que magnétique : Dustin Hoffman, Alison Brie, André Holland et Tom Sturridge.
Dustin Hoffman, Alison Brie, André Holland et Tom Sturridge électrisent l’affiche de The Revisionist, l’un des titres phares du Marché du Film de Cannes.
Réalisé par Alex Vlack, dont c’est le premier long métrage, le film entre dans l’arène du Marché du Film de Cannes, présenté par Palisades Park Pictures, en quête de nouveaux territoires à conquérir.
Réunis pour la première fois à l’écran, Dustin Hoffman, légende du cinéma américain, Alison Brie, révélée par la série GLOW, André Holland, intense révélation de Moonlight, et Tom Sturridge, silhouette magnétique de The Sandman, composent un quatuor d’acteurs à la fois singuliers et complémentaires, au service d’un récit où l’intime flirte avec le trouble.
Élise, écrivaine aux succès flamboyants, s’adonne à un jeu dangereux : celui de remodeler la vie, les êtres, les intimités de ceux qui l’entourent. Dans une narration où la frontière entre vérité et invention devient mouvante, elle façonne ses proches en personnages de roman. Ce faisant, elle compromet peu à peu les liens qui la rattachent au réel. Le Révisionniste (titre français officieux) explore cette ligne de crête où l’art se fait manipulation, où l’inspiration devient prédation.
Tourné récemment dans l’atmosphère contrastée de Louisville, Kentucky, le film est actuellement en post-production. Il est produit par Arielle Elwes, Veronica Radaelli, Fiona et Sophia Robert, Zachary Spicer et Alex Vlack lui-même, avec une constellation de producteurs exécutifs, dont le vétéran Cassian Elwes. Les droits nord-américains sont confiés à WME Independent, tandis que Palisades Park Pictures orchestrera les ventes à l’international.
En filigrane, The Revisionist interroge les obsessions créatrices, les vertiges de la fiction, et les ravages silencieux d’un regard d’écrivain trop acéré. Dustin Hoffman, à 87 ans, y incarne ce que l’on devine être une figure tutélaire troublée, tandis qu’Alison Brie donne à Élise la double dimension d’une muse et d’un monstre. Holland et Sturridge complètent ce huis clos psychologique, à la fois intime et vertigineux.
Dans le catalogue éclectique de Palisades cette année, entre le merveilleux onirique de The Magic Faraway Tree avec Andrew Garfield et le récit épique de Grendel signé Jim Henson Company, The Revisionist fait figure de pierre noire : une œuvre de tension intérieure, élégante et cruelle.
Cannes aime ces récits d’ombres, ces partitions d’ambiguïtés. Ce film en devient déjà l’un des secrets les mieux gardés du marché.
