Emma Stone et des centaines de cinéastes se mobilisent pour l’appel au boycott d’Israël

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Emma Stone - Cannes 2025 - Photo : Gabriel Hutchinson / Wikimédia

Plus de 1 200 cinéastes, acteurs et techniciens, dont Emma Stone, Peter Sarsgaard, Javier Bardem et Olivia Colman, se sont engagés à boycotter les institutions cinématographiques israéliennes. Une mobilisation qui rappelle les actions menées contre l’apartheid sud-africain et qui ravive le débat sur le rôle politique des artistes.

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Appel au boycott d’Israël : Emma Stone et Peter Sarsgaard parmi les signataires

Inspirés par le boycott anti-apartheid de 1987, plus de 1 200 professionnels du cinéma, dont Emma Stone et Peter Sarsgaard, appellent à boycotter les institutions israéliennes. Un mouvement qui s’inscrit dans une solidarité culturelle mondiale.

À Hollywood et au-delà, un mouvement de boycott ciblant les institutions du cinéma israélien prend de l’ampleur. L’organisation Film Workers for Palestine a annoncé que plus de 1 200 professionnels du cinéma — réalisateurs, acteurs et techniciens — ont promis de ne pas collaborer avec les organismes israéliens qu’ils considèrent comme complices d’un « génocide et d’un apartheid contre le peuple palestinien ».

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Emma Stone et des centaines de cinéastes se mobilisent pour l’appel au boycott d’Israël
Photo : Andrea Raffin / Shutterstock

Un engagement généralisé

Parmi les nouveaux signataires, on trouve des figures célèbres comme Emma Stone, double lauréate des Oscars, Peter Sarsgaard, Lily Gladstone et Elliot Page. La liste complète, partagée sur Instagram par l’organisation, comprend également Ava DuVernay, Olivia Colman, Mark Ruffalo, Riz Ahmed, Susan Sarandon, Tilda Swinton, Gael García Bernal, Javier Bardem, Adam McKay, Asif Kapadia, Joshua Oppenheimer, Lukas Dhont, Melissa Barrera et Yorgos Lanthimos.

Ces artistes expliquent qu’ils s’inspirent du mouvement Filmmakers United Against Apartheid, lancé en 1987 par Jonathan Demme et Martin Scorsese pour lutter contre le régime sud-africain. Dans leur message public, ils affirment : « Nous nous engageons à ne pas montrer de films, à ne pas apparaître dans des festivals, des cinémas, des diffuseurs ou des sociétés de production israéliens impliqués dans le génocide et l’apartheid contre le peuple palestinien, ni à collaborer avec eux. »

L’exemple sud-africain

En 1987, de grands réalisateurs, dont Demme, Scorsese, Robert Altman et Spike Lee, avaient décidé de boycotter la diffusion de leurs films en Afrique du Sud pour dénoncer l’apartheid. Leur action avait contribué à renforcer la pression culturelle et politique sur Pretoria. En renouant aujourd’hui avec cet héritage, Film Workers for Palestine souhaite inscrire son action dans une tradition de solidarité artistique contre les systèmes qu’elle juge injustes.

La réaction israélienne

L’Association israélienne des producteurs de cinéma et de télévision a qualifié cette initiative de « maladroite », affirmant que le boycott cible « les mauvaises personnes ». Elle souligne que les créateurs israéliens travaillent depuis longtemps avec des artistes palestiniens et que leurs œuvres cherchent à « donner une voix à toutes les parties prenantes du conflit ».

Une mobilisation culturelle globale

Ce nouvel appel s’inscrit dans un mouvement plus vaste de soutien international à la Palestine, qui touche aujourd’hui de nombreux domaines artistiques. Des musiciens, des écrivains et des artistes visuels se sont déjà exprimés en faveur de boycotts culturels visant Israël, dans la lignée de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Ces initiatives, qui attirent beaucoup l’attention lorsqu’elles impliquent des personnalités du cinéma ou de la musique, alimentent un débat intense sur le rôle des artistes dans les conflits politiques et sur les limites de l’influence culturelle.

Film Workers for Palestine
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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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