Avec CORPS-FEMMES, Gloriah Bonheur propose plus qu’un single : un rituel où musique, voix et mémoire s’unissent pour interroger les traces du passé et célébrer la force des femmes. Un texte qui puise dans l’héritage martiniquais pour transformer la douleur en récit, et le récit en mouvement.
Gloriah Bonheur dévoile CORPS-FEMMES : un chant pour la mémoire et la liberté
Entre héritage martiniquais et quête identitaire, une œuvre qui relie les corps et les territoires
Profondément ancrée dans la culture martiniquaise, Gloriah Bonheur écrit, compose et interprète des chansons où se rencontrent héritage et modernité. Son nouveau titre, CORPS-FEMMES, s’inscrit dans cette ligne : une traversée sensorielle portée par une afro pop magnétique et des percussions qui rappellent les rituels anciens. Créole et français se répondent dans une écriture qui mêle poésie, rythme et parole ancestrale.
Une invocation aux origines
Le morceau s’ouvre comme une invocation. Gloriah Bonheur rapproche son île natale, autrefois nommée Ouanacaera, du corps d’une femme colonisée et marquée par les épreuves. En chantant ce territoire blessé, elle rend hommage à celles qui ont résisté, transmis, protégé. La voix devient un geste, presque un soin, pour évoquer les femmes ensevelies par la violence de l’histoire et dont la mémoire cherche aujourd’hui à se libérer.
Rituels et pratiques de guérison
Cette dimension rituelle traverse tout le morceau. Comme le faisaient ses ancêtres, versant l’eau dans le ventre de la terre pour dialoguer avec elle, Gloriah Bonheur convoque les esprits de la Terre et de la Mer. Elle raconte des pratiques de guérison, des gestes de survie, des liens tissés entre les corps et les paysages. CORPS-FEMMES décrit des territoires intimes et géographiques où les traces du passé respirent encore la force, la ténacité et le courage.

La force des lignées féminines
Le texte rappelle que, dans chaque lignée, une femme a ouvert la voie. Quelqu’un qui a affronté l’impossible et dont la présence continue d’accompagner. Les « îles-femmes » deviennent alors une métaphore collective : nos corps, nos histoires, nos territoires fragilisés mais encore porteurs de lumière. Le morceau invite à renouer avec cette mémoire pour mieux reconstruire.
Une voix entre douceur et intensité
Musicalement, CORPS-FEMMES avance entre douceur et intensité. La voix de Gloriah Bonheur, à la fois posée et vibrante, guide l’auditeur dans un espace où l’intime devient universel. L’écriture, simple et symbolique, interroge le rapport au passé sans jamais se détourner du présent.
Un clip comme prolongement du geste
La sortie du clip, réalisé par l’artiste elle-même, prolonge cette démarche. Tourné comme un geste de transmission, il accompagne le morceau dans sa volonté de relier les histoires individuelles aux mémoires collectives.
Avec CORPS-FEMMES, Gloriah Bonheur poursuit une exploration artistique où la musique sert de passerelle entre les temps et les territoires. Un travail qui interroge la place des corps, l’héritage des femmes et les chemins possibles vers une forme de réparation.




