Inspiré d’une histoire vraie, Song Sung Blue réunit Hugh Jackman et Kate Hudson dans un drame musical lumineux signé Craig Brewer. Entre hommage à Neil Diamond et renaissance sentimentale, le film célèbre la force du rêve, la musique comme remède, et l’art de recommencer.
Hugh Jackman et Kate Hudson forment un duo vibrant dans Song Sung Blue, hommage à Neil Diamond
À l’approche des fêtes de fin d’année, Focus Features nous prépare un film qui promet d’être à la fois doux et triste : Song Sung Blue. Créé par Craig Brewer (déjà derrière Hustle & Flow et Dolemite Is My Name), ce film est basé sur le documentaire du même nom réalisé par Greg Kohs en 2008. L’histoire, centrée sur un couple de musiciens un peu désabusés, parle de la force incroyable de la musique pour guérir les blessures et du courage qu’il faut pour continuer à s’aimer, même quand on a l’impression que tout va mal.
Dans ce drame musical, Hugh Jackman et Kate Hudson incarnent Mike et Claire Sardina, deux artistes en quête de lumière qui décident de fonder un groupe de reprises dédié au répertoire de Neil Diamond. Sous le nom de scène Lightning & Thunder, ils sillonnent les routes du Midwest américain, offrant à leur public l’éclat d’une passion sincère, faite d’espoirs, de désillusions et d’un amour indéfectible pour la chanson.
Hugh Jackman, acteur aux multiples visages, retrouve avec Song Sung Blue un rôle à la croisée de ses deux univers : la performance scénique et l’émotion intérieure. Révélé au grand public par son incarnation de Wolverine, il a toujours entretenu un lien étroit avec la scène musicale, du théâtre australien à The Greatest Showman. Ici, il délaisse les grandes orchestrations pour un registre plus intime, celui d’un homme écorché, hanté par ses rêves inachevés. Sa voix, parfois brisée, parfois ardente, devient le prolongement d’un personnage en quête de dignité et de lumière. Jackman ne joue pas seulement un chanteur : il s’y confie, avec une sincérité rare, presque pudique.
Face à lui, Kate Hudson impose une présence d’une douceur tenace. Vingt ans après Almost Famous, film qui révélait déjà sa sensibilité musicale, elle revient à ce territoire où la mélodie devient langage. Connue pour ses rôles dans les comédies romantiques des années 2000, Hudson a peu à peu déplacé son jeu vers des personnages plus introspectifs, plus nuancés. Dans Song Sung Blue, elle incarne la résistance tranquille d’une femme qui chante pour ne pas sombrer, pour tenir son couple à flot et préserver ce qu’il reste de beauté dans la vie. Sa voix et son regard traduisent la même vérité : celle d’une artiste qui, comme son personnage, ne cesse de chercher l’accord juste entre la force et la fragilité.
Craig Brewer, qui a aussi écrit l’histoire, met dans Song Sung Blue tout ce qu’on aime chez lui : une réalisation qui colle à la vraie vie des Américains, un regard bienveillant sur ceux qui sont un peu à l’écart, les beaux ratés, ces vies qui brillent discrètement. Bien plus qu’un simple clin d’œil à Neil Diamond – dont les chansons accompagnent l’histoire –, le film devient une belle déclaration d’amour pour tout le monde, à la fois pleine de souvenirs et incroyablement touchante.
Autour du couple principal, la distribution réunit Michael Imperioli, Fisher Stevens, Jim Belushi, ainsi que la chanteuse King Princess, qui apporte une touche contemporaine à cette fresque musicale. La bande originale, composée de classiques de Neil Diamond revisités avec émotion, joue un rôle central dans la narration, rappelant que la musique peut transformer la douleur en espérance.
Song Sung Blue s’annonce comme une ode à la persévérance et à la beauté des secondes chances. Dans un monde où tout semble aller vite, où les rêves s’éteignent parfois trop tôt, ce film rappelle que le cœur, lui, n’a pas d’âge pour recommencer à battre.
Photo de couverture @ Wikimédia



