Pour sa troisième participation à la District 13 International Art Fair 2026, la Galerie d’art Le Comoedia revient à l’Hôtel Drouot avec une sélection d’artistes historiques et contemporains du street art. Du 16 au 18 janvier, la galerie brestoise propose un panorama exigeant qui traverse les écritures urbaines et révèle plusieurs créations inédites.
District 13 International Art Fair 2026: Le Comoedia affirme son ancrage dans la scène urbaine internationale
La Galerie d’art Le Comoedia, installée à Brest dans l’ancien cinéma qui lui a donné son nom, revient en 2026 à la District 13 International Art Fair pour sa troisième participation consécutive. Un rendez-vous désormais stratégique pour la galerie, dont la présence régulière à l’Hôtel Drouot témoigne d’un engagement constant en faveur de la création urbaine et de son rayonnement bien au-delà de la Bretagne. Du 16 au 18 janvier, elle y présente un ensemble d’œuvres qui articulent mémoire du street art, diversité des écritures et exploration de nouveaux territoires plastiques.
Pour cette édition, Le Comoedia dévoile une sélection d’une douzaine d’artistes issus de plusieurs générations. Une volonté d’équilibre préside à ce choix : rappeler que le street art français s’est construit sur des figures fondatrices, tout en donnant la parole à des artistes dont les pratiques prolongent et réinventent cet héritage.
Parmi ces pionniers, Speedy Graphito occupe une place centrale avec une série de papiers et de toiles mêlant culture pop, graffiti et détournement iconographique. Miss Tic, dont l’œuvre poétique et incisive continue d’imprégner l’espace public, est présente à travers plusieurs sérigraphies emblématiques. Nouveau venu au sein de la galerie, Epsylon Point apporte une autre lecture du pochoir, plus directe, plus colorée, marquée par un engagement artistique indissociable de l’histoire du mouvement.
Ce noyau historique dialogue avec plusieurs artistes phares du Comoedia. Lady K, figure essentielle du graffiti français, présente des collaborations inédites avec Cope2, réunissant dans un même geste deux traditions, deux énergies, et un même désir d’écriture urbaine. Tarek poursuit son exploration d’une mémoire des murs à travers des œuvres qui revisitent les codes du graffiti tout en les reliant à une culture visuelle en mouvement constant. Foufounart signe quant à elle des pièces créées spécialement pour District 2026, où l’humour, le décalage et une forme de douceur subversive se rencontrent. Pakone apporte une tonalité plus contemplative, avec ses paysages oniriques et ses cerisiers japonais qui prolongent la ligne sensible de son travail. Enfin, Tom Géleb présente de nouvelles aventures de Téva, personnage fragile et rêveur qui traverse ses œuvres comme une métaphore de l’imaginaire.
L’édition 2026 met également en lumière une initiative nouvelle : un espace entièrement consacré aux skateboards d’artistes. Lady K, Tom Géleb, Katre, Pakone et Réso y utilisent ce support comme un terrain d’expérimentation entre cultures urbaines et pratiques graphiques. Le skateboard, objet emblématique du mouvement urbain, devient ici surface d’expression, pièce unique et signature artistique.
Autre nouveauté : l’introduction d’œuvres sculpturales. Le Comoedia ouvre son stand à des artistes dont la démarche prolonge l’esthétique urbaine par d’autres matériaux et d’autres volumes. Vincent de Monpezat revisite ses tétrapodes, transformant ces formes familières du paysage côtier en sculptures précises et puissantes. Mélanie Bourget expose ses bustes en raku, dont l’expressivité mêle fragilité, intensité et énergie rock. Réso, figure du wildstyle, détourne des pales d’hélicoptère Puma pour en faire des œuvres hybrides, oscillant entre objet industriel et sculpture contemporaine.
Depuis sa création en 2019, la Galerie Le Comoedia a su développer un positionnement singulier : faire dialoguer les héritages du street art avec une diversité de démarches contemporaines, défendre des figures majeures tout en accompagnant des artistes émergents. Sa participation à District 13 en 2026 s’inscrit dans cette continuité : proposer un regard exigeant sur la création urbaine d’aujourd’hui, et faire de ce rendez-vous parisien un prolongement de son travail mené à Brest.
