Plus de 2 000 rendez-vous attendent le public dans les Hauts-de-France pour les Journées européennes du patrimoine 2025. Entre beffrois, cathédrales, sites industriels et patrimoine vivant, la région célèbre toute la diversité de son héritage.
Journées européennes du patrimoine : en Hauts-de-France, plus de 2 000 rendez-vous rythment le week-end
Les Journées européennes du patrimoine font leur grand retour les 20 et 21 septembre 2025. Dans les Hauts-de-France, la mobilisation est exceptionnelle : plus de 2 000 rendez-vous sont proposés au public, de la Côte d’Opale aux plaines de Picardie, en passant par les grandes villes de la métropole lilloise. Visites inédites, ouvertures exceptionnelles et rencontres artistiques viennent rappeler la richesse et la diversité d’un territoire où le patrimoine prend mille visages.
Un patrimoine foisonnant, entre histoire et modernité
Dans une région marquée par son passé industriel, son architecture religieuse majestueuse et son littoral unique, ces journées sont l’occasion de mettre en lumière un patrimoine multiple. Cathédrales gothiques, beffrois classés à l’UNESCO, fortifications, musées, sites miniers et villas balnéaires se dévoilent gratuitement ou à tarif réduit. Mais l’événement ne se limite pas aux pierres : les traditions culinaires, les savoir-faire artisanaux et la mémoire ouvrière occupent une place centrale dans cette 42e édition.
À Amiens, la cathédrale, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, proposera des visites guidées autour de son chantier de restauration, offrant aux visiteurs l’opportunité d’observer de près les techniques des tailleurs de pierre et des maîtres verriers. À Arras, c’est la splendide place baroque et ses souterrains – les fameuses boves – qui accueilleront les curieux. Quant à Boulogne-sur-Mer, capitale de la pêche, elle ouvrira exceptionnellement certains espaces de son port et de ses chantiers navals.
Les beffrois et sites industriels au cœur des découvertes
Symbole de l’identité régionale, les beffrois des Hauts-de-France, classés par l’UNESCO, figurent parmi les lieux les plus attendus. À Douai, les visiteurs pourront monter les marches de l’illustre beffroi et découvrir son carillon historique. D’autres sites, témoins de l’histoire industrielle, révèleront leurs coulisses : les anciennes mines du bassin du Nord-Pas-de-Calais, aujourd’hui réhabilitées, proposeront des parcours thématiques retraçant la vie des mineurs et la reconversion de ces espaces en lieux culturels.
À Roubaix, la Piscine – musée d’art et d’industrie – conviera le public à des ateliers autour du textile, tandis qu’à Saint-Quentin, l’usine Motobécane, transformée en pôle muséal, replongera les visiteurs dans la mémoire ouvrière. Ces découvertes rappellent que le patrimoine des Hauts-de-France n’est pas seulement monumental : il est aussi profondément ancré dans l’histoire sociale et économique.

Patrimoine vivant et créations contemporaines
Les Journées européennes du patrimoine sont aussi l’occasion de célébrer le patrimoine immatériel et la création contemporaine. Dans toute la région, des ateliers de dentelle à Calais aux démonstrations de céramique dans l’Oise, les artisans partageront leurs savoir-faire. Les spécialités locales seront également mises à l’honneur, qu’il s’agisse de la tarte au maroilles, des bières artisanales ou des mets picards.
À Lille, capitale culturelle, le Palais Rihour et l’Hôtel de Ville accueilleront des visites théâtralisées, tandis que plusieurs maisons d’artistes ouvriront leurs portes. Dans le même temps, des compagnies de théâtre et des musiciens investiront l’espace public, offrant aux passants des spectacles gratuits et festifs. Une manière de rappeler que le patrimoine est vivant, et qu’il s’écrit aussi au présent.
Une sélection de cinq lieux phares
Nord (59) : Le beffroi de Douai, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui propose des visites guidées et la découverte de son carillon.
Pas-de-Calais (62) : Le Louvre-Lens, qui organise des visites thématiques et des parcours inédits dans ses collections.
Somme (80) : La cathédrale d’Amiens, chef-d’œuvre gothique, avec des visites autour de son chantier de restauration.
Oise (60) : Le château de Compiègne, ancienne résidence impériale, qui ouvre des salons rarement accessibles au public.
Aisne (02) : La cité médiévale de Laon, avec son impressionnante cathédrale et ses souterrains, proposés à la visite pour l’occasion.
Une invitation à tous les publics
L’un des objectifs majeurs de ces journées reste de rendre la culture accessible à tous. De nombreux parcours familiaux sont prévus : chasses au trésor, jeux de piste et ateliers créatifs permettront aux plus jeunes de s’approprier ce patrimoine. Dans les musées, des médiateurs guideront les visiteurs dans des parcours adaptés, et des activités en langue des signes française ou en audiodescription sont proposées pour favoriser l’inclusion.

© MUba Eugène Leroy
Une région mobilisée autour de son héritage
Avec ses plus de 2 000 rendez-vous, les Hauts-de-France s’imposent comme l’une des régions les plus dynamiques de France pour cette manifestation. Ce foisonnement témoigne de l’engagement des collectivités, des institutions culturelles, des associations et des bénévoles qui œuvrent à la préservation et à la transmission du patrimoine.
Ces deux journées ne se contentent pas d’ouvrir des portes : elles renforcent le lien entre habitants et territoires. Elles rappellent que le patrimoine n’est pas seulement un héritage du passé, mais une ressource vivante pour penser l’avenir, valoriser les paysages et dynamiser l’économie locale par le tourisme culturel.