Les 10 films les plus attendus à Cannes

Cinéma
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Alors que la 78e édition du Festival de Cannes s’ouvre dans un climat d’attente fébrile, entre confirmations prestigieuses et découvertes prometteuses, voici une sélection resserrée de dix films à suivre de très près. Un cru 2025 placé sous le signe de la diversité des genres, de la puissance des auteurs et de quelques audaces bienvenues. Tour d’horizon.

Cannes 2025 : 10 films à ne pas manquer sur la Croisette

  1. Eddington : Ari Aster en route pour la Palme ?

Avec ses trois premiers films (dont Hérédité et Midsommar), Ari Aster a posé les jalons d’un cinéma psychologique radical. Pour la première fois à Cannes, il entre directement en compétition avec Eddington, un thriller baroque mêlant politique, paranoïa post-pandémie et casting cinq étoiles (Phoenix, Stone, Pascal, Butler). Une œuvre à haut voltage qui pourrait bien marquer un tournant dans sa carrière.

  1. Alpha : Julia Ducournau, retour en terrain viscéral

Palme d’or en 2021 pour Titane, Julia Ducournau revient avec Alpha, drame adolescent dans un New York fantasmé des années 1980, porté par Tahar Rahim et Golshifteh Farahani. Sous le prisme du genre, elle explore deuil, héritage et transformation dans un contexte d’épidémie. L’un des films les plus attendus de la compétition.

  1. Nouvelle Vague : Linklater réinvente Godard

Et si la Nouvelle Vague avait son biopic ? Richard Linklater s’attaque à À bout de souffle, mais à sa manière : libre, décalée, cinéphile. Avec Guillaume Marbeck en Godard et Zoey Deutch en Seberg, Nouvelle Vague s’annonce comme un hommage ludique et érudit au cinéma français. Un geste de mise en abyme fascinant.

  1. La Disparition de Josef Mengele : une traque à travers les Amériques

Kirill Serebrennikov adapte le roman d’Olivier Guez et retrace la cavale du tristement célèbre médecin nazi. Hors compétition, ce film porté par une mise en scène austère et fiévreuse promet de déranger autant que d’interroger. L’histoire d’un homme traqué et d’un siècle hanté.

  1. L’intérêt d’Adam : Laura Wandel confirme-t-elle l’essai ?

Après Un monde, la cinéaste belge revient à hauteur d’enfant avec L’intérêt d’Adam, un huis clos hospitalier autour d’un enfant malnutri et d’une mère en détresse. Film d’ouverture de la Semaine de la critique, ce deuxième long-métrage met en lumière Léa Drucker et Anamaria Vartolomei dans un drame social prometteur.

  1. My Father’s Shadow : un événement venu du Nigéria

Premier film nigérian jamais sélectionné à Cannes, My Father’s Shadow d’Akinola Davies prend place dans le Lagos de 1993, en pleine crise politique. Un père et ses deux fils tentent de survivre dans une ville à feu et à sang. Sélectionné à Un Certain Regard, le film marque une étape symbolique dans l’ouverture géographique du Festival.

  1. Les Aigles de la République : Tarik Saleh poursuit l’exploration du pouvoir

Récompensé en 2022 pour La Conspiration du Caire, le réalisateur suédo-égyptien revient avec un thriller politique centré sur un acteur (Farès Farès) contraint de servir la propagande d’un régime autoritaire. Les Aigles de la République s’annonce comme une réflexion tendue sur la manipulation par l’image.

  1. Dangerous Animals : le film de requins qui surprend Cannes

Sean Byrne revient avec un film de genre sanglant, sélectionné à la Quinzaine des cinéastes. Dangerous Animals ressuscite le cinéma de requins dans une approche aussi décalée qu’efficace. Une série B qui pourrait faire sensation sur la Croisette, là où on l’attendait le moins.

  1. Splitsville : chronique douce-amère de l’amitié contemporaine

Révélé avec The Climb, Michael Angelo Covino revient avec Splitsville, comédie dramatique sur les liens fragiles entre deux couples d’amis. Présenté dans la section Cannes Première, ce deuxième film devrait allier finesse narrative et virtuosité de mise en scène.

  1. Sons of the Neon Night : Hong Kong brûle à minuit

Projeté en séance de minuit, ce polar électrique de Juno Mak convoque tout le panache du cinéma hongkongais : fusillades, conglomérats pharmaceutiques et corruption tentaculaire. Avec Louis Koo et Tony Leung Ka Fai, Sons of the Neon Night pourrait bien électriser les festivaliers.

Et la Palme d’or dans tout ça ?
Entre les retours de cinéastes majeurs et l’émergence de nouvelles voix, la compétition s’annonce aussi passionnante qu’imprévisible. Réponse le 24 mai, sur les marches du Palais.

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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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