Hier, lors de la cérémonie de clôture de la 8ᵉ édition du El Gouna Film Festival (EGFF) en Égypte, l’acteur égyptien Ahmed Malek s’est vu décerner le prix du meilleur acteur pour sa prestation dans le film Colonia, réalisé par Mohamed Siam. Ce prix marque une étape majeure dans la carrière d’un comédien à qui l’on promet depuis longtemps un avenir marqué.
Ahmed Malek : du jeune débutant à l’acteur primé
Ahmed Malek, né le 29 septembre 1995 au Caire, s’est engagé dans le métier très tôt. Il a ainsi accumulé les rôles à la télévision et au cinéma, avec une visibilité renforcée à l’international. Le prix hier à El Gouna, pour Colonia, vient confirmer qu’il est aujourd’hui un acteur de premier plan au sein du cinéma arabe.
Un rôle qui séduit le jury
Le jury du Festival El Gouna a choisi d’honorer Ahmed Malek pour son rôle dans Colonia, dans lequel il incarne Farouk, un jeune homme confronté à ses erreurs, à son passé et à la relation complexe avec son père. Cette interprétation, jugée intense et maîtrisée, lui permet de franchir un nouveau palier.
Le mot de l’acteur à la cérémonie
Lors de la remise du prix, Ahmed Malek a pris la parole pour exprimer sa gratitude. Il a d’abord remercié les organisateurs du festival, ainsi que ses collègues et l’équipe de Colonia. Il a déclaré : « Je dédie ce prix à mon pays, à l’Égypte, à ceux qui m’ont soutenu dès le début. » Il a ajouté que l’acteur, pour lui, « n’est pas celui qui se voit mais celui qui écoute, comprend, incarne ». Enfin, il a exprimé l’espoir que ce type de reconnaissance encourage davantage de jeunes acteurs et réalisateurs arabes « à raconter nos histoires ».
Une trajectoire bâtie avec patience
Ahmed Malek a commencé à apparaître à la télévision dès l’âge de huit ans. Il obtient notamment un rôle dans la série Ayamna el helwa (2005), puis dans El-Gamaah (2010) où il joue le jeune Hassan al-Banna. Il fait ses débuts au cinéma avec Clash (2016) de Mohamed Diab, présenté à Cannes, puis apparaît dans Sheikh Jackson (2017) et s’illustre à l’international avec The Furnace (2020), film australien pour lequel il est nominé aux AACTA Awards.
Un acteur à l’identité plurielle
Ce qui distingue Ahmed Malek, c’est la diversité des registres explorés : drame social, film d’auteur, production internationale. Il affirme vouloir « faire respirer les personnages », qu’ils soient enracinés dans son contexte égyptien ou ouverts au monde. Son regard porte autant sur l’individu que sur la communauté, et il cherche à donner à voir un cinéma arabe qui ne soit pas réduit aux clichés.
Ce que cela incarne pour le cinéma arabe
Ce prix à El Gouna ne célèbre pas uniquement une performance individuelle. Il marque aussi une affirmation : le cinéma arabe et égyptien dispose de nouveaux visages, capables de dialoguer avec une audience globale sans abandonner leur singularité. Ahmed Malek en devient l’un des porte-voix, par son travail, sa trajectoire et désormais cette reconnaissance.
Vers de nouveaux choix
À trente ans, Ahmed Malek entre dans une phase où les choix seront stratégiques : projets ardus, collaborations internationales ou retour aux productions arabes fortes. Le prix du meilleur acteur au Festival El Gouna 2025 semble annoncer une période de maturité. Pour lui, l’enjeu est de continuer à « choisir les histoires qui méritent d’être racontées », tout en restant fidèle à ses racines.



