Par la sculpture Anne-Sophie Boutry se laisse transformer !
Par Michel Bénard
Fidèle depuis des années en amitié et créativité, nous pouvons pratiquement dire qu’Anne-Sophie Boutry fait partie de la famille de la Société des Poètes français, car en plus elle est présente sur tous les tableaux. Elle est une particularité, un cas singulier, multidisciplinaire et à géométrie variable, c’est un peu notre couteau suisse, notre adhérente multicarte. Je galège un peu bien évidement, toutefois il y a ici une belle part de vérité. Car notre créatrice outre le fait qu’elle soit une excellente sculpteure et elle le prouve ici, taquine la muse comme poétesse avec beaucoup d’opiniâtreté pour y parvenir ce qui au début n’était pas une évidence et au fil des écrits la Société des Poètes français lui accorda à plusieurs reprises des prix que bien des poètes pourraient lui envier.
L’art est une thérapie
Il faut le savoir chez Anne-Sophie Boutry tout est lié, car l’art est unique et un et se révèle aussi être une thérapie. Ainsi nous la retrouvons sur les voies de la morphologie et de la graphologie.
Nous pourrions souligner que c’est grâce aux conseils judicieux de ses professeurs de morphopsychologie lui ayant décelé quelques prédispositions, que notre amie s’est engagée dans l’art de la sculpture
Le lien humain tient une place prépondérante dans l’œuvre d’Anne-Sophie Boutry et j’oserais même aller un peu plus loin car à mon sens il y a un rapport entre la sculpture et la morphopsychologie, j’y vois l’art de décrypter l’énigme des visages et c’est peut-être là le point de rencontre entre la réalité de la vie et la composition des œuvres sculptées, qui réveillent chacune, une personnalité, une gémellité, sorte de définition identitaire.
Est-ce ici le point culminant de son refuge de paix et de sagesse comme le rappelle l’un de ses maitres à penser Carl Gustav Jung, chez qui à l’instar de Gaston Bachelard, la poésie et l’art tiennent une place majeure : « Pour son accomplissement, l’homme n’a pas besoin de perfection mais de plénitude. » Ce à quoi j’ajouterai que : « Le sculpteur doit savoir laisser chanter les volumes du corps pour découvrir l’harmonie de l’esprit. »
La sculpture est une nécessité révélatrice
Pour Anne-Sophie Boutry la sculpture est un acte premier, une nécessité révélatrice. En ses débuts qui remontent à une vingtaine d’années, elle n’avait pas réellement conscience de l’intérêt du geste actant la naissance d’une sculpture, mais peu à peu elle comprit que cette discipline était en elle à part entière et que les réponses que l’existence ne lui donnait pas, elle les trouva dans son œuvre sculptée. Créer c’est exister, c’est changer ! Changer disait Carl Gustav Jung, c’est à la fois naitre et mourir.
Il doit y avoir en nous une sorte de mémoire génétique, car au fil des sculptures de notre amie nous y trouvons les traces lointaines puisées chez les primitifs, les grecs, les mésopotamiens, les africains etc.
Anne-Sophie Boutry dépose dans ses œuvres toutes ses petites graines de cœur, de vie et d’amour humaniste. Chez elle la notion humaine est toujours présente, elle ressent pour la sculpture comme un acte de naissance, une mise au monde par le biais d’un geste sacré, une sorte de longue prière profane, laïque et universelle. Dieu, a-t-il sa place ? A ce point privilégié elle se fait contemplative tout en se laissant guider par la volonté de la main. Se laisser transformer dit-elle.
Oui, l’art est un profond mystère qui nous place face à notre propre mutation.
« Une œuvre authentique peut devenir un grand miracle lorsqu’elle pénètre le cœur. »
Michel Bénard
Vice-Président de la Société des Poètes français.
Lauréat de l’Académie française
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres
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