Rencontre avec Baptiste Fillon au Festival du Livre de Paris 2025 : son roman inspiré de la vie du peintre Nissan Rilov explore mémoire, identité et engagement artistique.
Festival du livre de Paris 2025 – Rencontre avec Baptiste Fillon
Par Mélanie Tuyssuzian
“Je suis un juif palestinien” disait Nissan Rilov. L’histoire de ce peintre a inspiré le nouveau roman de Baptiste Fillon, Un coup de pied dans la poussière, publié aux éditions le bruit du monde.
Nous l’avons rencontré le week-end dernier, lors du Festival du Livre de Paris, qui s’est tenu du 11 au 13 avril au Grand Palais. Pour écrire son second roman, Baptiste Fillon s’est appuyé sur la vie de Nissan Rilov, un peintre juif. Sa famille, originaire d’Ukraine et victime des pogroms, émigra en Palestine en 1926.
À travers cette fiction, l’auteur veut non seulement aider à comprendre les origines d’un conflit actuel, mais aussi mettre en avant un artiste engagé.
L’édition 2025 du Festival du livre de Paris s’est tenue du 11 au 13 avril sous la verrière du Grand Palais, marquant son grand retour dans ce lieu emblématique après 32 ans. Il a réuni près de 400 auteurs invités, ainsi que 450 maisons d’édition. Et même si, selon une étude Ipsos publiée début avril, les Français lisent de moins en moins, ils étaient tout de même près de 114 000 à se presser dans les allées le week-end dernier.
Un rendez-vous littéraire riche en découvertes, avec le Maroc à l’honneur cette année. Le public a répondu présent pour assister aux conférences, découvrir les maisons d’édition, notamment celles spécialisées en poésie et romance – un genre en plein essor, illustré par la sortie de First Position de Melanie Hamrick. Le Maroc était le pays invité, et l’événement a été rythmé par des rencontres, des dédicaces, des discussions professionnelles, le lancement de l’appli Marcel dédiée aux affinités littéraires, ainsi que la visite du président Emmanuel Macron. Une édition réussie, baignée de soleil.
Une rencontre qui inspire la réflexion
Lors de notre entretien avec Baptiste Fillon, l’auteur a insisté sur la dimension humaine et universelle de son roman. Il explique que l’histoire de Nissan Rilov dépasse le cadre du conflit israélo-palestinien : c’est une histoire de résilience, de mémoire et de liberté artistique. Le roman questionne les notions d’identité et de transmission, tout en rendant hommage à un artiste qui a choisi de peindre pour témoigner et s’exprimer malgré les épreuves. Cette rencontre a permis au public d’échanger avec l’auteur sur les enjeux contemporains et l’importance de raconter des histoires qui éclairent notre présent.
