Bad Bunny renonce à sa tournée américaine en 2025 par crainte des descentes de l’immigration. Entre succès planétaire, engagement politique et attachement à Porto Rico, il affirme sa voix singulière.
Bad Bunny boycotte les États-Unis : un geste fort contre la politique migratoire
Bad Bunny n’a jamais hésité à entremêler son expression artistique avec ses idéaux. L’artiste portoricain, devenu en quelques années une figure marquante de la scène internationale, a fait savoir que sa tournée de 2025 ne fera pas d’escale aux États-Unis. Un choix singulier, dicté par des préoccupations à la fois politiques et humaines, qui démontre une fois de plus la force de son engagement.

Une tournée sans l’Amérique
En mai 2025, la célèbre vedette a annoncé les dates de sa prochaine tournée internationale. L’annonce a fait le bonheur de ses admirateurs en Europe et en Amérique latine, mais l’absence de concerts programmés aux États-Unis a rapidement soulevé des questions. Dernièrement, dans un entretien avec le magazine britannique i-D, Bad Bunny a expliqué cette décision : « Effectivement, je vais éviter les États-Unis par peur de voir des expulsions massives de personnes d’origine latino. »
L’artiste et son équipe craignent que les opérations de l’ICE, la police fédérale chargée de l’immigration, ne se déroulent aux abords de ses concerts, mettant ainsi en danger une partie de son public.
Une voix qui dérange
Bad Bunny, récompensé à plusieurs reprises aux Grammy Awards, est un artiste engagé. Il utilise régulièrement sa musique pour partager ses opinions, notamment sur les enjeux politiques aux États-Unis, une position qui s’est renforcée depuis la réélection de Donald Trump. L’été dernier, il avait même partagé un message fort sur Instagram à l’attention des agents de l’immigration. Son dernier album, sorti en début d’année, est une véritable déclaration d’amour à Porto Rico. Entre fierté de ses racines et dénonciation des injustices, il y exprime son affection profonde pour son île et son refus d’une emprise extérieure. Dans une chanson, il aborde la question des pressions immobilières et du déplacement des populations, encourageant à défendre son identité.
Un artiste entre succès et responsabilité
À 31 ans, Benito Antonio Martínez Ocasio, connu sous le nom de Bad Bunny, est bien plus qu’un simple artiste de musique urbaine : il est devenu une icône culturelle et politique. Son choix de ne pas se produire aux États-Unis n’est pas, selon lui, une question de ressentiment. Ayant passé plusieurs années là-bas, il reconnaît y avoir connu de belles réussites sur scène. Mais sa décision actuelle est plutôt le reflet d’une conviction plus profonde : celle de défendre sa communauté et de mettre en lumière les problèmes des Latinos face aux politiques d’immigration.
Cette décision, courageuse dans un marché américain pourtant vital pour sa carrière, montre un attachement exceptionnel à ses principes. Bad Bunny se présente ainsi comme un artiste pour qui la musique ne sert pas seulement à amuser, mais aussi à défendre une identité et à mener un combat.