Avec “The Tiger”, un court-métrage réunissant Demi Moore, Edward Norton, Elliot Page et une équipe d’acteurs de renommés, la maison Gucci signe le retour de son directeur artistique Demna — en poste depuis juillet 2025 — en mêlant mode, cinéma et satire familiale avec un ton résolument audacieux.
« The Tiger » : Demi Moore, Kendall Jenner et d’autres stars pour le retour de Demna chez Gucci
Depuis Milan et la Fashion Week printemps-été 2026, Gucci s’affiche sous une nouvelle lumière. Le film «The Tiger», réalisé par Spike Jones et Halina Reijn, marque la première grande prise de parole de Demna à la tête de la maison italienne.
La Famiglia
La collection baptisée La Famiglia incarne cette nouvelle ère. Elle met en scène 38 personnages incarnant autant d’archétypes contemporains d’une famille italienne — une manière subtile de relancer Gucci après une longue période de transition.
Parallèlement au lookbook diffusé, le film joue la mise en scène ambitieuse : 33 minutes de satire grinçante qui revisitent les dynamiques de pouvoir, de l’héritage et de la communication visuelle dans l’univers du luxe.
Casting
Demi Moore incarne une matriarche et cheffe d’entreprise redoutable. À ses côtés, la distribution comprend Edward Norton, Ed Harris, Elliot Page, Keke Palmer, Alia Shawkat, Julianne Nicholson, et d’autres encore. Le décor est planté : l’héritage de la famille Gucci, fondée en 1921 par Guccio Gucci, sert de toile de fond à un récit qui flirte entre drame de pouvoir et clin d’œil ironique aux codes de la maison.
Au-delà du film, l’événement de projection à Milan se présente comme un hybride entre défilé et tapis rouge. L’avant-première a réuni acteurs, mannequins et invités, autour d’une collection déjà disponible en boutiques. Le dispositif souligne l’ambition de Gucci : faire du cinéma une rampe de lancement autant qu’un acte de style.
Gucci raconte une histoire…
La démarche fonctionne à plusieurs niveaux : elle affirme la créativité de Demna, qui, après son passage chez Balenciaga, sait brouiller les frontières entre mode et spectacle ; elle replace Gucci au cœur des conversations culturelles ; elle déploie un univers visuel fort, autant pour le film que pour la collection. En somme, Gucci ne se contente pas d’habiller : elle raconte une histoire et fait sens.
Mais «The Tiger» ne se limite pas à la communication : il pose un regard sur la famille, la transmission, les biais du pouvoir — le tout avec un ton légèrement décalé, satirique. L’humour y est un moteur ; comme l’évoque la maison elle-même, l’attitude prime autant que le vêtement.
Pour le spectateur-amateur de mode ou de film, la proposition est captivante : un film luxury, un casting hollywoodien, une mise en scène originale, le tout propulsé par une marque iconique qui se réinvente. L’équilibre entre ambition artistique, codes mode et stratégie de communication se révèle maîtrisé.
Gucci signe avec «The Tiger» un retour éclatant — non pas simplement en tant que marque de luxe, mais en tant que narratrice d’histoires visuelles et culturelles. Ce nouveau souffle impulsé par Demna pourrait bien inscrire la maison dans une trajectoire renouvelée, où l’audace et la créativité prennent la place centrale.
