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L’écrivaine Caroline Dawson est décédée

L’écrivaine québécoise Caroline Dawson est décédée à l’âge de 45 ans

Caroline Dawson souffrait d’un cancer des os depuis 2021. Dès qu’elle a reçu son diagnostic, Caroline Dawson a demandé à ses amis, aux médias et aux personnes du milieu littéraire de continuer à lui envoyer des invitations, car elle tenait à rester activement engagée dans tous les aspects de sa vie. L’écrivaine a poursuivi son écriture, ses interventions publiques, sa participation à des jurys littéraires et la promotion du travail de ses pairs.

Née en 1979 à Valparaiso, au Chili, Caroline Dawson est arrivée au Canada en tant que réfugiée politique avec sa famille à l’âge de sept ans. Commence alors son long parcours d’adaptation et d’intégration à la culture québécoise, d’abord à Montréal puis à Brossard.

L'écrivaine Caroline Dawson est décédée à l’âge de 45 ans Caroline Dawson souffrait d’un cancer des os depuis 2021. Née en 1979 à Valparaiso, au Chili, Caroline Dawson est arrivée au Canada en tant que réfugiée politique avec sa famille à l’âge de sept ans. Commence alors son long parcours d’adaptation et d’intégration à la culture québécoise, d’abord à Montréal puis à Brossard. Professeure de sociologie au cégep Édouard-Montpetit, Caroline Dawson était également une femme engagée qui a grandi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, a étudié la sociologie, a voyagé à travers le monde et a vécu quelques années en Suède. Passionnée de littérature, elle s’investit au Festival de littérature jeunesse de Montréal et écrit pour divers blogues. En 2018, elle est finaliste du Prix du récit de Radio-Canada pour Les Honeycomb de Madame Thérèse. En 2020, elle publie son premier livre, Là où je me terre, aux Éditions du remue-ménage; le roman est finaliste au Prix des libraires du Québec et remporte le Prix littéraire des collégiens en 2021. En 2023, elle publie le recueil de poésie Ce qui est tu aux Éditions Nota bene, et en 2024 le livre pour enfants Partir de loin. « Le type de pauvreté dans lequel nous vivions (nous, les immigrants) était un type de pauvreté dont on pouvait s’en sortir. Et je suis convaincue que c’était un milliard de fois plus difficile pour les enfants du quartier », avait-elle confié lors d’une entrevue à la Maison de la littérature. De nombreux hommages ont été rendus sur les réseaux sociaux à cette écrivaine. Son frère Nicholas, directeur littéraire aux Éditions Tryptique, a notamment honoré sa mémoire dans une publication sur Facebook. « Je suis si triste d’apprendre que Caroline Dawson vient de mourir. Là où je me terre m’a profondément marquée. C’est une immense perte pour la littérature québécoise. Mes condoléances à sa famille et à ses amis », a écrit la députée solidaire Ruba Ghazal sur X. « Quelle tristesse et une grande perte pour le Québec. Ayant moi-même vécu au Chili plusieurs années, j’avais un attachement particulier à l’œuvre de Caroline Dawson. Mes sympathies à la famille et aux amis », a déclaré la députée libérale Virginie Dufour. La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a souligné : « Femme inspirante, son grand talent nous a marqués. Son décès est une immense perte pour la littérature québécoise. »

Professeure de sociologie au cégep Édouard-Montpetit, Caroline Dawson était également une femme engagée qui a grandi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, a étudié la sociologie, a voyagé à travers le monde et a vécu quelques années en Suède.

Passionnée de littérature, elle s’investit au Festival de littérature jeunesse de Montréal et écrit pour divers blogues. En 2018, elle est finaliste du Prix du récit de Radio-Canada pour Les Honeycomb de Madame Thérèse. En 2020, elle publie son premier livre, Là où je me terre, aux Éditions du remue-ménage; le roman est finaliste au Prix des libraires du Québec et remporte le Prix littéraire des collégiens en 2021. En 2023, elle publie le recueil de poésie Ce qui est tu aux Éditions Nota bene, et en 2024 le livre pour enfants Partir de loin.

De nombreux hommages ont été rendus sur les réseaux sociaux à cette écrivaine. Son frère Nicholas, directeur littéraire aux Éditions Tryptique, a notamment honoré sa mémoire dans une publication sur Facebook. « Je suis si triste d’apprendre que Caroline Dawson vient de mourir. Là où je me terre m’a profondément marquée. C’est une immense perte pour la littérature québécoise. Mes condoléances à sa famille et à ses amis », a écrit la députée solidaire Ruba Ghazal sur X. « Quelle tristesse et une grande perte pour le Québec. Ayant moi-même vécu au Chili plusieurs années, j’avais un attachement particulier à l’œuvre de Caroline Dawson. Mes sympathies à la famille et aux amis », a déclaré la députée libérale Virginie Dufour. La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a souligné : « Femme inspirante, son grand talent nous a marqués. Son décès est une immense perte pour la littérature québécoise. »

« J’ai une préférence pour les lectures qui révèlent la part de l’Autre en nous, qui nous lient aux autres êtres humains et font de nous une communauté »Caroline Dawson.

Extrait de Là où je me terre

Livre de Caroline Dawson

« Un jour où ses parents étaient partis, un garçon de treize ans a demandé à ma mère de laver la cuisinière. Il avait réchauffé la sauce à spaghetti congelée laissée par sa mère pour son lunch. Il l’avait oubliée sur le feu et ça avait débordé, brûlé la casserole et éclaboussé partout. J’ai vu ma mère récurer la cuisinière, les murs autour et le plancher pendant une heure supplémentaire pendant qu’il regardait la télé, en boxers, en mangeant une pizza commandée en remplacement du spaghetti dans une assiette que ma mère nettoierait après tandis qu’il lui lancerait, sans lâcher l’écran du regard, « Ah, thanks Natalia, t’es vraiment la best. »

Quand j’enrage juste parce qu’on ne donne pas du « Madame » à ma mère, qu’on la tutoie ou qu’on l’appelle familièrement par son prénom, je sens tout remonter en moi. La colère part de là. L’image de ma mère, à genoux, tête baissée à laver des bécosses, qui reçoit les ordres, même formulés poliment, d’un enfant; je me rangerai toujours du côté des humiliés. C’est là où je me terre» (p. 140)

Photo de couverture @Page de l’écrivaine

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