Le palmarès de la Mostra de Venise 2025 sacre Jim Jarmusch et Kaouther Ben Hania. De Venezia 82 à Orizzonti, Venice Classics et Immersive, retour sur toutes les récompenses d’une édition marquée par la diversité et l’audace.
Mostra de Venise 2025 : Jim Jarmusch et Kaouther Ben Hania au sommet d’un palmarès éclatant
Quelle résonance pour la Mostra 2025, entre mémoire et nouvelles voix du cinéma ?
Une édition sous le signe de la diversité
La 82ᵉ Mostra internationale de cinéma de Venise a clos ses portes ce samedi, confirmant une fois de plus son rôle central dans la cartographie mondiale du cinéma. Présidé par le réalisateur américain Alexander Payne, le jury principal a décerné le Lion d’or à Father Mother Sister Brother de Jim Jarmusch, œuvre ample et chorale qui interroge la mémoire familiale et les liens invisibles entre les générations.
À ses côtés, la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania a obtenu le Lion d’argent – Grand prix du jury pour The Voice of Hind Rajab, un film poignant qui plonge dans les fractures et les drames de Gaza, confirmant son engagement à faire résonner l’intime et le politique sur la scène internationale.

Le palmarès de la Mostra de Venise 2025
Le palmarès officiel de la compétition principale a distingué des œuvres exigeantes et variées :
- Lion d’or : Father Mother Sister Brother de Jim Jarmusch
- Lion d’argent – Grand prix du jury : The Voice of Hind Rajab de Kaouther Ben Hania
- Lion d’argent de la meilleure réalisation : The Smashing Machine de Benny Safdie
- Prix spécial du jury : Below The Clouds de Gianfranco Rosi
- Prix du meilleur scénario : Valérie Donzelli et Gilles Marchand pour À pied d’œuvre
- Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine : Toni Servillo dans La grazia
- Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine : Xin Zhilei pour The Sun Rises on Us All
- Prix Marcello-Mastroianni du meilleur espoir : Luna Wedler dans Silent Friend






Orizzonti : l’avant-garde récompensée
La section Orizzonti, laboratoire des écritures contemporaines, a salué des œuvres venues de tous horizons :
- Grand prix : En el camino de David Pablos
- Meilleure réalisation : Songs of Forgotten Trees d’Anuparna Roy
- Prix spécial du jury : Lost Land d’Akio Fujimoto
- Meilleure interprétation féminine : Benedetta Porcaroli dans The Kidnapping of Arabella
- Meilleure interprétation masculine : Giacomo Covi dans A Year of School
- Meilleur scénario : The Ivy d’Ana Cristina Barragán
- Meilleur court-métrage : Without Kelly de Lovisa Sirén

Le Lion du futur : révéler de nouvelles voix
Le Prix Luigi De Laurentiis – Lion du futur, récompensant le meilleur premier film, a été attribué à Short Summer de Nastia Korkia, confirmant l’audace et la fraîcheur de la jeune création.
Venice Classics : un regard sur la mémoire du cinéma
La section Venice Classics continue de valoriser la restauration et la transmission :
- Meilleur documentaire sur le cinéma : Mata Hari de Joe Beshenkovsky
- Prix de la meilleure restauration : Bashu, le petit étranger de Bahram Beyzaie
Venice Immersive : l’expérience des images élargies
La section consacrée aux nouveaux formats a distingué des projets immersifs :
- Grand prix : The Clouds Are Two Thousand Meters Up de Singing Chen
- Prix spécial du jury : Less Than 5gr of Saffron de Négar Motevalymeidanshah
- Meilleure première réalisation : A Long Goodbye de Kate Voet et Victor Maes
Orizzonti Extra et le prix du public
Dans la section Orizzonti Extra, le public a exprimé son choix en couronnant Calle Malaga de Maryam Touzani du Prix Armani Beauty.
Une édition entre mémoire, engagement et innovation
En récompensant Jim Jarmusch, la Mostra a distingué une figure majeure du cinéma indépendant américain, dont la poésie discrète continue de séduire les jurys. Le couronnement de Kaouther Ben Hania confirme l’importance du cinéma arabe et féminin dans l’espace mondial.
À travers Orizzonti, Venice Classics, Venice Immersive et le Lion du futur, Venise rappelle qu’elle n’est pas seulement un lieu de consécration, mais aussi un laboratoire où se dessine le cinéma de demain. L’édition 2025 restera ainsi comme une édition d’équilibre, où cohabitent mémoire patrimoniale, engagement politique et audace esthétique.
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