La bande-annonce du film Peaky Blinders: The Immortal Man vient d’être dévoilée. Prolongement direct de la série, le long métrage replace Thomas Shelby dans une Angleterre traversée par de nouvelles tensions historiques, avec Cillian Murphy au centre d’un récit plus resserré et politique.
Thomas Shelby au cinéma : Peaky Blinders franchit le seuil du film
La saga Peaky Blinders n’en avait pas fini avec son époque ni avec ses silences. La sortie de la bande-annonce du film Peaky Blinders: The Immortal Man marque le retour d’un univers qui, loin de se clore avec la série, choisit le format cinématographique pour prolonger son récit. Plus ramassé, plus sombre, le film s’inscrit dans une continuité assumée, sans chercher l’effet de rupture.
Peaky Blinders : la bande-annonce d’un dernier chapitre
Dès les premières images, la bande-annonce donne le ton. L’Angleterre est à nouveau traversée par des lignes de fracture politiques et sociales, sur fond de montée des tensions européennes à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Birmingham demeure un territoire mental autant que géographique. Les décors industriels, les visages fermés, la lenteur calculée des gestes rappellent que Peaky Blinders n’a jamais été une simple fresque criminelle, mais une réflexion sur le pouvoir, la loyauté et la violence comme langage politique.
Au centre du film, Thomas Shelby réapparaît, incarné une nouvelle fois par Cillian Murphy. L’acteur ne cherche pas à réinventer son personnage. Il en approfondit les failles. Le regard est plus lourd, le corps plus contenu, comme si les années avaient déplacé la brutalité vers l’intérieur. Murphy travaille dans la retenue, fidèle à une interprétation qui repose moins sur l’action que sur la tension morale permanente. Thomas Shelby n’est plus seulement un chef de clan ; il devient un homme confronté à l’usure de ses choix et à l’histoire qui s’accélère autour de lui.
Le film, écrit par Steven Knight, créateur de la série, s’inscrit dans une logique de resserrement narratif. La bande-annonce suggère un récit plus politique, où les enjeux dépassent désormais les frontières du gang pour se confronter aux forces idéologiques du temps. Sans multiplier les indices, elle laisse entrevoir un personnage pris entre responsabilité collective et solitude du pouvoir.
Cillian Murphy dans la continuité
Cillian Murphy, devenu au fil des années l’un des acteurs les plus discrets et les plus constants de sa génération, trouve dans ce film un terrain familier mais renouvelé. Son jeu, presque minimaliste, s’accorde à la mise en scène annoncée : une dramaturgie du silence, du face-à-face, de l’attente. Le film ne promet pas un spectaculaire tapageur, mais une continuité exigeante, fidèle à l’identité de Peaky Blinders.
Avec The Immortal Man, la franchise refuse la nostalgie facile. La bande-annonce ne célèbre pas un mythe ; elle interroge ce qu’il en reste lorsque le temps historique rattrape les figures qui l’ont traversé. Un retour attendu, non comme une répétition, mais comme une extension réfléchie d’un récit déjà inscrit dans la durée.



