Zombis – La mort n’est pas une fin au Musée Quai Branly Jacques Chirac
Jusqu’au 16 février 2025
L’exposition
L’exposition nous invite à plonger au cœur d’Haïti, à la découverte des origines du mythe du zombi. Elle a mis en lumière les croyances, les fantasmes et les peurs qui entourent cette figure emblématique du « non-mort » à travers le monde. Contrairement aux zombies contagieux et agressifs de la culture populaire et du cinéma, cette exposition explore la version haïtienne du mythe, enracinée dans un riche contexte culturel.
Le mot « zombi », ou « nzambi », d’origine africaine, désignait initialement un esprit ou le fantôme d’un défunt. En traversant l’Atlantique lors de la traite des esclaves, ce terme a vu sa signification évolution sous l’influence des traditions africaines, caribéennes et catholiques, pour ancien le mythe du zombie tel qu’il est connu aujourd’hui. L’exposition retrace la manière dont ce concept s’est transformé dans l’imaginaire occidental, depuis sa première mention en 1697 dans un roman de l’écrivain français Pierre-Corneille Blessebois jusqu’au célèbre film La Nuit des morts-vivants de George A. Romero.
Un programme riche et diversifié accompagne l’exposition : visites guidées, projections de films, spectacles et soirées thématiques permettent d’approfondir cette exploration fascinante.
Commissariat
Philippe Charlier, directeur du Laboratoire anthropologie, archéologie, biologie (LAAB), UFR Simone Veil – santé (UVSQ / Paris-Saclay)
Commissaires associés
Lilas Desquiron, ethnologue, écrivaine, ancienne ministre de la Culture en Haïti, ancienne ministre conseiller, déléguée d’Haïti auprès de l’Unesco
Erol Josué, directeur général du Bureau national d’ethnologie de Port-au-Prince en Haïti, artiste et prêtre vaudou, Laboratoire anthropologie, archéologie, biologie (LAAB), UFR Simone Veil-santé (UVSQ/Paris-Saclay)
Le Zombi
Le terme « zombie » ou « zombi » désigne une créature fictive qui, bien que dépourvue de toute conscience et humanité, présente un comportement agressif et souvent contagieux envers les vivants. Ce concept prend racine dans la culture haïtienne, où les zombies sont associés aux rituels vaudous. Dans cette tradition, le zombi est une personne ramenée à la vie ou privée de sa volonté par un sort, devenant ainsi un être entièrement soumis à celui qui le contrôle. Le mot créole « zonbi » signifie « esprit » ou « revenant » et renvoie aux croyances africaines où certains esprits ou dieux sont associés aux morts-vivants.
Depuis le XIXe siècle, la figure du zombi a évolué et s’est intégrée dans les folklores européens et américains, prenant de multiples formes. On distingue aujourd’hui deux grandes catégories de zombis. Dans la culture vaudou, le zombi est une personne décédée, réanimée et soumise au contrôle absolu d’un sorcier, sans volonté propre. En revanche, dans la culture populaire occidentale, les zombis sont représentés comme des morts-vivants décomposés, dépourvus de raison et de langage, et animés par un besoin irrépressible de se nourrir de chaise humaine. Ces créatures peuvent être créées par des moyens différents, notamment des drogues ou des virus, selon les récits.
Ainsi, bien que le concept de zombie varie selon les cultures et les époques, il renvoie exclusivement à l’idée d’un être humain dénué de conscience et menaçant pour les vivants.
Agenda
Musée du Quai Branly Jacques Chirac
Du 8 octobre 2024 au 16 février 2025
Fermeture le lundi
Mardi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche : 10h30-19h00
Jeudi : 10h30-22h00
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