Dans cet article on va rejoindre l’espace subtil et diaphane de Florence Boulet. Le prénom est déjà très évocateur et nous ouvre une porte en perspective sur l’art.
Florence Boulet, une artiste qui peint le monde comme on rêve
Par Michel Bénard
Avec la volonté de donner d’autres nuances à sa vie, Florence Boulet se lance comme un challenge et s’engage dans une sorte de quête personnelle avec l’espoir de reconquérir d’authentiques valeurs, le juste ton, dans un monde qui a plutôt tendance à s’étioler.
Telle une nécessité, mieux une évidence absolue, la peinture s’offre à elle avec son bouquet de promesses.
Sa formation sera celle de la passion, celle d’une autodidacte motivée au-delà de la raison.
Son œuvre alterne entre un figuratif singulier et une abstraction libérée chargée de poésie colorée, elle joue sur l’énergie des couleurs, les vibrations, les jeux libres et informels des formes et des volumes. Les couleurs sont parfois chatoyantes, lumineuses, mais se présentent aussi en tons rompus, en nuances légères.
Une poésie de la matière s’impose à nous et ne peut nous laisser indifférents.
Florence Boulet use de différentes techniques, mais en fait sa préférence sera donnée à la peinture acrylique qui offre beaucoup plus de possibilités de créativité et n’a pas l’inconvénient de séchage de la peinture à l’huile.
L’éventail créatif s’ouvre largement, Florence Boulet se risque même aux tondos.
L’art devient vite pour elle une expérience personnelle, une initiation, une forme méditative, ce fameux lâcher prise avec l’instant présent.
L’acte créateur s’impose à Florence Boulet comme dans un état second, sorte de transcendance. Elle évolue dans un autre monde où elle ressent des effets presque métaphysique qu’elle appelle le « flow » sorte de concentration proche du dédoublement.
Florence Boulet cherche l’harmonie de l’instant, elle joue picturalement parlant. Une sorte de passion entraine notre amie, quel que soit son mode d’expression figuratif ou abstrait, son expression contient une part d’inconscient, une notion intemporelle.
Où est la place du rêve, où est la réalité de son œuvre, la question reste en suspens.
Authentique autodidacte, ce qui donne plus de crédibilité à son art, l’acte de peindre est devenu un geste naturel, presque instinctif. Elle oscille entre des volumes construits et des graphismes déstructurés.
Chez Florence Boulet l’expression graphique est dominée par des vibrations colorées, des fragmentations, elle use des couleurs en tons rompus, passant d’un jaune solaire à un vert tendre, pour se marier à des nuances ocres ou sépia.
Voici une œuvre qui n’est pas sans me faire songer à Jean-Paul Riopelle.
Florence Boulet a diverses cordes à son arc, car au-delà de l’artiste peintre elle taquine les muses de la poésie, ce qui dépose une sensibilité particulière à ses œuvres.
Notons que nous la retrouvons régulièrement sur la scène nationale ou internationale de l’art en diverses expositions, galeries, en salons comme le Carrousel Artistique, l’Atelier Gustave, la galerie l’Esprit d’escalier, la galerie Etienne de Causans, Art Capital etc.
Florence Boulet est une rêveuse inconditionnelle, belle opportunité d’évasion d’un monde actuellement bien oppressant. Alors laissons-nous emporter par son onirisme, univers informel et intemporel.
Peindre pour se souvenir
Pour notre amie qui est une amoureuse de la vie, l’art est une possibilité de retour vers la mémoire première porteuse des parfums de la peau, au gout de miel, l’art devient une étreinte, un corps à corps sensuel. En fait Florence Boulet évolue amoureusement sur la toile où tout devient fusion, réminiscence. C’est une manière de jouer avec le temps et lorsque l’on a passé une partie de sa vie dans le monde de l’horlogerie de luxe, le temps prend une tout autre signification..

En conclusion il semblerait que pour Florence Boulet, peindre est une ouverture sur la poésie, un dialogue en transparence avec le silence intérieur.