Peintre et graveuse d’envergure internationale, la Jordanienne Nimat Al‑Nasser mêle l’empreinte de son éducation à Damas, l’élan de la scène artistique jordanienne et l’ouverture aux grandes rencontres mondiales. Son œuvre est une constance : transmettre, interroger, tisser des ponts entre les cultures et les générations.
Nimat Al-Nasser : le trait du temps entre Amman et le monde
Depuis sa sortie de l’École des Beaux-Arts de l’Université de Damas en 1981, Nimat Al-Nasser s’inscrit avec détermination dans le paysage artistique du Moyen-Orient. Elle a enseigné la peinture et le graphisme à Amman, dirigé l’unité de graphisme du Musée national des beaux‑arts de Jordanie et contribué à la formation artistique des plus jeunes via l’unité de gravure qu’elle a créée pour un collège, dans le cadre du comité national jordanien pour la protection de l’enfant à travers les arts.
Son itinéraire ne se limite pas à la Jordanie. Elle a représenté son pays lors de festivals à Mahres (Tunisie), Bagdad (Irak), Oksor (Égypte), Dhaka (Bangladesh) et Vienne (Autriche). En 2022, à Irbid, un vaste « ex « المعرض التشكيلي الاستعادي » » a rassemblé près de 300 de ses œuvres couvrant la période 1977-2022.
Dans ses prises de parole, elle ne dissimule pas ses vues sur les défis de l’art contemporain et de ses acteurs : « انتشار التكنولوجيا … جعل طلاب الفنون … يصابون بالكسل » affirmait-elle, soulignant ce qu’elle perçoit comme un relâchement dans la discipline artistique.
Visuellement, son travail mêle huiles, acryliques, gravures sur lino, zinc, bois, monotypes : la diversité des techniques témoigne d’un engagement envers la matière, le geste, le temps.
Aujourd’hui consacrée exclusivement à sa création, Nimat Al-Nasser incarne la quête d’une peinture à la fois intime et ouverte, enracinée et universelle. Elle pose un regard sur la transmission — des savoir-faire, des histoires, des héritages — et maintient un dialogue permanent entre l’artiste et le spectateur.


Outre ses nombreuses rencontres artistiques dans plusieurs villes jordaniennes, elle a représenté son pays dans divers festivals à l’étranger dont le festival de Mahres – Tunisie, de Bagdad en Irak, la rencontre du graphique en Oksor Egypte, le festival Les arts de l’Asie à Bengladesh, et le festival de Vienne en Autriche.
Elle a organisé plus d’une quinzaine d’expositions en Jordanie et dans plusieurs pays tels que l’Italie et l’Egypte.
En 2013 elle a fondé dans la maison de son père à Erbed, la Maison Nejmeddine de Culture et des Arts, là où sont organisées des expositions pour des artistes d’Erbed, des artistes jordaniens et arabes.

Nimat Al-Nasser se consacre actuellement uniquement à l’activité artistique.







