Keltoum Deffous invitée de Souffle inédit

Poésie
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Entretien avec la poétesse algérienne Keltoum Deffous, voix féministe et engagée. Lauréate de plusieurs prix littéraires, elle revient sur son parcours, son héritage, et une poésie qui célèbre les femmes, la paix et la mémoire des martyrs.

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Keltoum Deffous : « Bien sûr ! Je suis féministe !  Toute ma poésie chante les droits des femmes »

POÈTES SUR TOUS LES FRONTS

Par Lazhari Labter

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Je connais bien les poètes que j’interroge pour cette rubrique de Souffle inédit, mais il m’arrive, par souci du détail de demander parfois un CV lorsque je veux tracer une partie de leur parcours. C’est ce que j’ai demandé à Keltoum Deffous dont j’ai lu des recueils, mais dont une partie de son parcours m’échappait. Et voici sa réponse, inattendue, étonnante, magnifique, en un mot à la hauteur de la grande poétesse qu’elle est, humble comme toutes les grandes.

« C’est insensé, mais je ne sais pas faire mon CV ! J’espère que tu trouveras cher ami des fragments de ma biographie sur internet ! Je sais qu’il m’est très difficile de parler de moi ! Je n’ai que mon nom, mon prénom et mon état civil complet, le reste je ne saurais vous le récapituler ! Gêne paysanne ancestrale !

Poétesse, écrivaine, je n’ose pas le confirmer ! Je n’ai pas le courage de l’affirmer.

Par contre, je peux crier mon combat pour les droits des femmes et des enfants. Ma poésie est engagée, en majorité des sonnets, courts, concis et précis, une arme tranchante afin de dénoncer les hypocrisies sociales et le paternalisme dans une société patriarcale qui oppriment ses femmes. Mes recueils sont tous un hymne à la liberté, à la sororité et la paix dans le monde.

Mère de quatre grands enfants, j’ai enfin trouvé le temps pour moi dans le tard pour écrire et dessiner ce qui m’a toujours tenu à cœur : rendre hommage à mes aînées, ces femmes rurales sculptrices de mon histoire. Mon identité avec ses multiples facettes est chantée fièrement dans toute mon écriture avec toutes ses multiples facettes.

Ma peinture et ma poésie sont un hommage au combat de mes aînées et ma mission actuelle, c’est de transmettre cet héritage précieux même avec la langue française. Cette belle dame qui a su m’inspirer par ses chapeaux et ses gants de velours. Ne dit-on pas que tout artiste est le miroir de son temps ? »

Toute la poétesse Keltoum Deffous est résumée dans ces quatre paragraphes, clairs, directs, francs. Mais sa modestie l’empêche de dire qu’elle a été récompensée par plusieurs prix littéraires dont le premier Prix Blaise Cendrars à Pau et le premier Prix Spécial de la Paix aux Jeux Floraux Méditerranéens de Narbonne en 2017, le premier Prix Poésie de la 6e Journée du Manuscrit Francophone en 2018 et la même année le Prix Amavica de la poésie de l’amour.

Elle a à son actif six recueils de poésie dont Mon poème de demain (2018) Vendredire en poésie (2019), La femme au front tatoué (2022), Le foulard rouge de ma colère (2022), Journal d’une fille de trop (2023) et Le temps d’aimer son enfer (2025).

En 2017, elle a cosigné avec la poétesse Nadia Belkacemi un recueil écrit à quatre mains sous le titre Voix de femmes.
Elle a également participé à des anthologies sur les thèmes de la paix, de l’exil et des droits des femmes.

Aux côtés de 50 contributrices et contributeurs, elle a signé le poème « Appel de Gaza » dans l’anthologie Paroles pour une paix en terre de Palestine initiée et dirigée par Monique Sérot Chaïbi sortie en France en juin 2024. Et plus récemment elle a participé à une anthologie multilingue en version espagnole de poèmes en arabe, français et espagnol intitulée Au-delà de Shéhérazade : poésie contemporaine des femmes du Maghreb.
Deux romans sont en cours de publication dont Hadria.

Lazhari Labter : J’aime bien commencer mes entretiens pour cette rubrique de « Souffle Inédit » avec la convocation d’un souvenir. Qu’évoque pour toi cette photo ?

Keltoum Deffous :  Ô, mon Dieu ! Une photo émouvante ! Gloire à nos martyrs ! Vive l’Algérie libre et indépendante !  Sur cette photo, comme vous pouvez le voir : trois martyrs, mes deux grands-pères et mon unique oncle maternel en bas à droite. Mon oncle maternel, Ahmed, fusillé alors qu’il n’avait que 17 ans. Mes grands-parents et tous les hommes de ma famille ont été fusillés froidement par les soldats français, les bérets rouges, le 2 juillet 1956 devant leurs épouses et leurs enfants. Ils étaient au nombre de 26 martyrs tombés sous les balles assassines de la France coloniale. Cette photo représente la mémoire blessée de la petite-fille des fusillés. Leur souvenir est un phare qui illumine notre devoir de gratitude et notre engagement à honorer leur héritage. Ils ne sont pas tombés en vain, car leur sang continue de nourrir les racines de notre liberté et de notre souveraineté.

L.L : Après Le foulard rouge de ma colère et Journal d’une fille de trop, tu as publié en début de cette année 2025 un troisième recueil de poésie sous le titre Le temps d’aimer l’enfer. Le thème central de cette trilogie est consacré à la femme ou plutôt aux femmes, à leurs contributions et leurs luttes en vue de s’émanciper des pesanteurs d’une société patriarcale. Quand et comment as-tu pris conscience que la femme ne doit pas être « de trop » dans cette « terre des femmes » qui la nie pourtant souvent dans sa féminité et sa vitalité ?

Keltoum Deffous invitée de Souffle inédit

Keltoum Deffous : J’ai grandi dans un hameau uniquement parmi les femmes. Mes tantes, mes grands-mères, toutes des veuves de martyrs. Ces « femmes au front tatoué », « à la ceinture de laine » qui ont fait de moi la femme que je suis, m’ont appris dès ma tendre enfance à être féministe. Toute mon écriture est féministe inspirée de mes racines. Je le crie haut et fort sans ce sentiment de gêne, sans cette espèce de honte que certaines écrivaines tentent de dissimuler quand on leur demande si elles sont féministes. Très tôt, j’ai pris conscience que jamais une fille de mon pays ne sera de trop ! Cela sera mon cheval de bataille. Dans ma région « Lemhasnia », cette colline qui porte le nom de ma tribu, qui m’a vue naître et qui a vu mes grands-parents disparaître, fauchés par une main de maître des génocidaires colonialistes, j’ai été élevée par ces mêmes femmes de l’ombre qui ont combattu l’ennemi côte à côte avec les hommes, puis au lendemain de l’indépendance, elles ont rejoint leurs foyers pour s’occuper de leurs enfants, tous orphelins de la guerre de libération nationale. Sans attendre aucune gloire, elles sont restées dignes et fières de leurs enfants qui ont réussi à l’école et sont devenus des cadres supérieurs dans une jeune Algérie indépendante. Ces « Femmes au front tatoué », ces « Femmes à la ceinture de laine » (titres de deux de mes recueils écrits en leur hommage qui n’ont pas eu la chance d’apprendre à lire et à écrire. Hélas, elles ne me liront pas, m’ont appris, pourtant, à être féministe à notre manière. Ces braves rurales, ces passeuses de notre culture ont fait de moi la femme que je suis avec cet amour immense pour ma patrie sans pour autant me laisser spolier ma liberté, ni mes droits de citoyenne algérienne.

Keltoum Deffous invitée de Souffle inédit

L.L : Dans Le temps d’aimer l’enfer, à part l’évocation des défuntes Zahia, ta tante, et Lella Fiala, ta mère, la seule femme à laquelle tu consacres un poème qui porte son nom en titre est Isabelle Eberhardt. Que représente pour toi celle que tu qualifies de « belle bédouine » et d’« exploratrice de l’humain » ?

Keltoum Deffous : En effet, dans le troisième recueil de la trilogie Le Temps d’aimer son enfer j’ai rendu hommage à l’exploratrice Isabelle Eberhardt et à d’autres femmes de ma famille. « La belle bédouine » avec son franc-parler, son rejet des normes coloniales et son humanisme, qui lui a permis de renforcer ses liens de fraternité avec les populations locales, toutes ses qualités m’ont inspirée. Son immersion dans la culture algérienne, son héritage littéraire anticolonial n’est pas des moindres ! Il est donc de notre devoir de rendre hommage à cette grande figure féministe qui a tant aimé l’Algérie.

L.L : Toujours dans ce dernier recueil, dans un très beau poème intitulé « Constantine, mon amour », tu célèbres cette ville qui n’est pourtant pas ta ville de naissance qui est Mila. À quoi rime cet amour que tu as pour Constantine ?

Keltoum Deffous : À Mila se trouvent mes racines et à Constantine, j’ai tissé mes ailes ! Constantine est ma ville d’adoption. Elle m’a accueillie à l’âge de quinze ans. Je suis la première fille de ma tribu qui a quitté notre village pour poursuivre ses études en pension au Lycée mythique El-Hourriya (ex-Laveran). Puis, après le baccalauréat, j’ai entamé mes études universitaires à l’Université Les Frères Mentouri à Constantine. Constantine, c’est aussi la ville de mes amours où mes enfants sont nés et où j’ai exercé le plus beau métier au monde, professeur de français au lycée de jeunes filles Zighoud Youcef à Sidi Mabrouk. Et n’oublions pas que Cirta est la ville des ponts et des passerelles qui réunit toutes les régions de notre Algérie ! C’est la ville de toutes nos amours car suspendue entre ciel et terre, elle ensorcelle tous ses visiteurs par sa beauté et ses hauteurs à donner le vertige.

L.L : En plus de la poésie, tu t’exprimes avec la peinture pour porter le message de paix et d’amour qui te tient tellement à cœur, toi la descendante d’une famille dont des membres ont été fusillés par l’armée française en 1956. Que te permet le pinceau par rapport à la plume ?

Keltoum Deffous : Ma poésie est au cœur de mes dessins et mes tableaux sont le cœur palpitant de couleurs qui illustrent mes poèmes. Toutes mes créations s’inspirent d’une même source, ma culture rurale. Étant descendante d’une famille de fusillés, je me considère comme une balle de paix perdue dans un champ de bataille où toute création de ma part n’est qu’un chant de paix, un hymne à cette sororité qui me lie à mes aînées, à mes sœurs et à toutes les femmes opprimées dans le monde et qui se battent pour leur dignité. Mes tableaux sont des portraits de femmes rurales sculptrices de mes racines, gardiennes de notre patrimoine, tisseuses de notre histoire collective. À partir des formes géométriques dessinés sur leur chair, sur leurs tapis, sur leurs ustensiles, sur leurs murs, elles ont tout raconté, avec art, pour celui qui veut décoder leur âme déclinée dans un clin d’œil.

Keltoum Deffous invitée de Souffle inédit

Keltoum Deffous invitée de Souffle inédit

Keltoum Deffous invitée de Souffle inédit

L.L : Peut-on te qualifier, toi qui mets au centre de tes écrits la femme, de poétesse féministe ?

Keltoum Deffous : Et comment ! Bien sûr ! Je suis féministe ! Toute ma poésie chante les droits des femmes et dénonce toutes les hypocrisies sociales. Même si le concept de « Féminisme » a connu beaucoup d’enjeux idéologiques, politiques, je tiens beaucoup à mon féminisme qui puise sa source de notre culture, de nos valeurs où nos femmes étaient de vraies sultanes, des reines qui ont tissé notre histoire. Loin de tout paternalisme de la société patriarcale où la femme est mineure à vie, l’Algérienne, n’est-elle pas l’héritière de La Kahina, de Tin-Hinane, de Lalla Fadhma N’soumer et de toutes nos Djamilettes ? Serons-nous, femmes actuelles, à la hauteur de nos aïeules ? Sans notre liberté, qu’allons-nous léguer à nos filles et nos petites -filles ?

L.L : Qu’est-ce que la poésie pour toi et penses-tu que les poètes ont encore quelque chose à dire dans un mode dominé par des brutes insensibles à la beauté ?

Keltoum Deffous : Quand on grandit dans un milieu rural algérien, on est le fruit d’une tradition ancestrale, d’une culture orale qui se transmet par le chant, ou la poésie. Cette esthétique rustique a façonné ma personne. Mes aînées étaient des poètes dans l’âme. À chacune de leurs tâches quotidiennes, il y avait un chant qui adoucit leur peine et sème la joie de vivre dans leur quotidien.

En réalité, les poètes ont depuis toujours été les troubadours, les porteurs de l’espérance, de la beauté dans le monde, depuis les poètes de la Grèce Antique, les poètes des Mouallakat, en passant par les poètes postislamiques, les poètes de la renaissance, jusqu’à nos jours.  Les poètes et tous les artistes ont toujours été les porte-paroles de l’Humanité, les créateurs et les défenseurs d’un monde de paix et de fraternité. Alors je continue à croire que la beauté sauvera, un jour, encore une énième fois, le monde des brutes. Merci pour l’entretien et bon vent pour la revue « Souffle Inédit ».

Trois poèmes de Keltoum Deffous

Constantine, un amour impossible 

Quand toutes les amours me sont interdites
Quand les mots tendres viennent me chatouiller
Pour te les déclamer, pour t’amadouer
Toi mon unique, dont la course m’a séduite

Entre ciel et terre, tel un poème suspendu
Inachevé tel un amour impossible, une passion
Qui enjambe deux cœurs épris sans compassion
Mon rêve, mourir d’amour à corps et cœur perdus

Quand isolée sur mon rocher, je rumine
Ma solitude sur mes hauteurs, suspendue au ciel
Mon retour vers toi, mon tout, mon essentiel
Le sucre, le sel d’une légende qui m’illumine

Dis-moi combien est longue notre histoire
Tu as tout écrit sur ma robe de pierres
Sur mes dentelles, tes litanies et tes prières
En ange gardien, tu es mieux placé pour tout savoir

Envoûtée par tes chants et tes murmures
Moi, l’ensorcelée, la sultane andalouse
Je ne vis que d’amour, mes pierres que de ta mousse
Éprises de ta course, ivres de tes morsures

La pierre et l’eau, les grottes et les nids
Et toi et moi et cet amour fou qui nous lie
Il coule tantôt étincelant, tantôt très obscur
Il a toujours été œuvre inachevée d’une sculpture

Combien de rois, de princes et de sultans
Ont envié ma couronne de vent et de nuages
Puis abandonnent, leur défaite devant notre image
Glorieux, déchus, ils jalousent ces vieux amants

Le silence du rocher et la parole de l’eau
La fierté de la pierre, tes abysses en profondeur
La pureté de ton cours, la terre et sa candeur
Ont dessiné des hiéroglyphes d’un amour en ricochet.

(Extrait de Le temps d’aimer son enfer)

La balle de paix perdue

Je suis cette balle perdue dans le vent
À la langue apatride, belle et étrangère
À l’abécédaire qui me guide mais qui gère
Le poids de mon passé qui me hante souvent.

Je suis cette balle emportée par un poème
Au milieu de mon chaos, une belle lumière
Mes saisons, automne, été, printemps hiver
Mon jardin secret, mon histoire, ma bohème.

Je suis la bouteille jetée au fond des âges
Destin de mes anciens et leurs douleurs
De poudre, de sang, de toutes les couleurs
Ma voix seule portera ainsi leur témoignage.

Des pleurs, des rires, des souvenirs d’horreur
Je suis la petite-fille du hameau des fusillés
Une écorchée vive d’Algérie d’un deux juillet
Cinquante-six mille neuf cent de notre terreur

L’enfer m’a enfantée, nue, de peur transie
Remplie de peine d’une histoire maudite
De fille de paysans, une obsession tacite
Une persécutée, une martyrisée à la scie

Je me suis juré, mourir le drapeau à la main
Récitant en chantant votre dernière prière
Mourir debout, tête haute devant la poudrière
Du pire ennemi, je serai votre digne héritière.

Au goût spontané, peindre de toute naïveté
Propre aux paysans, celui d’aimer la terre
De composer avec la nature, leur univers
Veillant sur leur liberté et leur souveraineté.
Keltoum Deffous, août 2025

Appel de Gaza

Keltoum Deffous invitée de Souffle inédit

Si seulement tout un chacun
Interroge sa conscience
Sur la haine qui sépare les humains
Sur la guerre et la violence
Si seulement toutes les mères
Se réunissent pour faire taire
Les canons de cette sale guerre
Alimentée par ce qu’elles ont de plus cher
Leurs enfants, leurs âmes et leur chair

Si seulement tout un chacun
Fait un tour rétrospectif
Un petit tour furtif
Dans le ventre de Gaza en déclin
Pleurant arabes et juifs
Comment est-ce possible que des humains
Sèment la terreur et la mort de leurs mains
Pour faire offrandes à leurs engins
Qui perpétuent la mort
Des enfants aux petits corps
Déchiquetés en mille morceaux
Se nourrissant de ces lambeaux
Tels des rapaces sentant l’horreur
Des cadavres, ils en font leur bonheur
Jubilent dans ce funeste décor.

Si seulement tout un chacun
Interroge ces horloges qui tournent en ralenti
Dans Gaza, ville meurtrie
Livrée à une guerre sans merci
Agissez pour que cesse à tout prix
Le massacre de nos pupilles
Pour faire retourner le soleil
Aux portes de la ville
À son ciel de porphyre
À Gaza, ville des martyrs
Traumatisée, Gaza crie
Honte à l’humanité
Qui guidée par les démons
Propulse l’âme des enfants
Dans un ciel en colère
Des enfants de tout âge
Même jouant sur une plage
Du sein de leurs mamans, on les arrache
Mêmes bébés, ils menacent
Ces vautours, ces rapaces
Ces poltrons, ces lâches
Armés jusqu’aux dents
Indifférents à tout pardon
Sous l’œil attentif d’un monde inconscient !
Ces enfants dont le rêve saute en éclat
Celui de faire le premier pas
Une tornade est passée par là
Emportant l’innocence
Laissant une humanité en entrance
Que des tueurs sans âme
Ils tuent vieux, enfants et femmes
Avec une grande indifférence
Ils arborent fièrement leurs armes
Oubliant leur passé
Ces robots prêts à tout casser
Ils tuent, ils exterminent
Oubliant que celui qui sème la violence
Récoltera un jour ses épines
Qu’instaurer un pouvoir éternel
Restera une tentative vaine
Fils d’Adam ! Vous êtes tous éphémères
Écoutez, je suis une ville séculaire
J’ai vu passer des civilisations
Et des milliers de nations
J’ai assisté à leur naissance, leur éclosion
À leur chute et leur disparition
Alors, les uns les autres aimez-vous
Votre existence n’est qu’un rendez-vous
Très bref, et très court
Limité par un nombre de jours
Pourquoi prôner haine et violence
Vous êtes tous d’Eve et d’Adam
Avec différentes croyances
Semez donc à tout vent
Les valeurs de la tolérance
Respectez vos différences
Soyez solidaires, main dans la main
Et chantons en chœur ce refrain
On n’a qu’une seule terre ronde
Qui suffira pour tout le monde
Plus besoin de guerre immonde.

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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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