Poésie

Youcef Merahi, un énarque en habit de poète

Youcef Merahi, un énarque en habit de poète

Poètes sur tous les fronts

Par Lazhari Labter

Écrivain, poète

Si on me demandait de décrire Youcef Merahi, je convoquerai six mots qui riment : bonté, générosité, humilité, fraternité, altérité, humanité. Quoi de plus normal que de faire rimer ces six mots quand il s’agit d’un poète au long cours de la trempe de Youcef Merahi ?

Cet énarque qui aurait pu faire carrière dans la haute administration de l’État et grimper facilement les échelons jusqu’au poste de ministre, une route toute tracée, a préféré emprunter les chemins de traverse de la poésie et enfiler l’habit peu commode de poète. Il a préféré quitter l’autoroute comme le dit une chanson célèbre et se perdre dans les bras des Muses dans les sentes des forêts des mots. Heureusement pour nous ! Car si les « hauts cadres » sont légion dans ce « pays de longue peine », selon la belle et si juste formule de l’immense historien et sociologue Mostefa Lacheraf, et ne laissent aucune trace derrière eux ou si peu une fois leur carrière faite, les poètes ne courent pas les rues et inscrivent leurs noms, du moins pour les plus doués, sur les tablettes de la postérité pour notre plus grand bonheur. Et pour que notre joie demeure. Et que l’ombre jamais n’assassine la lumière.

Youcef Merahi, un énarque en habit de poète

Pour l’auteur de Nuits, l’un de ses derniers recueils de poèmes, qui se « conjugue de son vivant au futur antérieur », comme il le dit lui-même, c’est plutôt l’oubli et l’effacement qui l’emportent sur la mémoire et le souvenir et qui, pour étayer son argument, évoque de nombreux noms du cercle des poètes algériens disparus. Mais ce pessimisme teinté de lucidité ne l’empêche pas de sauver ce qui peut l’être du néant et du naufrage en consacrant beaucoup de son temps à écrire sur des poètes. Inspiré qu’il est des Maîtres du genre qui ont rendu des hommages, inoubliables pour certains, à d’autres poètes comme Charles Baudelaire ou Stéphane Mallarmé célébrant son Maître Edgar Allan Poe dans le poème célèbre Le tombeau d’Edgar Poe à l’occasion de l’érection d’un monument en l’honneur du grand poète américain à Baltimore en 1875 :

Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change

Le poète suscite avec un glaive nu

Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu

Que la mort triomphait par cette voix étrange.

Youcef Merahi, un énarque en habit de poète Youcef Merahi, un énarque en habit de poète

Mais qui révélera demain comme le fait Youcef Merahi pour Tahar Djaout et Hamid Nacer-Khodja les poètes algériens dont la mort figera la pensée et l’expression comme si bien rendu par les premiers vers de l’auteur du Corbeau et du Coup de Dés ?

Qui, d’un coup de dé pourra abolir l’inexorable oubli qui guette les poètes ? Et peut-être aussi mon ami Da Youcef que je vous invite à découvrir dans cet entretien comme on découvre un appel dans une bouteille jetée à la mer, échouée sur le rivage. Même si Dans mon cœur il n’y a plus d’heure pour reprendre le titre de son dernier recueil de poèmes. Qui a dit que ce sera le dernier ?

L.L.

Rencontre

Lazhari Labter : J’aime bien commencer mes entretiens avec les poètes pour cette rubrique de « Souffle Inédit » avec la convocation d’un souvenir. Qu’évoquent pour toi cette couverture de livre et cette photo d’un ami à toi prise par un autre ami à toi ?

Youcef Merahi, un énarque en habit de poète Youcef Merahi, un énarque en habit de poète

Youcef Merahi : La couverture de ce livre évoque pour moi un immense écrivain, Mouloud Feraoun, qui m’a fait comprendre, qu’avec des mots simples, un style simple et une thématique à hauteur d’homme, on peut dire le monde aisément, sans avoir à chercher, ici ou là, des formules pompeuses et compliquées. Mouloud Feraoun (1) a utilisé ses mots comme un cinéaste qui aurait laissé filmer sa caméra sans a priori aucun. En tout état de cause, j’ai « rencontré » cet auteur alors que j’étais au CM2 (Cours Moyen 2e année du primaire), grâce à mon instituteur, le regretté Aït Iftène, qui m’a fait aimer et la lecture, un monde de papier, et l’écriture, une sorte de résilience face à la brutalité de la réalité qui nous entoure. De par ses romans, et principalement son Journal, Mouloud Feraoun, mon Maître, n’a fait qu’opposer, par une écriture sage, son entière humanité à la barbarie coloniale. Depuis cette « rencontre », je n’ai jamais cessé d’écrire et de lire.

Que dire de cette photo d’un « ami faite par un ami » ? Comme c’est difficile de parler de Hamid Nacer-Khodja (2), un condisciple à l’ENA (Ecole nationale d’administration), un ami fidèle et désintéressé, un compagnon de poésie ! Sincèrement, NKH (pour reprendre sa signature) a été un repère, un phare, un soutien, et, quelque part, une lumière pour éclairer le chemin de ma route, principalement en poésie. En lui, j’ai vu la passion fertile pour Jean Sénac (3) à qui il a voué tout son génie pour perpétuer son message, le message du « corpoéme » ; j’ai vu également un être d’une sensibilité à la limite de l’impossible, un homme dont le regard sur le monde venait directement du cœur, un poète quasi-mystique dont la quête fut titanesque, au point où il a achevé de réunir une somme de poésie à peine sorti de l’adolescence. NKH était une encyclopédie vivante. En tout. Il ne se limitait pas seulement à la poésie. Il s’intéressait au cinéma, à la peinture, à la philosophie et, surtout, aux poètes mystiques (comme El Halladj). Hamid était un surdoué ; il n’aimait pas ce qualificatif. C’était l’amoureux transi, le pote vigilant et la blessure fertile. Qu’il repose en paix !

Lazhari Labter : Poète, romancier, essayiste, chroniqueur, homme de lettres au long cours, tu as touché à presque tous les genres littéraires sans jeter ton dévolu sur l’un ou l’autre. Pourquoi ce choix d’ « auteur polygraphe » comme tu t’es qualifié toi-même alors que tu aurais pu être romancier ou poète tout court ?

Youcef Merahi : En effet, je suis un « touche-à-tout ». C’est ma manière d’être. J’aurais pu, comme tu dis, me contenter d’être écrivain ou poète. Ce n’était pas suffisant pour le « vide » qui m’entourait. Fondamentalement, je suis poète. Je n’ai jamais pensé passer au roman, si ce n’est sur insistance amicale du regretté Mouloud Achour (4) et du sympathique Anouar Benmalek. (5) En m’éparpillant ainsi, je me retrouve dans ma totalité. Puis à la base de tout cela, il y a l’écriture, cette passion que je cultive depuis toujours. C’est aussi une façon d’être. Je me sens orphelin et démuni sans l’écriture, qui, quelque part, est mon esquif qui me porte vers l’autre rivage. Comme ma vie aura été ennuyeuse, à souhait, si je n’avais pas pris, à bras-le-corps, toutes ses sorties de secours. En fait, je comble un vide.

Lazhari Labter : Après des études primaires et secondaires à Tizi Ouzou, ta ville natale, capitale de la Kabylie, cette région qui a donné tant à la poésie et à la littérature algérienne, tu optes pour la prestigieuse École nationale d’administration d’Alger en 1978 d’où tu sors avec un diplôme quatre ans plus tard et d’occuper des postes importants, mais où surtout tu fais des belles rencontres dont une en particulier qui t’a marqué à ce jour. Qu’as-tu gardé comme souvenirs de ces années « pas comme les autres » ?

Youcef Merahi : Vaste question, cher ami ! En fait, j’ai rejoint l’ENA en 1975. Je suis de la promotion Houari Boumediene (6) (1975-1979, promotion 12). Cette école, je l’ai toujours dit, m’a ouvert les yeux sur le monde, grâce à l’enseignement reçu. J’ai eu des professeurs de renom. Je veux juste citer le professeur Ahmed Mahiou (7) ; mais pas que lui. L’enseignement était sérieux, rigoureux et attentif.

À l’ENA, c’est la perpétuelle confrontation des idées et des causes. Chaque énarque débarque avec sa subjectivité. Son éducation propre. Et son ambition. La concurrence était rude. Mais l’École met tout à disposition de l’élève pour réussir. Certains arrivent au bout de 4 années d’études ; d’autres s’arrêtent en cours de route.

C’est aussi le lieu où se sont formés des couples et des amitiés. Personnellement, je voudrais citer deux amis, aujourd’hui disparus ; il s’agit de Hamid Nacer-Khodja (bien sûr), et d’Abdelkrim Djilali (8), un patriote qui avait l’Algérie chevillée au corps. Que ceux de mes amis que je ne cite pas veuillent m’excuser. C’étaient des amis sincères et avisés, principalement Abdelkrim, le plus politisé d’entre nous. Hamid était le poète, par excellence. Pour l’anecdote, Hamid m’a pratiquement arraché des mains le recueil de poésie de Jean Sénac, Avant-corps, suivi du Diwan du Noun, alors que je ne le connaissais pas encore. C’est depuis cet épisode que nos chemins n’ont jamais divergé. Abdelkrim m’a initié au journalisme, puisque j’ai rejoint L’Unité, le journal de la jeunesse algérienne, grâce à lui.

Les quatre années de l’ENA m’ont marqué à jamais. Il y a « comme ça » des étapes dans la vie qui laissent des traces indélébiles ; ce fut le cas de l’ENA.

Lazhari Labter : Tu as publié L’absurde au quotidien, ton premier recueil de poèmes ronéotypés en 1986, repris en 1992 dans deux plaquettes publiées à compte d’auteur, intitulées Du rêve à l’éphémère, de l’éphémère au rêve et Le chemin de ma route suivis de Cris en papier en 1994, tous traversés par « le mal de vivre et la volonté d’être » selon la belle et pertinente formule de l’immense poète, militant et dirigeant communiste Bachir Hadj Ali qui lui a écrit un très beau poème sous le titre « Rêves en désordre ». As-tu aujourd’hui, près de 30 ans après, réussi à mettre un peu d’ordre dans tes rêves et trouver un sens à ta vie de poète perturbée par le doute constant ?

Youcef Merahi : Juste une petite précision : j’ai publié L’absurde et le quotidien en 1982. En effet, j’avais le feu de la poésie en moi depuis mon jeune âge. Sauf que j’écrivais pour moi. Il n’était pas question pour moi d’éditer mes poèmes. Tahar Djaout (9) m’a recommandé de voir avec Abdelkader Djeghloul (10) qui dirigeait, en ce temps-là, le CRIDSH (Centre de recherche en information documentaire des sciences sociales et humaines) à Oran ; Celui-ci a bien voulu éditer ma poésie d’une manière artisanale. Non, ce n’est pas pour rattraper un quelconque temps perdu ; le temps perdu est perdu ; j’utilise la répétition exprès. Je taquine la muse, comme tu dis, encore aujourd’hui, à 70 ans passés, du simple fait que je dispose encore d’une once d’émerveillement, qui me pousse à versifier un pan de ma mémoire, la quête d’une enfance débris, des amours évanescentes, une douleur à domestiquer, des amitiés structurantes, etc. La poésie ne me hante pas, elle m’habite ; c’est différent. Elle fait partie de mon être. Je fais de la poésie un aboutissement à tout. Je sais qu’elle est, depuis quelque temps, un genre mis de côté, marginalisé, ostracisé ; Je sais également qu’elle a son aura. Oui, je sais tout cela. Et ça me désole. S’il devait rester un seul poète sur terre, j’aimerais être celui-là. Attention, je ne me force pas à écrire. Mais je reste disponible au poème qui s’annonce. De ce fait, j’écrirai de la poésie jusqu’à la fin.

Non, je n’ai repris nulle part L’absurde au quotidien. En 1992, il n’était pas question pour moi d’éditer ma poésie. Une rencontre heureuse avec un éditeur mécène (et oui, ça existe) m’a proposé d’éditer Le chemin de ma route, Du rêve à l’éphémère et Cris en papier. Du reste, je voudrais remercier, encore et encore, ce mécène pour le coup de main de mes premiers recueils.

Oui, j’adhère à la formule de Bachir Hadj Ali (11), « le mal de vivre et la volonté d’être. » Trente après, je suis toujours bousculé par une mémoire carnivore qui, au quotidien, ne cesse pas de me remettre dans des situations en conflit avec mon « moi intime ». Si ma poésie est ouverte sur la société, elle reste néanmoins intimiste, au prise – encore une fois – avec une mémoire qui ne me laisse aucun répit. Je traîne une blessure ancienne, mais toujours présente ; cette blessure, fertile au demeurant, supporte (porte) toutes mes tentatives poétiques ; la mort de ma mère, alors que j’avais à peine deux ans, a été – je suppose – le déclencheur de cette aventure poétique, avec (et en opposition) moi-même. Je ne rêve pas. Je supporte le rêve, plutôt. Enfin, je ne sais pas. Comment dire ? Oui, il y a désordre. C’est juste comme appellation. Je ne pense pas arriver un jour à mettre de l’ordre en moi-même, tant que la béance laissée par ma mère est encore prégnante. C’est bien de fermer les yeux et de visualiser la maman ; je ne peux pas le faire ; je ne sais pas comment elle est faite ; je n’ai aucun souvenir d’elle, ni de photo. C’est le noir absolu. C’est la poésie, quoi !

Lazhari Labter : Poète, tu as consacré des ouvrages à d’autres poètes et des entretiens avec d’autres écrivains, notamment Anouar Benmalek, Vivre pour écrire en 2007, Yasmina Khadra, Qui êtes-vous Monsieur Khadra ? en 2007, Tahar Djaout avec Tahar Djaout ou les raisons du Cri en 1998, Tahar Djaout premiers pas journalistiques en 2010, Tahar Djaout ou la fable du tôlier et du poète en 2019 et à Hamid Nacer-Khodja avec Hamid Nacer-Khodja le « jumeau » en 2022. Pourquoi ces choix de poètes et d’écrivains et pas d’autres ?

Youcef Merahi : La rencontre avec Hamid Nacer-Khodja, Yasmina Khadra (12), Tahar Djaout m’a quelque part structuré. J’ai aimé leurs textes, romans ou poèmes. En allant vers eux, par des entretiens ou autres, je voulais leur marquer d’abord mon admiration pour ce qu’ils font. Pour l’anecdote, je voulais faire un livre d’entretien avec Tahar qui a, poliment, décliné l’offre, me disant qu’il n’était pas encore « connu » ; c’était dans les années quatre-vingt-dix. J’ai fait une tentative avec mon ami Djamel Amrani, à qui j’ai remis une soixantaine de questions ; il était, si mes souvenirs sont bons, enthousiasmé par le projet ; le décès de sa maman a tout chamboulé. Je regrette que ça ne se soit pas fait, principalement avec Djamel, pour lequel j’ai toujours une totale admiration, lui qui ne cessait de me répéter, « nous (poètes) sommes en marge de la marginalité. »

Lazhari Labter : À ma demande, tu as participé, aux côtés d’autres écrivains et poètes, à un ouvrage collectif réalisé sous ma direction, Oasis, images d’hier, regards d’aujourd’hui avec un très beau texte-parabole intitulé « Le rêve d’Icare » et j’ai participé pour ma part à deux ouvrages collectifs sous ta direction, Tahar Djaout ou la fable du tôlier et du poète et avec un texte intitulé « À propos de  » Si tu parles, tu meurs… » » et Hamid Nacer-Khodja le « jumeau » avec une contribution qui porte comme titre « Le poète de la profonde terre du verbe aimer ». Ce dialogue entre poètes à travers des textes écrits en hommage à d’autres poètes est-il pour toi est-il une façon de pérenniser des poètes dont les poèmes ne sont plus lus et dont les voix sont devenues atones dans un monde où la part de lumière ne cesse de reculer devant la part d’ombre ou une manière désespérée de te rassurer quant à l’inéluctable disparition de ta propre trace de poète ?

Youcef Merahi : Tu le dis toi-même, il s’agit d’hommages rendu à des poètes qui, malheureusement, ne sont plus de ce monde. Comme je sais que la mémoire humaine est oublieuse, j’essaie modestement de faire en sorte que l’oubli ne soit pas une fatalité pour ceux dont la plume a été, un jour, étincelante. Qui se rappelle de Djamel Amrani ? (13) Je souffre de cela, Sincèrement. Je tente, à mon niveau, de pérenniser, oui, leur message.

Quelque part, j’ai peur de l’oubli qui, une fois le poète disparu, devient une norme. Vivant, il a porté son propre poids et celui des autres. Mort, il est définitivement rayé de la mémoire de tous, y compris de ceux dont le rôle est justement de porter (répercuter) cette voix absente ; je pense aux intellectuels, journalistes, enseignants, chercheurs, etc. Chez nous, une fois la douleur du moment passée, on se dit « la vie continue ». C’est vrai. Mais ne faut-il pas penser à ces disparus. Cela fait plus de deux ans que je tente de réunir des textes autour de la mémoire de Djamel Amrani ; j’ai saisi beaucoup de ceux qui peuvent apporter une contribution. Il y a ceux qui ont promis mais n’ont rien fait. Il y a ceux qui ont carrément refusé. Deux intellectuels m’ont envoyé leur texte, Abdelmadjid Kaouah (14) et Djilali Khellas (15). Je ne perds pas espoir de lui consacrer un livre collectif. C’est comme une promesse que je me dois de tenir.

Quand à ma petite personne, je n’en fais pas cas. Je me conjugue déjà au futur antérieur ; c’est le cas du poète, en général. La mort ne doit pas être génératrice d’un oubli totalitaire. « La lumière ne se fait que sur la tombe », dit-on. Personnellement, je n’y crois pas. Qui se souvient d’Ahmed Azeggagh ? (16) Ou de Jamel Mokhnachi ? (17) Ou de Safia Kettou ? (18) Ou de Nadia Guendouz ? (19) Ont-ils un jour existé ? Zid ou zid ! Et Rabah Belamri ? (20) Et Djamel Eddine Bencheikh ? (21) Une rue, une institution en leur nom pour casser cet oubli ? Oui, je le souhaite de toute mon âme.

Youcef Merahi, un énarque en habit de poète

(1) Mouloud Feraoun (1913-1962), célèbre romancier algérien d’expression française, auteur d’une trilogie, Le fils du pauvre, La Terre et le Sang et Les Chemins qui montent, assassiné par l’Organisation armée secrète (OAS), la veille de l’Indépendance de l’Algérie.

(2) Hamid Nacer-Khodja, (1953-2016), écrivain, universitaire et poète algérien d’expression française, auteur d’un roman, Jumeau, et d’un recueil de poésie, La profonde terre du verbe aimer, spécialiste de la vie et de l’œuvre du poète algérien Jean Sénac auquel il a consacré de nombreux ouvrages.

(3) Jean Sénac, (1926)-1973), poète chrétien, socialiste et libertaire algérien indépendantiste, assassiné à Alger le 30 août 1973.

(4) Mouloud Achour (1944-2020), journaliste, professeur et écrivain algérien d’expression française, auteur de romans et de nouvelles.

(5) Anouar Benmalek, journaliste, universitaire et romancier algérien d’expression française, auteur de nombreux romans traduits dans de nombreuses langues.

(6) Houari Boumediene (1932-1978), de son vrai nom Mohamed Boukharouba, ancien colonel et chef de l’Armée des frontières, chef de l’État de 1965 à 1976 suite à un coup d’État contre le président élu et l’un des chefs historiques du FLN, Ahmed Ben Bella et 2e président de la République algérienne de 1976 à 1978.

(7) Ahmed Mahiou, juriste, ancien doyen de la Faculté de Droit d’Alger, ancien président de la Commission pour le Droit international et ancien juge ad hoc à la Cour internationale de justice (CIJ) ;

(8) Abdelkrim Djilali dit Krimou (décédé le 8 mai 2017 à l’âge de 61 ans), journaliste algérien, homme de culture, ancien directeur du célèbre hebdomadaire Algérie Actualité (cessé de paraître).

(9) Tahar Djaout (1954-1993), journaliste, écrivain, poète et romancier algérien d’expression française assassiné par les terroristes islamistes dans un attentat commis le 26 mai 1993 auquel il succombera le 2 juin.

(10) Abdelkader Djeghloul (décédé en 2010 à l’âge de 64 ans), intellectuel et sociologue algérien, auteur de nombreux ouvrages de référence.

(11) Bachir Hadj Ali (1920-1991), militant et dirigeant communiste algérien, théoricien, musicologue, poète, auteur de nombreux recueils de poèmes, d’ouvrages théoriques sur la révolution et la culture et d’un témoignage sur la torture qu’il avait subi après le coup d’État du colonel Houari Boumediene en 1965, publié sous le titre L’Arbitraire, récit, suivi de Chants pour les nuits de septembre, poèmes, Paris, PAGS, décembre 1965 ; Paris, Éditions de Minuit, 1966, avec une préface de Hocine Zahouane et une introduction de Mohamed Harbi ; Alger, PAGS, 1989, avec une nouvelle préface de l’artiste plasticien Mohamed Khadda ; Alger, Éditions Dar El Ijihad, 1991 ; Alger, Éditions APIC, 2005.

(12) Yasmina Khadra, célèbre romancier algérien d’expression française, auteur de nombreux romans à succès.

(13) Djamal Amrani (1935-2005), écrivain et poète militant d’expression française, auteur de nombreux recueils de poèmes et d’un témoignage sur la torture publié en 1960 aux éditions de Minuit sous le titre Le Témoin.

(14) Abdelmadjid Kaouah, journaliste et poète d’expression française.

(15) Djilali Khellas, romancier bilingue et ancien chroniqueur littéraire, auteur de nombreux romans en arabe, traduits en français.

16) Ahmed Azeggagh (1942-2003), journaliste, écrivain et poète algérien d’expression française.

(17) Djamel Moknachi (1937-1993), journaliste et poète algérien d’expression française, auteur de nombreux ouvrages et recueils de poèmes.

(18) Safia Kettou (1944-1989), de son vrai nom Zohra Rabhi, journaliste, nouvelliste et poétesse algérienne d’expression française.

(19) Nadia Guendouz (1932-1992), poétesse d’expression française et militante algérienne.

(20) Rabah Belamri, (1946-1995), écrivain et conteur algérien d’expression française, auteur de nombreux ouvrages et recueils de poèmes.

(21) Jamel Eddine Bencheikh, (1930-2005), universitaire et écrivain franco-algérien, spécialiste de poésie et de littérature médiévale arabe, auteur de nombreux ouvrages consacrés à la question et de nombreux recueils de poèmes.

Lazhari Labter

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