Quentin Tarantino annonce The Movie Critic, son dixième et dernier film, inspiré de la critique Pauline Kael. Une ultime ode au cinéma.
Quentin Tarantino : le dernier acte d’un maître du cinéma
« The Movie Critic », l’adieu annoncé d’un réalisateur culte
Le cinéaste américain Quentin Tarantino a confirmé qu’il s’apprête à tourner, à l’automne, son dixième et dernier long métrage. « J’ai terminé le scénario de ce qui sera mon dernier film », a-t-il déclaré, refermant ainsi un chapitre essentiel de l’histoire du cinéma contemporain. Ce projet, intitulé The Movie Critic, s’annonce comme une œuvre testamentaire, fidèle à la vision singulière et audacieuse du réalisateur de Pulp Fiction.
Un film inspiré d’une figure du journalisme culturel
L’intrigue de The Movie Critic se déroule à la fin des années 1970 à Los Angeles, une époque de transition pour le cinéma américain. Tarantino s’inspire librement de la vie de Pauline Kael, célèbre critique du New Yorker, connue pour son franc-parler et son influence majeure sur la critique cinématographique. Admiré pour sa cinéphilie encyclopédique, le réalisateur semble vouloir rendre hommage à ceux qui, derrière les mots, ont façonné la mémoire du septième art.
Un créateur hors du commun
Né en 1963 à Knoxville, dans le Tennessee, Quentin Tarantino s’est imposé comme l’un des cinéastes les plus marquants de sa génération. Autodidacte, passionné par les films de kung-fu, de westerns et les séries B, il débute comme vendeur dans un vidéoclub avant de se lancer dans l’écriture. Son premier long métrage, Reservoir Dogs (1992), révolutionne le cinéma indépendant américain par sa mise en scène percutante et son art du dialogue.
Deux ans plus tard, Pulp Fiction (1994) reçoit la Palme d’or à Cannes et devient un film culte, porté par une narration éclatée et des répliques devenues mythiques. S’ensuivent Jackie Brown, Kill Bill, Inglourious Basterds ou encore Django Unchained, autant de films qui mêlent virtuosité visuelle, humour noir et références au cinéma de genre.
Une œuvre marquée par la passion et la transgression
Chaque film de Tarantino est un terrain de jeu pour le langage et la mise en scène. S’il a souvent été critiqué pour sa violence stylisée, il demeure salué pour sa capacité à faire dialoguer l’histoire du cinéma avec la culture populaire. Derrière les scènes sanglantes, il y a toujours une réflexion sur la fiction, le pouvoir des images et la mémoire collective.
Un adieu au sommet
Avec The Movie Critic, Tarantino semble vouloir clore sa filmographie sur une note intime, en explorant le regard critique porté sur le cinéma lui-même. Fidèle à sa promesse de ne réaliser que dix films, il transforme ainsi cette limite en geste artistique. Ce dernier film pourrait bien être une méditation sur la création, l’admiration et la fin d’un cycle — une façon de signer, une dernière fois, un cinéma où la liberté et la passion sont reines.