Artemisia Héroïne de l’art

Agenda culturel
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Artemisia Gentileschi, Vénus endormie, vers 1626, 96,5 x 143,8 cm, Virginia Museum of Fine Arts, Richmond, Adolph D. and Wilkins C. Williams Fund Photo: Troy Wilkinson © Virginia Museum of Fine Arts

Artemisia Gentileschi, héroïne de l’art au Musée Jacquemart-André

Jusqu’au 3 août 2025

Artemisia Gentileschi, héroïne de l’art au Musée Jacquemart-André

L’exposition

Du 19 mars au 3 août 2025, le Musée Jacquemart-André met en lumière Artemisia Gentileschi (1593 – vers 1656), artiste romaine au destin hors norme, à travers une exposition événement réunissant une quarantaine d’œuvres majeures.

Rares sont les femmes artistes de l’époque moderne à avoir joui d’une reconnaissance de leur vivant. Artemisia Gentileschi fait figure d’exception. Formée par son père Orazio Gentileschi, peintre influencé par Caravage, elle impose rapidement son talent singulier. De Rome à la cour de Charles Ier d’Angleterre, en passant par Florence et Naples, elle bâtit une carrière internationale.

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Artemisia Gentileschi, Madeleine pénitente, vers 1625, Huile sur toile, 122,5 x 97,5 cm, Séville, Catedral de Sevilla photo : Catedral de Sevilla

L’exposition dévoile les filiations artistiques qui nourrissent son travail, avec notamment Suzanne et les vieillards, sa première œuvre signée, et le Couronnement d’épines de Caravage. On y découvre une peinture puissante, marquée par un sens aigu du drame et une maîtrise exceptionnelle du clair-obscur.

Artemisia Gentileschi, héroïne de l’art au Musée Jacquemart-André
Artemisia Gentileschi, Yaël et Siséra, 1620, Huile sur toile, 93 x 128 cm Budapest, Szépművészeti Múzeum / Museum of Fine Arts Photograph Szépművészeti Múzeum/ Museum of Fine Arts, Budapest, 2025

Une résilience inscrite dans l’œuvre

Victime d’un viol en 1611 par le peintre Agostino Tassi, Artemisia Gentileschi traverse un procès retentissant qui met en lumière sa force de caractère et son désir d’indépendance. Si cet épisode marque sa vie, il ne saurait résumer son art. L’exposition insiste sur la complexité de son parcours, en évitant toute lecture uniquement biographique de son œuvre.

Ses représentations de figures féminines, qu’elles soient bibliques (Judith décapitant Holopherne) ou mythologiques (Cléopâtre), se distinguent par une intensité dramatique et une affirmation de la puissance des femmes, qu’elle dote d’une rare expressivité.

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Artemisia Gentileschi (1593-1656?) Autoportrait en joueuse de luth v. 1615-1618, Huile sur toile, 77,5 x 71,8 cm, Hartford, Wadsworth Atheneum Museum of Art crédit:Allen Phillips/Wadsworth Atheneum
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Artemisia Gentileschi (1593-1656?) Allégorie de l’Inclination, v. 1615-1616, Huile sur toile, 152 × 61 cm, Florence, Casa Buonarroti crédit : Firenze, Casa Buonarroti, Archivio Buonarroti

Une redécouverte tardive

Longtemps oubliée après sa mort, Artemisia Gentileschi retrouve une place majeure dans l’histoire de l’art au XXe siècle. L’exposition du Musée Jacquemart-André entend souligner la singularité de son style et l’ampleur de son apport artistique.

Ce parcours exceptionnel est orchestré par un comité scientifique rassemblant Patrizia Cavazzini, Maria Cristina Terzaghi et Pierre Curie, trois experts de la peinture italienne du XVIIe siècle. Sous le patronage de l’ambassade d’Italie, cette rétrospective promet une plongée immersive dans l’univers fascinant d’une peintre qui n’a jamais cessé d’inspirer artistes et spectateurs.

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Artemisia Gentileschi (1593-1656?) Suzanne et les Vieillards, 1610, Huile sur toile, 170 x 121 cm, Pommersfelden, Kunstsammulungen Graf von Schönborn, Schloss Weissenstein crédit : akg-images / MPortfolio / Electa

Agenda

Du 19 mars au 3 août 2025
Musée Jacquemart-André
158 Bd Haussmann, 75008 Paris

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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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