Deauville 2025 : Golshifteh Farahani présidera la 51e édition du Festival du cinéma américain de Deauville, du 5 au 14 septembre 2025, qui célèbre cette année la Californie et les valeurs du cinéma américain à travers une programmation audacieuse et engagée.
Deauville 2025 : L’Amérique racontée par ses images
Du 5 au 14 septembre 2025, le Festival du cinéma américain de Deauville revient pour sa 51e édition avec toujours la même ambition : établir un dialogue entre les deux rives de l’Atlantique grâce à l’un des plus puissants vecteurs culturels contemporains, le cinéma. Derrière le glamour californien, ses palmiers et ses paysages grandioses, le festival célèbre une Amérique audacieuse, résiliente et libre. Une Amérique cinématographique qui séduit autant qu’elle invite à la réflexion, et que Deauville continue de mettre en lumière à travers ses nombreuses facettes.
Une affiche engagée pour une Amérique en transformation
Chaque année, l’affiche du festival propose une vision spécifique du monde. Pour 2025, elle rend hommage à la Californie : carrefour de l’utopie américaine, foyer de l’innovation artistique et bastion des luttes progressistes. Malgré les épreuves récentes — pandémie, grèves, incendies — cet État incarne encore la résilience, la solidarité et la capacité de renouveau.
Deauville célèbre cette vitalité et transforme cette édition en une invitation au dialogue autour des valeurs portées par le cinéma américain : la liberté d’expression, la diversité et l’inclusion.
Golshifteh Farahani : une présidente libre et lumineuse
Cette année, à la présidence du jury, le festival accueille Golshifteh Farahani, une figure incontournable du cinéma mondial. Véritable prodige du septième art iranien, révélée par Le Poirier de Dariush Mehrjui, elle s’impose très tôt grâce à son charisme magnétique. Sa carrière prend une tournure internationale avec À propos d’Elly d’Asghar Farhadi (2009) et explose lorsqu’elle joue aux côtés de Leonardo DiCaprio dans Mensonges d’État de Ridley Scott (2008), apparaissant sans hijab — geste symbolique de liberté qui lui vaut bannissement et exil hors d’Iran.
De puis, Golshifteh Farahani repousse sans cesse les limites : entre Paris, Hollywood et les scènes internationales, elle compose une œuvre à la croisée de l’intime et de l’universel. On la retrouve dans des rôles marquants dans Syngué sabour, Paterson, Les Filles du soleil, Un divan à Tunis ou encore Tyler Rake, où elle donne vie à des personnages féminins forts et multiformes. Artiste engagée, elle participe activement aux mobilisations mondiales en faveur des droits des femmes iraniennes, notamment après la mort tragique de Mahsa Amini.
Son parcours, empreint d’indépendance et de résistance, entre en résonance avec les luttes contemporaines. Présider le jury de Deauville est pour elle une manière de réaffirmer que le cinéma est non seulement un art mais aussi un espace d’expression politique et un foyer d’humanité.
Un festival entre tradition et innovation
En célébrant l’Amérique, le festival interroge également ses contradictions, ses évolutions et ses aspirations. Plus qu’un événement cinématographique, Deauville se veut un espace d’échange à l’écoute des récits d’une société en perpétuelle mutation. À travers une programmation mêlant premières œuvres et grandes productions, nouveaux talents et figures légendaires, la sélection 2025 promet d’explorer les préoccupations, les rêves et les tensions qui façonnent une nation autant adulée que controversée.
Le Festival de Deauville reste fidèle à son essence : analyser l’Amérique à travers son miroir le plus vibrant — le cinéma. Plus qu’une vitrine culturelle, il fait de la salle obscure un lieu de partage, de réflexion et d’émotion.
Deauville 2025, du 5 au 14 septembre à Deauville. Informations, programme et billetterie ici