“Everybody Loves Touda”, un film vibrant qui raconte une histoire universelle enracinée au Maroc
Le cinéaste marocain Nabil Ayouch, déjà acclamé pour ses œuvres poignantes et réalistes, revient sur le devant de la scène avec Everybody Loves Touda, un film qui a attiré les esprits. Présenté lors du dernier Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, ce long-métrage confirme le talent d’un réalisateur qui n’a de cesse de repousser les frontières du récit cinématographique au Maroc.
Titre : Everybody Loves Touda
Genre : Drame
Réalisateur : Nabil Ayouch
Sortie : 2024
Durée : 1h42
Musique : Flemming Nordkrog
Scénaristes : Nabil Ayouch, Maryam Touzani
Pays : France
Everybody Loves Touda suit l’histoire de Touda, une femme au passé trouble qui lutte pour se réconcilier avec son entourage et son propre destin. Entre secrets enfouis et quête de rédemption, le film explore des thématiques universelles telles que l’amour, la famille et le pardon. Ayouch plonge à nouveau dans le tissu social marocain, offrant une perspective intime sur des questions sociétales complexes. Touda fait de la résistance. Refusant d’être une proie, elle reste maîtresse de son corps, de ses désirs, et tente de le rester aussi de son destin, malgré les entraves.
Touda rêve de devenir une Cheikha, une artiste marocaine traditionnelle connue pour chanter avec audace des textes de résistance, d’amour et d’émancipation, transmis de génération en génération. Chaque soir, elle se produit dans des bars de sa petite ville, captivant un public masculin tout en nourrissant l’espoir d’offrir un avenir meilleur à elle et à son fils. Face à la maltraitance et à l’humiliation, elle trouve la force de tout quitter pour tenter sa chance sous les lumières de Casablanca.
Touda est interprétée par l’actrice montante Nisrin Erradi, qui livre une performance éblouissante et chargée d’émotions. Elle est entourée d’une distribution remarquable : Joud Chamihy (Yassin), Jalila Tlemsi (Rkia) Lahcen Razzougui (l’amant), Abdellatif Chaouqi (le patron de l’Arizona) et El Moustafa BOUTANKITE (le violoniste).
Lors de sa première projection au Festival de Cannes, Everybody Loves Touda a reçu une ovation debout qui a duré plusieurs minutes. Le film a été salué pour sa direction artistique, sa cinématographie épurée et sa capacité à capturer la complexité des émotions humaines.
Nabil Ayouch, connu pour Much Loved et Haut et Fort, a expliqué lors de la conférence de presse : « Avec Everybody Loves Touda, j’ai voulu explorer les contradictions de l’âme humaine et mettre en lumière des histoires souvent passées sous silence. »
Le film est sorti dans les salles marocaines et internationales au mois de décembre 2024 avec une distribution élargie grâce à des partenaires européens et nord-américains. Cette sortie mondiale souligne l’importance croissante du cinéma marocain sur la scène internationale.
Everybody Loves Touda est bien plus qu’un film : c’est une œuvre qui résonne avec les enjeux contemporains tout en étant ancrée dans une identité marocaine authentique. Avec cette nouvelle création, Nabil Ayouch prouve une fois de plus qu’il est une voix incontournable du cinéma mondial.