Monique Sançoit – Peinture

Peinture
Lecture de 5 min

Monique Sançoit joue avec les glacis

par Michel Bénard

Monique Sançoit joue avec les glacis

 

C’est toujours avec un grand plaisir que nous nous retrouvons autour de nos amis artistes pour partager un peu d’espoir et de beauté, ce qui ne saurait nous nuire dans un contexte entretenant l’apologie de la démoralisation, qui engendre le ténébreux jusqu’à perdre la lumière. Mais de la lumière nous en avons beaucoup avec notre artiste, car chez elle la luminosité ne se pose pas sur l’œuvre, elle en émane.

Une pure autodidacte

Monique Sançoit est une artiste discrète, modeste, consciente des exigences de l’art, elle reconnait être une pure autodidacte, qui néanmoins est une réelle besogneuse. Venant d’un monde professionnel assez éloigné des arts, puisqu’ elle a fait une carrière professionnelle dans le notariat, toutefois elle fut toujours curieuse de l’art et du milieu des antiquaires. Comme chacun d’entre nous elle avait ses coups de cœur, que par la suite souvent elle copia pour se former, nous pourrions alors évoquer en premier lieu, Corot le préféré, puis Breughel, Turner, Boudin, Jongkind, le Caravage etc.

Bien entendu les impressionnistes également, mais surtout une admiration particulière pour l’école hollandaise et principalement les natures mortes, aux mille effets et reflets de matière.

Monique Sançoit se mit à la pratique de la peinture d’une manière assez anecdotique. Durant une période de sa vie elle habitait dans un grand appartement parisien. Pour le meubler et bien le décorer elle commença par fréquenter le marché Aux Puces de Saint Ouen, ce qui était plutôt une idée de bon gout, mais à ce rythme elle courait assez vite à la ruine. Alors réflexion faite, elle se dit qu’elle était tout à fait capable de peindre elle-même les tableaux qu’elle ne pouvait pas acheter et c’est par un grand Breughel qu’elle commença, avouez qu’il ne faut pas manquer d’ambition, de toupet, voire d’une pointe d’inconscience. Au risque de nous étonner, commença ainsi sans aucune préméditation, une carrière de copiste, de bon copiste même. Monique Sançoit s’affirma et commença à peindre pour elle, à réaliser une œuvre personnelle où elle évolua très vite. Le hasard qui n’existe pas ou la chance, auront voulu qu’elle croise sur son chemin toujours dans le milieu des antiquaires, un peintre de renom et de grand talent, elle découvrit l’œuvre du Maitre Yves Thomas et fut subjuguée.

Ce sera la naissance d’une belle amitié où le maitre transmet progressivement à son élève, les règles de compositions, les diverses techniques anciennes, les petits secrets d’atelier, la peinture sur cuivre etc. Elle a beaucoup d’œuvres en cimaise sont peintes sur cuivre selon la tradition.

Monique Sançoit joue avec les glacis

Retraite créative

Monique Sançoit a besoin de se retirer sur son ile d’adoption, sorte d’isolement, de retraite créative. Besoin viscéral de solitude afin de ne consacrer son temps qu’à l’acte de peindre, à la création. Son approche des sujets se situe sur deux plans, elle parcourt son ile des heures durant, principalement aux lumières de printemps et d’automne. Ainsi elle réalise sur ses carnets des croquis préparatoires, des ébauches, fixe des idées, mais elle prend aussi des milliers de photographies d’ambiance, par tous les temps, les paysages les plus tourmentés sont les plus prisés.

Monique Sançoit joue avec les glacis

Notre amie touche le fond du désespoir lorsque le ciel est trop bleu, sans expression créative. La peinture est pour elle une métamorphose, une transcendance. Son grand projet est de peindre de plus en plus en transparence, de jouer avec les glacis, pour cela je pense qu’elle va se tourner vers le maître et ami Yves Thomas.

Exposition à l’espace culturel Momtpeza Paris

Lire aussi 

Partager cet article
Suivre :
Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
Laisser un commentaire