Didier Colpin, « La poésie est un arrêt sur image »
Didier Colpin, « la poésie est un arrêt sur image«
Dans la beauté d’un rêve…
La vie est-elle une blague
Qui jour après jour nous drague
Elle séduit d’un clin d’œil
Nul ne devine l’écueil…
Nombre de projets fleurissent
Forts d’une onde créatrice
Ils seront ceci-cela
Forts d’un magnifique éclat
Nos lendemains se dessinent
Forts d’un souhait qui fascine
Leur avenir est certain
Fort d’un éternel matin…
La vie est un beau fantasme
Générant l’enthousiasme
Un aimable prospectus
Se perdant dans un hiatus…
Dans le clair d’une sombre évidence…
Qu’est donc la beauté
Est-elle un contraste
Sachant écarter
Le hideux néfaste ?
Qu’est donc le regard
N’est-il rien qu’un prisme
Etroit mais bavard
Fort d’un sectarisme ?
Qu’est donc la laideur
Est-elle un contraire
Un vent d’impudeur
Que le beau tempère ?
…
Qu’est donc l’absolu
N’est-il qu’un mirage
-Ou l’autre est exclu-
Au sombre sillage ?
Désolation…
Les idéaux en pagaille
De l’horrible font ripaille
Constamment chante l’horreur
Constamment l’Homme se meurt…
Propagande en filigrane
Et bon bourrage de crâne
Font que l’autre a toujours tort
Font que s’amuse la mort…
Pourquoi donc l’histoire humaine
Conjugue-t-elle la haine
Est-ce là tout son destin
Est-ce là tout son instinct ?
Quand sont à l’œuvre les armes
Les canons se rient des larmes
Bien pauvre est l’humanité
Bien riche est sa vanité…
Au sein de cette folie
Un afflux d’idées nous lie
Vont et vont les idéaux
Vont et vont leurs nombreux maux…
Processus tristement classique…
Nous sommes d’un autre monde
Nos milieux sont différents
Les torchons et les serviettes
Sont bien sûr à séparer
Que la ‘sagesse’ réponde
A tout abandon des rangs
Par la mise aux oubliettes
De points à contrecarrer…
Mais tous ceux qui sont en face
Dans un simple effet miroir
Se disent la même chose
Voient également ainsi
Le mépris qui se ressasse
Est toujours teinté de noir
L’arrogance qu’il dépose
Fait que le cœur s’endurcit…
Quelquefois cela débouche
Sur un regard soupçonneux
Qui parfois n’est pas farouche…
Viennent les actes haineux
Didier Colpin
La poésie est pour Didier COLPIN le contraire de Twitter et de sa rapidité. Elle est un arrêt sur image… Sur un émoi, sur un trouble, sur la Beauté, sur la laideur. Le tout vu, ressenti à travers le prisme qu’est son regard où deux plus deux ne font pas toujours quatre… Par le petit côté de sa lorgnette… Deux muses aiment venir le hanter : la Femme et la mort ou dit autrement l’amour et le sens de la vie.
Sa plume, dans un style néo-classique, chante bien souvent la Paix et pleure sur l’Humanité en déplorant la guerre… Sur base de ce fait, il vient d’intégrer le Cercle Universel Des Ambassadeurs De La Paix (Journal Officiel : 28 août 2004 N° 1019) dont le siège est à Genève.