Rimel Bourkhis invitée de Souffle inédit

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Comme une Sirène égarée sur la terre ferme, Rimel Bourkhis n’a de cesse de tourner ses regards vers la mer sans laquelle elle ne peut vivre, et l’amour qu’elle ne peut concevoir sans passion. La mer qui la fait danser sur ses vagues et l’amour qui l’a fait vibrer, rimé avec toujours.

Rimel Bourkhis « L’Amour est la voie du changement… la voie de l’espoir. »

POÈTES SUR TOUS LES FRONTS

Par Lazhari Labter
Écrivain

Rimel, « l’antilope blanche » ou le « jardin », selon l’une ou l’autre signification de son prénom, cultive son jardin amoureux comme aucune autre poétesse tunisienne. Celle qui ne conçoit pas la vie sans amour le chérit tout comme elle chérit la mer, son miroir où elle contemple son âme errante et solitaire pour faire écho aux mots de son poète préféré, Charles Baudelaire, qui la célèbre dans son poème « L’homme et la mer ». Le poète libre des Fleurs du Mal qui a marqué sa vie, dont elle les connaît par cœur les poèmes, dont « À une passante », qui est au centre de sa thèse intitulée « La Scène de première rencontre de Baudelaire à Breton : du choc à l’échec amoureux ».

Le poète rebelle du Spleen de Paris – Petits poèmes en prose à qui elle écrit dans son premier recueil de poésie en prose Soli-loques d’a-mour une « Lettre amoureuse » où elle s’affirme elle aussi comme un « Esprit libre, sans appartenance à un clan politique, intellectuel ou littéraire (qui) savoure le plaisir d’être et surtout la jouissance de déranger, voire de scandaliser ! Rebelle jusqu’aux os, jusqu’à la parcelle la plus infime de mon corps et de mon âme, je marche à contre-courant vers la lumière ou le néant et finalement peut-être… vers toi ! »

Née à Tunis et vivant à Sousse, docteure es-Lettres, actuellement enseignante à Nabeul, Rimel Bourkhis, bardée de diplômes en Langue et Littérature française, a une longue expérience dans l’enseignement supérieur, commencée à Moknine – une ville dans le Sahel tunisien, connue pour ses poteries et le festival de poésie Said Boubaker qui s’y tient tous les étés – où elle entame sa carrière en tant qu’enseignante contractuelle jusqu’à l’Institut Supérieur des Langes de Nabeul depuis 2012-2013 à ce jour, en passant par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de  Sousse.

Ses nombreuses publications tournent toutes autour de la « scène de la première rencontre » qui est le sujet central de son mémoire de Mastère publié par les Editions Universitaires Européennes en 2010 sous le titre « Nos yeux se rencontrèrent. Spécificité de la scène de première vue poétique ». Ce thème de la « scène de la première rencontre » elle n’as cesse de le développer dans ses contributions écrites.

Poétesse sur tous les fronts, elle parcourt les villes tunisiennes, participant à de nombreux colloques, journées d’études, activités poétiques et ateliers d’écriture.

Son premier recueil de poésie est salué depuis sa sortie en 2024 par de nombreux articles élogieux dans des journaux aussi bien francophones qu’arabophones.

Ses thèmes de prédilection sont la liberté, la femme, la solitude, la mer, et surtout la passion amoureuse, souvent tue ou dite dans la solitude.

« La solitude de l’amoureux (qui) n’est rien d’autre que le récit d’une première rencontre qui n’aboutit pas au partage du sentiment amoureux. Le poète épris éprouve à lui seul l’intensité fulgurante du coup de foudre (« Un éclair… puis la nuit ! ˗ Fugitive beauté / Dont le regard m’a fait soudainement renaître ») alors que la passante continue son mouvement de passage. », écrit-elle dans un article, « De quelques figures du mal dans Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire », où elle recense les figures les plus marquantes dont le spleen, l’ennui, la mort, la solitude, etc.

Dans la préface qui porte le titre « Hymnes à l’amour-passion », le professeur Mohamed Chagraoui du Laboratoire de recherche sur les Lumières, la modernité et la diversité culturelle de l’Université de Tunis-El Manar, écrit : « La poésie de Rimel Bourkhis mérite (…) d’être lue, discutée et interrogée parce que seule la poésie est de nature à cultiver chez nous l’aptitude à « re-garder tout ce qui est possible. Plusieurs passions, toutes les passions, toutes les amours, toutes les rencontres, tous les amis, toutes les directions de réflexion, les avancées vers un peu de lumière.«  » selon l’expression de Gilbert Naccache.*

Mais Rimel Bourkhis ne vit pas dans une tour d’ivoire, se nourrissant d’amour et d’eau fraîche, en écoutant Dalida ou Abdelhalim Hafedh ou en lisant Baudelaire ou Eluard, comme on pourrait le croire. Elle s’implique dans la vie de sa cité et de son pays, hissant haut l’étendard des luttes multiformes pour la liberté des hommes, l’égalité entre les hommes et les femmes, et des peuples en lutte pour leurs droits de Tunis à Gaza.

Entrer dans l’univers amoureux de Rimel Bourkhis, c’est comme répondre à l’invitation au voyage de Baudelaire qui nous convie à « Aimer à loisir ».

Lazhari Labter : J’aime bien commencer mes entretiens pour cette rubrique du Média digital d’art et de culture en ligne « Souffle Inédit » avec la convocation d’un souvenir. Qu’évoque pour toi cette photo ?

Rimel Bourkhis invitée de Souffle inédit

Rimel Bourkhis : Cette photo me renvoie à ma dernière visite de Paris en 2010 et à la longue promenade que j’ai faite au jardin du Luxembourg. J’ai pris cette photo à la Fontaine de Médicis que j’ai trouvée magnifique en raison de la beauté de la statue centrale représentant Galatée dans les bras d’Acis, joli couple langoureusement allongé au bord de l’eau me faisant ainsi rêver devant le spectacle de leurs élans amoureux.

L.L.  Ton premier recueil de poèmes intitulé Soli-loques d’a-mour s’ouvre sur cette citation du grand poète surréaliste français André Breton : « Je vous souhaite d’être follement aimé ». À qui parles-tu dans ce recueil ? À toi-même comme le suggère le mot Soliloque ou à tout le monde ? Et que signifient les mots solil-oques au pluriel et a-mour ainsi coupés par des tirets courts ?

Rimel Bourkhis : La citation qui ouvre mon recueil Soli-loques d’a-mour est en réalité une phrase adressée par André Breton à sa fille dans la lettre finale de son livre L’Amour Fou, phrase dans laquelle l’auteur lui souhaite d’être follement aimée. Mon choix de cette citation découle de la grande admiration que j’ai pour le chef de file du Surréalisme dans un premier temps. Il révèle, dans un second temps, mon romantisme voyant dans l’amour la raison de la raison et la raison de la vie.

À qui j’adresse cette citation ? À moi en premier lieu puisque j’écris ce que j’écris à moi-même avant toute autre personne. Soli-loques d’a-mour porte l’accent sur la solitude de l’amoureuse, chantée partout, sur un amour qui est aussi déchirure, un amour présent et absent simultanément, d’où le « a » privatif. Et le « s » de « soliloques » renvoie à la multiplicité de voix et de solitude de la locutrice. Serait-ce une façon de se souhaiter cet amour fou ?

Mais je ne peux m’empêcher de l’offrir à mes lecteurs comme ultime tentative pour briser les murs de ma solitude en même temps que ceux de mon silence. Soliloquer consiste à parler en présence de l’autre, mais à parler comme si cet autre n’était pas présent sur scène, accordant un statut problématique à cet autre présent et absent de la scène exactement comme l’amour.

Rimel Bourkhis

L.L. : « Et je t’aime », le poème qui ouvre ton recueil est une véritable déclaration d’amour à… l’amour.  Que représente pour toi ce puissant sentiment à nul autre pareil, qui irrigue tous tes poèmes ?

Rimel Bourkhis : Dans ce recueil de poèmes en prose, dans la majorité des cas, parler d’amour est un choix personnel. En effet, dans le vide émotionnel de la scène individuelle ou sociale, le seul refuge ou peut-être la seule arme qui me reste est de parler d’Amour. Car l’Amour, je le crois et je le croirai toujours, est la voie du changement… la voie de l’espoir ! Quand je parle d’amour, je parle, dans un premier temps, de l’amour cette flamme qui peut unir deux êtres : l’homme – l’aimant et l’aimé – et la femme, l’amoureuse et la bien-aimée.

Dans un second temps, je parle de l’amour de l’autre dans sa différence comme dans sa similitude. Je parle de cette générosité que l’Homme doit avoir pour vaincre le mal et peut-être pour ouvrir les fenêtres vers un monde plus beau car plus sensible !

Et je parle également de l’amour comme étant cette force vive qui m’a permis de ressusciter les souvenirs (d’enfance, de jeunesse), les morts (poètes, chanteurs, amis, membres de la famille…), les symboles (la patrie) et les valeurs (la liberté, l’humanité, la fraternité…) tous perdus et d’un même geste retrouvés grâce à la parole poétique.

Rimel Bourkhis

L.L. : Docteure en Lettres modernes, tu as consacré ta thèse de doctorat à « La scène de première rencontre de Baudelaire à Breton : du choc à l’échec amoureux » en considérant que le poème « À une passante » de Baudelaire introduit une rupture dans la manière de célébrer une nouvelle figure féminine lyrique, érotique, désirée et désirable mais qui échappe aussi bien au poète qu’à son lecteur. Pourquoi le choix de cette scène poétique et de quoi nous parle-t-elle ?

Rimel Bourkhis : « À une passante » est un sonnet qui appartient à la section « Tableaux parisiens » de la deuxième édition des Fleurs du mal (1861). Ce poème marque une nouvelle ère dans l’écriture de la première rencontre amoureuse étant donné que Baudelaire a choisi de placer la scène dans un cade urbain, à savoir une rue de la ville de Paris (« La rue assourdissante autour de moi hurlait. »), et de donner au personnage féminin la figure de la passante contribuant ainsi à la fin négative du scénario : le poète est fasciné par une beauté éphémère qui passe et le laisse dans son état d’émerveillement. C’est à partir de ce poème que la scène de première rencontre s’est colorée des nuances de la modernité. Nombreux sont les écrivains et les poètes qui ont succédé à Baudelaire et qui se sont inspirés de sa figure de la passante faisant de ce personnage emblématique un mythe qui revient non sans variations dans leurs écrits.

L.L. : Tu es une grande amoureuse de la mer, du vent, des vagues, du ciel, du sel, des rochers, des oiseaux, des coquillages que tu célèbres dans nombre de tes poèmes. Que dit pour toi cette mer où tu te sens comme une Sirène dans ses flots, et qui te laisse muette tant l’émotion qu’elle suscite en toi est forte et va au-delà de l’horizon des mots dans lequel tu te disperses comme tu le dis si bien ?

Rimel Bourkhis : La mer m’habite comme un souffle comme une respiration ! Je ne peux imaginer mon existence sans ce bout de bleu que je hante ou qui me hante. J’ai ouvert mes yeux dans une ville au bord de mer et j’ai une poignée de souvenirs au goût de sable doré et de sel que je garde au fond de moi. Je me dis souvent que je serais probablement un être aquatique et que dans une autre vie j’aurais été une sirène ou une déesse marine. Le contact avec l’eau me transforme… me ranime. Entre les vagues dansantes, je me sens plus proche de moi-même et par conséquent plus heureuse. Je me sens en symbiose avec l’univers maritime et, comme dans mon élément, jouissant d’une liberté sans faille loin de la terre et des humains.

L.L. : Dans son célèbre roman L’insoutenable légèreté de l’être, Milan Kundera dit que « Les métaphores sont dangereuses. L’amour commence par une métaphore. » Partages-tu ce point de vue ?

Rimel Bourkhis : Je crois que le merveilleux de l’amour provient essentiellement de son lien avec la métaphore puisqu’on tombe amoureux d’une image et que cette image peut être un idéal qu’on guette ou une représentation de notre désir ou de notre attente de la relation. Il est vrai que cette image idéalisée le plus souvent peut nous induire à l’erreur et peut nous tromper sur l’authenticité de la personne aimée et sur sa vérité. Cependant, que serait un amour sans image, sans rêve et sans cette magie que la métaphore peut lui insuffler ?

Rimel Bourkhis

L.L. : Dans Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, le sociologue et philosophe français Edgar Morin affirme qu’« Un amour naissant inonde le monde de poésie, un amour qui dure irrigue de poésie la vie quotidienne, la fin d’un amour nous rejette dans la prose. » Qu’en penses-tu, toi qui places l’amour au centre de tout et qui fait de la poésie en prose ?

Rimel Bourkhis : Personnellement, je pense que l’amour ne peut être enchaîné ou asservi à une forme. Chaque poète a sa façon de raconter l’amour que ce soit dans son commencement fulgurant ou dans sa fin triste ou douloureuse. J’ai opté pour la poésie en prose étant baudelairienne de cœur et de vision.

Pensant que cette forme affranchie de toutes les règles de la versification sans pour autant perdre sa poéticité demeure idéale à l’expression des sentiments et des idées de l’écrivant, je l’ai adopté pour parler de l’amour dans toutes ses étapes voire dans toutes ses fluctuations. D’ailleurs, j’ai évoqué l’amour naissant dans plusieurs de mes poèmes comme « Illumination », « Mille saveurs de bleu », « Le festival des couleurs », etc. De même, j’ai projeté l’amour dans l’éternité dans mon poème « Je t’aime toujours » ou dans la continuité du souvenir dans « Sel et poivre », « Chapelet » et « Le collier de jasmin ». De surcroît, j’ai évoqué la perte de l’amoureux dans « Sagesse », « Hier, j’ai rêvé de toi… » et « À cause d’un menteur ».

RIMEL BOURKHIS

Quatre poèmes de Rimel Bourkhis

Et je t’aime

Et je t’aime malgré tout : la déception, l’attente et la douleur meurtrière !
Et je t’aime ; je ne peux vivre sans le goût de tes rêves ou de tes chimères !
Et je t’aime car la nuit est longue et obscur est le chemin,

Quand je marche seule et que je sais qu’au bout, il n’y a rien !

Et je t’aime…

Comme un saint qui s’accroche à sa croix…
Comme un fou qui ne sait où il va…
Comme une femme qui ne sait que t’aimer…

Et je t’aime aujourd’hui, demain et dans l’éternité !
Et je t’aime parfois à en mourir… à en crever !
Et je t’aime souvent sans savoir comment m’arrêter…

Et je t’aime jusqu’à la déchirure… jusqu’à l’usure… jusqu’au néant…
Mes yeux te suivent et mon cœur ne bat que de ton sang !
Et je t’aime. Comment puis-je ne pas t’aimer,
Toi, ma force vive, mon espoir et ma seule vérité ?

Et, et… combien faut-il répéter que je t’aime,
Que je t’aime, que je t’aime au-delà de l’amour même ?
Sans réfléchir, sans rien regretter,
Je t’aime et je t’aimerai…. AMOUR !

Vingt-sept degrés à l’ombre

Vingt-sept degrés à l’ombre, je t’attends mais tu ne vas pas venir…

Vingt-sept degrés à l’ombre, il fait beau, le soleil s’amuse avec la peau des passants et je m’amuse à compter les instants, les heures… l’éternité de ton absence.

Vingt-sept degrés à l’ombre, les oiseaux cherchent la nourriture sur les toits et je te cherche mais tu ne viendras pas !

Vingt-sept degrés à l’ombre, midi sonne dans ma montre existentielle et pourtant je ne te vois que dans mes visions, fantôme qui m’accompagne dans une danse macabre ou statue semi-glace semi-marbre.

Vingt-sept degrés à l’ombre, les rues ne sont plus pareilles ni les gens, dans ce pays dont plus rien ne reste, je demeure, traînant mon passé et reniant mon présent !

Vingt-sept degrés à l’ombre, la musique continue : du blues oui du blues depuis le matin, comme un désir gourmand qui est toujours à sa faim !

Vingt-sept degrés à l’ombre, la vague monte et n’atteint son sommet, les goélands sont en voyage et du ciel il ne reste que les nuages ! Où te chercherai-je mon idéal, mon autre moi-même oh ! Beauté… mirage !

Vingt-sept degrés à l’ombre sans ombre. Les raies se rapprochent de moi, me caressent, me font l’amour… mais toi, oh oui, toi ! Tu ne viendras pas !

La mer

La mer ! Rien qu’elle et moi dès le premier frôlement jusqu’au souffle ultime ! La mer qui me hante, me chante, m’emporte, me transporte, comme une porte ouverte sur l’infini !

 La mer, toujours la mer, bleue ou transparente, aux couleurs de mes rêves et peut-être de mes délires aussi ! Je nage avec les poissons, je danse avec les ondes des vagues et je savoure les vibrations de la brise amoureuse du vent.

Quand je plonge dans cette eau salée, j’ouvre mes yeux et je vois un arc-en-ciel qui voyage sur les sables dorés. J’écoute sa musique… J’écoute son appel lointain et je me sens sirène… reine de ce royaume liquide !   

À Baudelaire

Lettre amoureuse

 Je lis des critiques qui parlent de toi, de ton recueil ou de tes journaux intimes et je me sens en face de moi-même. J’ai toujours eu le sentiment que quelque chose nous unit toi et moi. Depuis mes premières lectures, depuis ce premier poème lu jusqu’ aux mots les plus simples, je me sens vivre et mourir dans cette douce tristesse qui est la tienne mais la mienne aussi !

 Enfant, tu as vu partir ton père, tu as vu perdre ta mère et devenir plus profonds les gouffres de ta solitude. Moi, je n’ai pas vécu ce genre de perte mais je me suis toujours sentie seule même entourée par des milliers de personnes. La poésie a grandi en nous pour devenir une pluie torrentielle : unique secours contre l’absence, contre la déception ou contre la démence !

Je partage ton déchirement entre deux forces contradictoires dans cette éternelle tension : « être ou ne pas être ? » et mon poème naît souvent de la déchirure d’un cœur ouvert et d’une âme insatisfaite. La mort qui t’a habité avant de t’emporter hélas loin de ce monde et surtout loin de moi n’est rien d’autre qu’une suite interminable de souffrances sans possibilité d’expiation. Je meurs de vivre et je vis à en mourir… Je plane dans le cercle vicieux du bonheur interdit, du corps tabou et de la religion imposée !

Esprit libre, sans appartenance à un clan politique, intellectuel ou littéraire, je savoure le plaisir d’être et surtout la jouissance de déranger, voire de scandaliser ! Rebelle jusqu’aux os, jusqu’à la parcelle la plus infime de mon corps et de mon âme, je marche à contre-courant vers la lumière ou le néant et finalement peut-être… vers toi !

*Gilbert Naccache, Ana… chroniques, souvenirs des dernières années du vingtième siècle et un peu plus, Chama Editions, Tunis, 2017, p. 9.

Élixir de mes délires
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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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