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Gena Rowlands : Une Icône du Cinéma Éteinte

Gena Rowlands : Une Icône du Cinéma Éteinte à 94 ans

Gena Rowlands : Une Icône du Cinéma Éteinte à 94 ans
@WIKIMEDIA

Gena Rowlands, décédée le mercredi 14 août à son domicile d’Indian Wells en Californie, emportée par la maladie d’Alzheimer à l’âge de 94 ans, fut une artiste révolutionnaire. Ses rôles les plus marquants dépeignent des femmes épuisées, incomprises, hantées par la peur de vieillir, aimantes mais maladroites, solitaires jusqu’aux larmes. Pour elle, c’était peut-être l’essence même de la carrière d’une actrice : incarner la fatigue des femmes.

Née Virginia Cathryn Rowlands le 19 juin 1930 à Cambria, Wisconsin, elle s’épanouit dans le théâtre dès l’adolescence, inspirée par la légendaire Bette Davis. Abandonnant ses études à l’université du Wisconsin, elle se lance dans le théâtre à New York, où elle obtient son diplôme de l’American Academy of Dramatic Arts en 1952.

Sa carrière commence sur les planches avant de s’étendre à la télévision et au cinéma, où elle rencontre et épouse John Cassavetes en 1954. Elle devient sa muse et joue dans dix de ses films, dont « Une femme sous influence » (1974) et « Gloria » (1980), deux rôles qui lui valent des nominations aux Oscars. Son talent fut également reconnu par des réalisateurs comme Woody Allen, qui lui offre le rôle principal dans « Une autre femme » (1988).

En 2015, elle reçoit un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Elle laisse derrière elle un héritage cinématographique inestimable, marqué par des performances poignantes et inoubliables.

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Gena Rowlands a eu une carrière riche et diversifiée qui a traversé le cinéma, les films télévisés et les séries télévisées, marquant profondément chacun de ces domaines par son talent et sa présence unique.

Filmographie 

Cinéma

Gena Rowlands est surtout connue pour sa collaboration étroite avec son mari, le réalisateur John Cassavetes. Ensemble, ils ont créé certains des films les plus mémorables du cinéma indépendant américain. Parmi ces œuvres, on trouve :

« Une femme sous influence » (1974) : Dans ce film, Rowlands interprète le rôle de Mabel Longhetti, une femme au foyer souffrant de troubles mentaux. Sa performance lui a valu une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.

« Gloria » (1980) : Elle joue une ancienne danseuse de boîte de nuit qui protège un jeune garçon d’une mafia. Ce rôle lui a également valu une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.

« Faces » (1968) : Un film qui explore les complexités des relations humaines, et où Rowlands joue une femme en crise conjugale.

« Opening Night » (1977) : Elle y interprète une actrice vieillissante confrontée à la perte de son identité et à ses peurs personnelles.

Outre ses collaborations avec Cassavetes, Rowlands a travaillé avec d’autres réalisateurs renommés :

« Une autre femme » (1988) de Woody Allen : Dans ce film, elle incarne une femme qui traverse une crise existentielle, un rôle inspiré par le style d’Ingmar Bergman.

« The Notebook » (2004) de Nick Cassavetes : Dans ce film réalisé par son fils, elle joue le rôle d’Allie Hamilton âgée, une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Films télévisés

Gena Rowlands a également marqué l’univers des films télévisés avec des performances remarquables :

« Un printemps de glace » (1985) : Ce film télévisé est le premier à aborder le sujet du SIDA à la télévision américaine. Rowlands y joue le rôle de la mère d’un jeune homme atteint par la maladie, une performance saluée par une nomination aux Golden Globes.

« The Betty Ford Story » (1987) : Elle incarne la Première Dame Betty Ford dans ce biopic sur la vie de l’épouse du président Gerald Ford, explorant ses luttes contre l’alcoolisme et le cancer.

« Hysterical Blindness » (2002) : Ce téléfilm lui a valu un Primetime Emmy Award pour son rôle de Virginia Miller, une mère confrontée aux difficultés relationnelles avec sa fille.

Séries télévisées

Gena Rowlands a fait ses débuts à la télévision et a été une présence régulière dans de nombreuses séries durant les années 1950 et 1960 :

« Top Secret » (1954) : Son premier rôle à la télévision, où elle a joué aux côtés de Paul Stewart.

« Suspicion (The Alfred Hitchcock Hour) » : Elle a fait trois apparitions dans cette série anthologique, qui présentait des histoires de suspense et de mystère.

« 87th Precinct » (1961-1962) : Elle joue Teddy Carella, la femme sourde-muette de l’inspecteur Steve Carella, un rôle important dans cette série policière.

« Johnny Staccato », « Bonanza », et « Le Virginien » : Elle a également fait des apparitions dans ces séries populaires, explorant divers genres allant du western au drame policier.

Tout au long de sa carrière, Gena Rowlands a su jongler avec aisance entre le cinéma et la télévision, apportant une profondeur émotionnelle à chaque rôle et laissant une empreinte indélébile dans l’histoire du divertissement.

Vie privée

La vie privée de Gena Rowlands est marquée par des éléments aussi fascinants que sa carrière. Née Virginia Cathryn Rowlands le 19 juin 1930 à Cambria, Wisconsin, elle grandit dans une famille d’origine galloise. Son père, Edwin Myrwyn Rowlands, était un homme politique et militaire, tandis que sa mère, Mary Allen Neal, était une femme au foyer.

En 1954, elle épouse le réalisateur et acteur John Cassavetes, une union qui marquera profondément sa vie personnelle et professionnelle. Ensemble, ils ont trois enfants : Nick Cassavetes, qui est devenu un réalisateur reconnu, ainsi que Alexandra Cassavetes et Zoe Cassavetes, toutes deux également impliquées dans le cinéma. Leur mariage, qui a duré jusqu’à la mort de Cassavetes en 1989, fut un partenariat créatif intense. Rowlands a souvent décrit leur relation comme fusionnelle, où l’art et la vie se confondaient constamment.

Gena Rowlands a toujours été discrète sur sa vie personnelle, préférant laisser son travail parler pour elle. Bien qu’elle ait travaillé principalement avec son mari, elle a maintenu une indépendance artistique, choisissant des rôles qui résonnaient profondément avec ses propres réflexions sur la condition féminine. Elle a su protéger sa vie privée, offrant peu d’informations aux médias sur sa vie hors des plateaux.

Rowlands a vécu une vie relativement éloignée des feux de la rampe après la mort de son mari, mais elle est restée active dans le cinéma, notamment en soutenant ses enfants dans leurs propres carrières. Elle a passé ses dernières années à Indian Wells, en Californie, où elle est décédée le 14 août 2024, après avoir vécu avec la maladie d’Alzheimer.

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