Disco, I’m Coming Out : Une exposition festive et engagée
Philharmonie de Paris
Jusqu’au 17 août 2025
L’exposition
Du 14 février au 17 août 2025, la Philharmonie de Paris ouvre ses portes à une immersion totale dans l’univers du disco avec l’exposition « Disco, I’m Coming Out ». À travers une scénographie éclatante et une bande-son mixée par Dimitri From Paris, cette rétrospective retrace l’histoire de ce courant musical incontournable, tout en mettant en lumière ses dimensions sociales et politiques.
Une célébration du disco au-delà des paillettes
Née aux États-Unis dans les années 1970, la musique disco s’est imposée comme un phénomène mondial, fusionnant les influences du gospel, de la soul et du funk. Souvent réduite à son aspect festif et scintillant, cette exposition rappelle que le disco fut aussi un véritable terrain d’émancipation pour de nombreuses communautés. La piste de danse est alors devenue un espace de liberté pour les minorités ethniques, la communauté LGBTQ+ et les femmes, en quête de reconnaissance et de visibilité.
Un parcours immersif et sensoriel
L’exposition plonge les visiteurs dans l’atmosphère électrique des clubs mythiques comme le Paradise Garage ou The Saint à travers une scénographie pensée par le studio GGSV. Au centre, un espace inspiré des discothèques des années 1970-80, bordé de néons et de projections, invite à l’immersion sonore et visuelle. Le parcours dévoile une collection impressionnante d’archives, de photographies, d’instruments, de costumes de scène et d’objets iconiques, en provenance de prestigieuses institutions telles que le Andy Warhol Museum et le Museum of Fine Arts de Houston.
Une exposition musicale : une bande-son immersive et inédite mixée par Dimitri From Paris avec des playlists et des enregistrements vintages permettant de faire revivre les soirées du Paradise Garage et The Saint.…
Une exposition-spectacle : l’exposition est une invitation à se plonger dans l’univers des clubs avec leurs musiques, leurs décors et leurs publics.
Une scénographie originale : le studio GGSV (Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard), a été invité à imaginer la scénographie de l’exposition suite à leur participation à la création d’une ligne de mobilier inspiré de l’univers des discothèques des années 1970- 1980, pour la maison italienne Gufram. Ils ont notamment imaginé un espace central, bordé de néons et de projections, décoré d’un immense tapis imprimé, pensé à la fois comme un catwalk et un espace de danse, destiné à réunir les visiteurs au son de la bande-son mixée par le DJ Dimitri From Paris. Dans le reste des espaces, GGSV a conçu un espace ouvert bordé de « houses » ouvertes qui abritent le corpus extrêmement riche de cette exposition.
Une exposition-hommage à ceux qui ont fait cette musique : entre portraits emblématiques et anonymes, l’exposition met en lumière la scène downtown du New York des années 1970.
Une exposition d’objets : une sélection qui met en avant les instruments et la culture matérielle des années disco : des meubles de la marque Gufram, des projecteurs lumineux vintage des- tinés aux discothèques, des costumes de scène, des robes de soirées et accessoires, du matériel de diffusion et d’enregistrements (enceintes, platines, table de mixage, magnétophones)
Une exposition d’histoire(s) : en présentant des archives exclusives, des photographies, des documentaires, le parcours de l’exposition met en lumière le parallèle encore méconnu entre l’émergence de la musique disco et les luttes politiques et sociales dans l’Amérique des années 1970. Des luttes qui trouvent de nombreux échos aujourd’hui encore.
Une exposition-manifeste : un hommage aux communautés et aux minorités qui ont fait cette musique : africaine-américaines, latinos et LGBTQ+.
Une exposition d’art : il est donné à voir et ressentir l’essence et l’extravagance de l’ère disco, à travers notamment la déclinai- son d’œuvres contemporaines inspirées par les motifs de la boule à facettes et du néon. Des prêts prestigieux provenant d’institutions américaines comme le Andy Warhol Museum de Pittsburgh ou le Museum of Fine Arts de Houston ou encore de prêteurs privés tels que les archives du club The Saint à New York, ou le GLBT Historical Society de San Francisco.
Entre engagement et héritage culturel
Cette rétrospective explore également le lien entre le disco et les luttes sociales des années 1970, notamment les droits civiques et les combats LGBTQ+. De la montée en puissance du Black Is Beautiful à l’émergence de figures iconiques telles que les « disco divas », l’exposition met en lumière l’impact du disco sur la société et son influence persistante sur la culture contemporaine.
Un héritage musical toujours vivant
Si le disco connaît un déclin aux États-Unis au début des années 1980, il continue d’irriguer la culture musicale mondiale. De Madonna à Dua Lipa, en passant par Daft Punk et Clara Luciani, le disco influence encore de nombreux artistes. « Disco, I’m Coming Out » célèbre cette continuité en proposant une bande-son immersive et en restituant l’énergie vibrante de cette époque à travers des archives et des performances visuelles.
Commissariat : Jean-Yves Leloup (commissaire), Marion Challier (commissaire-associée), Patrick Thévenin (conseiller)
Scénographie : Studio Bloomer (Laure Dezeuze)
Agenda
Cité de la musique – Philharmonie de Paris
221, avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris
Du 14 février au 17 août 2025
Une exposition à ne pas manquer pour revivre la fièvre du disco et en redécouvrir toutes les facettes, à la fois festives et militantes.
