Exposition « The Kid » sur Charlie Chaplin dans le cadre du Musée éphémère Cannes
Du 9 juillet au 25 août 2024
Le Musée éphémère du cinéma se consacre cet été à une nouvelle figure emblématique de l’histoire du 7e art : Charlie Chaplin sera à l’affiche du Palais des festivals et des congrès, du 9 juillet au 25 août.
L’exposition
Organisée par la Mairie de Cannes en partenariat avec Chaplin’s World, cette nouvelle exposition se consacre plus spécifiquement au premier long-métrage de Charlie Chaplin The Kid.
L’exposition rassemble documents rares, photos, extraits et décors conçus pour l’occasion. Elle se décline en onze espaces. Les quatre premiers sont dédiés à l’enfance « assez triste » de Charlie et à la place centrale qu’y occupe sa mère Hannah, qui essayait néanmoins de faire rire ses deux enfants. Les espaces 5 et 6, intitulés Jeux de miroirs, les deux kids, abordent les ressemblances entre les deux vagabonds, chapeau melon pour l’un et casquette gavroche pour l’autre.
De leur côté, les espaces 8 à 10 démontrent à quel point le film est autobiographique, proposant notamment des spectacles de lanterne magique qui enchantaient l’enfance de Chaplin – une installation réalisée grâce à la collaboration du Musée suisse de l’appareil photographique de Vevey.
Enfin, l’espace 11, dit Nickelodéon, est une salle de cinéma à l’ancienne qui permet de voir de nombreux courts-métrages de Chaplin.
Exposition produite par Chaplin’s World, Corsier-sur-Vevey, Suisse
Yves Durand, commissaire de l’exposition, concepteur du parc muséal Chaplin’s World à Corsier-sur-Vevey, Suisse
Scénographie : Pascal Rodriguez
Graphisme : Paula Mutel
Éclairage : Raymond Belle
Charlie Chaplin
Charles Spencer Chaplin, connu sous le nom de Charlie Chaplin, est l’une des figures les plus emblématiques du cinéma. Né le 16 avril 1889 à Londres, il grandit dans la pauvreté et une enfance difficile marquée par l’absence de son père et la maladie mentale de sa mère. Dès son jeune âge, il se produit dans des spectacles de variétés, attirant l’attention par son talent pour la comédie et la pantomime.
Chaplin commence sa carrière à l’âge de 19 ans en rejoignant la troupe de Fred Karno, célèbre pour ses sketches comiques. En 1913, il part en tournée aux États-Unis avec la troupe et est rapidement repéré par Mack Sennett, le directeur des studios Keystone. C’est chez Keystone que Chaplin crée son personnage le plus célèbre, Charlot, un vagabond au grand cœur, reconnaissable à son chapeau melon, sa canne, ses chaussures trop grandes et sa démarche particulière. Son premier film avec Keystone, « Making a Living » (1914), ne le met pas encore dans le rôle de Charlot, mais c’est avec « Kid Auto Races at Venice » (1914) qu’il incarne pour la première fois ce personnage qui deviendra son alter ego.
Le succès de Chaplin est fulgurant. Son talent pour la comédie physique et son timing impeccable le rendent extrêmement populaire. En quelques années, il devient l’une des plus grandes stars du cinéma muet. En 1919, avec Mary Pickford, Douglas Fairbanks, et D.W. Griffith, il co-fonde United Artists, lui permettant de contrôler la production et la distribution de ses films. Cela lui donne la liberté créative dont il avait besoin pour développer ses projets plus ambitieux.
Films Marquants
- « The Kid » (1921) : Ce premier long métrage de Chaplin est une fusion émouvante de comédie et de drame, explorant la relation entre Charlot et un enfant abandonné, joué par Jackie Coogan. Le film est une critique sociale subtile qui aborde des thèmes tels que la pauvreté et la parentalité.
- « La Ruée vers l’or » (1925) : Chaplin incarne un chercheur d’or en Alaska. Ce film est célèbre pour ses scènes mémorables, comme celle où Charlot mange ses chaussures par désespoir ou danse avec des petits pains. Il allie une fois de plus comédie et tragédie de manière magistrale.
- « Les Lumières de la ville » (1931) : Ce film est souvent considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de Chaplin. Dans cette histoire d’amour poignante, Charlot tombe amoureux d’une jeune femme aveugle et fait tout ce qui est en son pouvoir pour l’aider à recouvrer la vue.
- « Les Temps modernes » (1936) : Ce film critique la mécanisation de la société et la déshumanisation du travail. Charlot y est un ouvrier luttant pour survivre dans une usine où il est littéralement avalé par la machine. C’est aussi l’une des dernières apparitions de Charlot dans le cinéma parlant.
- « Le Dictateur » (1940) : Dans ce film, Chaplin abandonne le personnage de Charlot pour interpréter deux rôles : un barbier juif persécuté et un dictateur ressemblant à Hitler. Le film est une satire courageuse des régimes totalitaires et a un impact significatif à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
- « Monsieur Verdoux » (1947) : Chaplin explore un registre plus sombre avec ce film, où il joue un homme qui épouse et assassine des veuves pour leur argent. Le film est une critique acerbe de la société capitaliste et marque un tournant dans la carrière de Chaplin.
L’Héritage de Chaplin
Malgré les controverses politiques et personnelles qui marquent la fin de sa carrière, Chaplin reste une figure centrale du cinéma. Ses films continuent d’être acclamés pour leur génie artistique et leur capacité à toucher des thèmes universels avec humour et compassion. Charlie Chaplin est décédé le 25 décembre 1977 à Vevey, en Suisse, mais son influence perdure. Ses œuvres sont étudiées, projetées et admirées dans le monde entier, témoignant de son statut éternel de géant du cinéma.
Son personnage de Charlot, bien qu’ayant évolué au fil des décennies, reste une icône culturelle, symbolisant la résilience et l’humanité face à l’adversité. Charlie Chaplin a su, avec un sourire et une larme, capturer l’essence de la condition humaine, et c’est cette capacité à toucher le cœur de millions de personnes qui le rend immortel.
Agenda
Exposition
Du 9 juillet au 25 août 2024
Palais des festivals et des congrès (accès par le Hall Méditerranée).
Ouvert tous les jours de 14h à 22h.
Nocturne jusqu’à minuit le 30 juillet.
Plus d’informations
Souffle inédit
Magazine d’art et de culture
Une invitation à vivre l’art