Peinture

Cerise Alexandra, un parcours atypique

Cerise Alexandra

Un parcours atypique

Par Michel Bénard

Cerise Alexandra est une peintre dont le parcours est assez atypique. Aussi loin que puisse remonter sa mémoire Cerise Alexandra a toujours ressenti le besoin de dessiner ou tout du moins de jouer avec des crayons de couleurs. Puis un besoin aussi de danser, de chanter, en un mot de se mettre en scène.

Cerise Alxandra, les rose du jardin

Le dessin sera cependant la compensation et depuis elle demeura fidèle à son moyen d’expression, au-delà d’une vie professionnelle bien remplie à l’international, puisqu’elle était responsable dans une importante compagnie d’assurance, des grands sinistres. La tache était loin d’être des plus simples.

Néanmoins si j’en crois les propos de Cerise Alexandra ce qui est simple l’ennui très vite, alors pourquoi faire simple si l’on peut faire compliqué, d’ailleurs ses tableaux en témoignent, il suffit d’en découvrir la technique et le classicisme portés à une sorte de perfection, qui ne sont pas sans nous rapprocher de l’hyperréalisme, particulièrement dans les compositions liées aux natures mortes et mosaïques nous rappelant la Rome antique. Petite anecdote à ce propos, Cerise Alexandra à toujours songé que s’il existe un phénomène de vie antérieure, sans doute a-t-elle été une romaine drapée dans son bel habit plissé. Pourquoi pas !

La jeune Cerise Alexandra se souvient de son premier coffret de peinture à l’huile qui lui a été offert aux alentours de ses douze ans. Alors elle se mit à travailler opiniâtrement, Cerise a toujours été une besogneuse.

Ce sera vers vingt et un ans qu’elle commença à exposer en divers salons. Aujourd’hui elle a fait son chemin et c’est au Salon d’Automne et au Salon des Artistes français que nous la retrouvons, belles références.

Comme vous le savez nous sommes nourris d’une succession d’influences et ce sera au cœur du château de Versailles, dans la magnificence du parc qu’elle peaufinera sa culture artistique, parmi les sculptures, les tableaux, le mobilier royal etc.

Ce qui peut expliquer son besoin de précision, de perfection, est peut-être lié à son attirance pour les peintres flamands, Van Eyck, Rembrandt, Vermeer, Jordaens etc sans oublier la Renaissance qui a nourri une partie de sa vie. Quant au vrai coup de cœur il sera finalement réservé au peintre naïf dit « Le Douanier Rousseau » par son innocence, ses couleurs vives, la pureté et l’essentiel du dessin. Le rêve et l’ambiance poétique de ce peintre séduisirent notre amie.

Autres points importants dans la vie artistique de Cerise Alexandra, celle-ci suivit des cours d’aquarelle au musée Carnavalet et pour le simple plaisir ou coquetterie elle se lança le défit d’exécuter grandeur nature au moins quatre-vingts légumes, dont souvent elle avait poussé le perfectionnisme jusqu’à planter les graines.

Elle travailla également dans un atelier renommé de copistes, ce qui lui fut très bénéfique et qui explique peut-être pourquoi elle se dirigea vers une forme d’hyperréalisme et de trompe l’œil. Mais elle ne voulut pas tomber dans le piège de l’absolu des copistes, pour aller plus vers une création personnelle.

Michel Bénard

Vice-Président de la Société des Poètes français.

Lauréat de l’Académie française

Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres

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