Sylvia Schneider – Mercredi en Poésie

Poésie
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Mercredi en Poésie avec Sylvia Schneider

Sylvia Schneider - Mercredi en Poésie

À tous les otages !

Victimes innocentes de conflits en folie
Vos vies remettent en jeu les données de la guerre
Les armes sanguinaires des bourreaux sans patrie
Déchirent les frontières de vos vies grises amères

La liberté est morte au milieu du carnage
Et le soleil est sang au-delà des nuages
Le monde a mal à l’âme et l’espoir se brise
Sur le vent désespoir de nos rêves de paix

Voguent encore les images de vos regards captifs
Otages du bout du monde à la vie suspendue
Et les familles en pleurs et la peur et les cris

Unissons nos rimes pour ne pas oublier
Déchirons le silence au milieu de la nuit
Et affûtons nos plumes pour ne pas oublier

Poème de Sylvia
Schneider Extrait du recueil illustré par Pierre Kuény « Une pointe de mélancolie »
Co-édité par l’Harmattan et AGA Collection 
L’Orizzonte dirigée par Giovanni Dotoli

Cécité

Sentir les lettres naître et prendre vie dans la nuit
Lire au bout des doigts les sentiments tactiles
Et dans le crépuscule deviner ta présence

À travers les ténèbres deviner ta lumière
Tes doigts comme un murmure font le tour de mon cœur
Oublier dans tes yeux l’ombre de mes ténèbres

Au-delà du silence le bruit de ton absence
J’ai peur de ne plus voir, d’effacer ton image

Je meurs de ne plus croire en notre éternité
Je sens comme une crainte, un cri de cécité

Poème de Sylvia Schneider
Extrait du recueil illustré par Pierre Kuény « Une pointe de mélancolie »
Co-édité par l’Harmattan et AGA – Collection L’Orizzonte dirigée par Giovanni Dotoli

Sylvia Schneider - Mercredi en Poésie

Mort

Le premier cri, le dernier souffle
Entre les deux l’espace d’une vie
Les émois lourds et graves frayant vers l’inconnu
Des battements de cœur, le soubresaut d’un cil
La mort n’est rien d’autre que la vie qui s’arrête
Elle est juste tragique pour celui qui reste…

M’attendras-tu là-bas où les rêves se brisent
J’entends comme un adieu brûler d’un rire amer
Les lendemains sont froids sans ta main dans la mienne

Poème de Sylvia Schneider
Extrait du recueil illustré par Pierre Kuény « Une pointe de mélancolie »
Co-édité par l’Harmattan et AGA – Collection L’Orizzonte dirigée par Giovanni Dotoli

Sylvia Schneider

SYLVIA SCHNEIDER

Née en 1963, à Paris, Sylvia Schneider grandi entre le Mexique et la France. Après un doctorat de lettres sur la Symbolique de l’initiation dans les œuvres d’Alejo Carpentier et de Michel Tournier, et après plusieurs années de vie professionnelle au sein des Alliances françaises, j’ai posé mes valises, il y a presque 8 années de cela à Mantes-la-Jolie. Partageant désormais son temps entre l’animation culturelle d’une médiathèque des Yvelines et l’écriture.
Après l’écriture d’un roman, de deux romans policiers, d’un recueil poétique et d’un conte écologique, “Une pointe de mélancolie” est mon sixième livre.

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Souffle inédit est inscrit à la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2739-879X.
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