Pascale Montupet
Une émotion poétique partagée
Par Michel Bénard
Pascale Montupet est une artiste dont j’apprécie l’authenticité et la simplicité, ainsi que son parcours qui n’est pas anodins. L’art dans sa tendre jeunesse a toujours développé sur elle une véritable attraction, elle vivait souvent dans ses rêves, s’inventait des univers imaginaires et déjà elle était très attirée par la pureté de la nature. Depuis elle n’est pas encore bien guérie.
Dire que l’art nourrisse bien sa « femme » rien n’est moins certain. Donc après des études de lettres et l’obtention de ses diplômes, Pascale Montupet décide de partir au Japon, un pays qui l’a toujours consciemment ou inconsciemment fascinée. Elle y sera professeur de lettres, l’aventure était hasardeuse convenez-en. Peut-être à sa propre surprise, elle va s’adapter à la vie et culture japonaise, ce qui est peu commun chez les occidentaux, et mieux, elle va se risquer au nec plus ultra, au Sumi-e qui est un art dans l’esprit de la calligraphie. Cependant un petit régime spécial lui sera accordé, elle ne sera pas tenue de reproduire les idéogrammes, mais surtout de savoir au mieux, maitriser le trait et la spontanéité du graphisme.
Un peu à contre cœur, le retour vers la France se fera. Mais Pascale Montupet de nature active a de la suite dans les idées, sa passion est toujours intacte, elle va suivre les cours de l’école des Beaux-Arts à Paris. Chance, elle rencontre deux professeurs un peu décalés, libres d’expression, anticonformistes qui vont la laisser s’exprimer dans la composition spontanée, vous noterez que sur certains points nous rejoignons l’esprit libre du Sumi-e.
Pascale Montupet joue beaucoup de la couleur en toutes ses variations fondues, en demi-tons, jamais rien de dissonant, ni d’agressif, les couleurs sont presque paisibles comme les eaux de la Loire aux mille effets et reflets.
Déjà j’ai évoqué beaucoup de choses sur la démarche de Pascale Montupet et je voudrais éviter les redites, alors je me consacrerai plus particulièrement aux œuvres plus récentes, celles en parti nées sur les bords de Loire.
Notre peintre n’a rien à prouver, elle s’exprime simplement, mais son séjour au Japon à modifier sa façon de percevoir les choses, une manière différente à partir de son prisme personnel. Sans doute d’aborder le monde d’une manière moins cartésienne, comme elle le dit, ne pas démontrer, mais montrer.
Cependant il est bon de ressentir dans l’œuvre de Pascale Montupet la note sensuelle et la profondeur spirituelle. Elle joue avec la lumière et les effets délicatement colorés.
Souvent elle travaille à la peinture à l’huile afin de mieux capter la lumière et de transmettre à son œuvre plus de sensualité.
Pascale a toujours porté une attention particulière aux théories de Pierre Soulages et Vassily Kandinsky un des précurseurs de l’abstraction, auteur d’un ouvrage majeur dans la naissance de l’art abstrait « Du spirituel dans l’Art »
Chez notre amie, l’art est un symbole de liberté et de poésie éternelle.