Maggy De Coster – Mercredi en Poésie
Mercredi en Poésie avec Maggy De Coster
À Sandrita
Prête à prendre le large des idées
Pour des vagabondages imaginaires
Tu souris au vent de Pâques
Et prends ton quartier de bonheur
Au gré du temps
Sur le Pont des Arts
Saisie par le rêve
Tu laisses ton regard se perdre
Dans les méandres de la Seine
Un océan de lumière pour des rêves luminescents
Qui s’inscriront d’office
Dans l’opale de tes jours
Ton autoportrait prend forme
Dans le marbre du jour
A l’heure où le soleil
Se déploie en dentelles
Sur les pages soyeuses de ta vie
Tandis que le soleil projette ses rayons aurifères
Sur ton visage auréolé d’un sourire angélique
Ta main épouse la frêle tige d’une fleur avide de caresse.
Maggy De Coster, inédit
À Vladimir
L’Ombre de Hopper
Saisissant portrait qu’on aurait pris
Pour le dernier tableau de Hopper
Peint à l’injonction du soleil levant
Avant d’aller caresser la mer
De ses rayons aurifères et dorloter les vagues
Figé dans un rêve en pleine journée estivale
Tu parais confondu avec le décor bleu et jaune liseré de blanc
Un pied suspendu dans le vide auquel il fait de l’ombre
L’autre servant de reposoir à une main
L’embrasure de la fenêtre accueille l’autre main avec bonhomie
Mais quelle est la couleur des sentiments d’un peintre en vacances ?
L’Augure saura peut-être y répondre
Maggy De Coster, inédit
Texte inspiré d’un tableau de Slobodan Peskirevic
Vision de la constance de l’Univers dans son infinitude
C’est la matrice dilatée d’une mer bleu turquoise
Qui abrite une multitude d’êtres singuliers de toutes les couleurs,
Aptes à restaurer la terre après la finitude de l’humanité.
Lente parturition qui aboutira à la croissance de la végétation sous-marine
C’est un prisme qui se fragmente en donnant un spectacle haut en couleurs : prélude d’une improbable Renaissance.
Maggy De Coster, inédit
Sursaut d’amour
Tu me rejoindras au fil des mots à la lueur du feu quand la toile cessera de brûler
Tu parviendras au seuil de l’espoir quand les marronniers cesseront de brûler et que la tempête clôturera les portes de l’amour au dessein impalpable
La nature dansera à l’éclosion des rêves fertiles dans les champs de la victoire
La rivière cessera de couler au tocsin de la démence des riverains
Les fleurs de l’espoir ne tariront pas au contact des passions en furie
Les années passent et le vent trace les raies du fléau au péril des passants
Le calcul est déjà fait et rien ne dira combien seront les invités de la grand’messe des jours de liesse au concert de l’amitié et de la fraternité conjuguées.
Maggy De Coster
Maggy De Coster est une journaliste de formation, titulaire d’un D.E.A en sociologie du droit et des relations sociales. Poète, romancière, parolière, traductrice, anthologiste et nouvelliste, elle est Sociétaire de la Société des Gens de Lettres (SGDL) et de la SOFIA, ainsi que membre du PEN Club français, elle compte à ce jour 33 publications, couvrant divers genres littéraires en français et en espagnol, sans oublier ses contributions dans des livres d’artistes et des anthologies en plusieurs langues (français, espagnol, portugais, roumain et italien).
Membre des comités de rédaction et scientifique de la revue Le Pan Poétique des Muses, Maggy De Coster a reçu de nombreuses distinctions littéraires en France, en Italie, au Brésil, en Colombie, au Panama et en Argentine. Parmi ses prix les plus notables, elle a reçu :
- Le Prix International de Traductrice et Éditrice de Poésie décerné par l’Académie Claudine de Tencin (Grenoble, 2019),
- Le Diplôme d’Honneur et Mérite du Collège Octavio Crespo (Panama, 2012) pour son rôle de conférencière,
- Le Premier Prix de Poésie de l’Academia Internazionale Il Convivio (Sicile, 2003),
- La Médaille d’argent de l’Académie Internationale de Lutèce (Paris, 2005) pour son roman Le Chant de Soledad (Éditions du Cygne, 2007).
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