« La Traqueuse » de Sandrine Malika Charlemagne
Mon coup de cœur littéraire
« La Traqueuse » le roman de Sandrine Malika Charlemagne
Par Lazhari Labter
Convoquant des personnages fictifs issus de l’univers du fantastique aussi bien que des personnages, bien réels ceux-là ou qui auraient pu l’être, surgis de celui de la finance, dominé par les roublards et les requins, Sandrine-Malika Charlemagne* nous entraîne, avec son style très particulier et une écriture flamboyante, dans quatre dimensions, le Monde des Vivants, le Monde de la Cité, l’Intermonde et le Tréfonds, faisant passer le lecteur de l’un à l’autre, guidé par son héroïne Alètheia, à lui donner le tournis.
L’histoire de ce roman, étonnant à plus d’un titre, est bâtie autour de la traque d’Alètheia, belle et brillante quadra métisse, spécialiste en robotique et fondatrice de la société IA, une non-morte dont l’héritage attise toutes les convoitises, considérée comme la meilleure traqueuse du Monde de la Cité, partie, à la recherche du philosophe Martin Heidegger qui s’était en son temps compromis avec le nazisme que la philosophe qui conceptualisa le totalitarisme Hanna Arendt, son étudiante, sa maîtresse et son admiratrice, tient à tout prix à ramener de l’Intermonde où il est égaré depuis sa mort.
Durant sa traque, Alètheia est amenée à affronter d’étranges et infernales créatures, loups-garous, Ombres et Tourmenteurs d’âmes, armée de son seul courage et de son bâton d’ivoire et accompagnée de sa chatte Sophos.
Allant de surprise en surprise, au fil des pages et des chapitres, j’avoue que je n’ai pu m’arracher à la lecture de « La Traqueuse », un roman qui au-delà de la fascination qu’on a pour l’histoire et les personnages, nous ouvre les yeux sur des problématiques de nos sociétés modernes dominées par le Dieu Phynance, mais aussi sur des questions d’ordre métaphysique, sur le Bien et le Mal, sur la vie, l’amour et la mort.
Sandrine-Malika Charlemagne, « La Traqueuse », Velvet éditions, collection Souffles, préface de Jean-Pierre Bastid, Paris, 2023, 208 pages.
L.L.
L’écrivaine
*Sandrine-Malika Charlemagne est écrivaine, comédienne et documentariste. Née à Paris, elle grandit près de Bohain, en Picardie, puis revient s’installer dans le dix-huitième arrondissement de la capitale, où elle vit encore aujourd’hui.
Elle est un temps serveuse de tequila, femme de ménage, standardiste à SOS Médecins… Parallèlement, elle apprend la comédie chez Véronique Nordey, joue entre autres sous la direction de cette dernière, de Jean-Claude Fall, d’ Armel Veilhan et d’ Armand Gatti.
Aujourd’hui, elle est comédienne de théâtre et de cinéma, réalisatrice des documentaires « En attendant Hugo », « Mon 18e sans bruit », et Si Balzac m’était contée. Elle prépare un nouveau film documentaire avec Jean Asselmeyer, intitulé eDeux Vies pour l’ Algériee.
Côté livres, Sandrine-Malika Charlemagne écrit des romans, du théâtre et de la poésie. Elle est entre autres l’autrice remarquée de « La Voix du Moloch », préfacé par René de Ceccatty, Éd. Velvet, 2020, pour lequel elle est lauréate du CNL.
Photos : Crédits page FB de l’artiste
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